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Enseigner aux jeunes femmes qu'elles sont des victimes exacerbe leur anxiété

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Le féminisme est devenu une source de souffrance psychologique pour les femmes.

Extraits de la nouvelle:

The “victimhood narrative” that is being taught at schools and universities is fuelling anxiety in young women, an academic has argued in her new book.

Doctrines of “everyday sexism” are “rape culture” are having a “debilitating” effect on girls’ confidence, according to Dr Joanna Williams, a lecturer in higher education at Kent University.

Institutions which should be promoting women’s rights - such as schools, universities and feminist campaigners - are now doing more harm than good, she argues. 

In a new book, titled Women vs Feminism: Why We All Need Liberating from the Gender Wars, Dr Williams say that the breed of feminism which is considered “fashionable” nowadays involves telling young women that casual misogyny and sexual harassment are rife.

(...) “But it is increasingly out of touch with reality. Girls are doing so much better at school than boys, and yet we are having people like The Everyday Sexism Project are coming into schools sends out a message of: ‘just you wait, there are real difficulties ahead’.”

She said that if girls are instilled with a mindset of victimhood at a young age, it can set them back later in life. “When women go out into the world of work and experience obstacles, rather than persevering they think ‘oh these are the insurmountable barriers I was told about'."

(...) Dr Williams said that the narrative continues at university where students are told that there is a "rape culture" or some kind of "epidemic" of sexual assault on campus.

“It is very difficult for women to present themselves as powerful, strong and capable if they think they need to be wary and anxious," she said.

"So if someone pays you a compliment [you are told] that is outrageous. You are told it is not a joke, it is a sexual attack, it is “everyday sexism” or  a micro-aggression.”

She went on: "It can also be tragic. I gave a talk at my university and a young woman came up to me at the end and says she doesn’t leave her room after dark.

"When you teach girls they are victims they believe it. But this is not in keeping with reality and it can become quite debilitating."



Le dessin de Nick Galifianakis provient d'ici.




Charles Vess

Un médicament contre l'Alzheimer qui répare les dents?

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Moi qui ai le dentiste en horreur, ceci m'emplit d'espoir. Extrait de la fascinante nouvelle:

Dental fillings may soon be left in the ash heap of history, thanks to a recent discovery about a drug called Tideglusib.

Developed for and trialled to treat Alzheimer's disease, the drug also happens to promote the natural tooth regrowth mechanism in mice, allowing the tooth to repair cavities.

Tideglusib works by stimulating stem cells in the pulp of teeth, the source of new dentine. Dentine is the mineralised substance beneath tooth enamel that gets eaten away by tooth decay.

(...) Thus far, the procedure has only been used in mouse teeth.

Yet as King's College London Dental Institute Professor and lead author Paul Sharpe told The Telegraph, "Using a drug that has already been tested in clinical trials for Alzheimer's disease provides a real opportunity to get this dental treatment quickly into clinics."

He added, "The simplicity of our approach makes it ideal as a clinical dental product for the natural treatment of large cavities, by providing both pulp protection and restoring dentine."



Appel d’urgence au 911: «It’s Ontario, things are done in English!»

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Envoyez ça aux zigotos qui pensent encore que le Canadâ est leur pays:

Être dans une situation d’urgence ou en panique et être incapable de se faire comprendre par le répartiteur du 911 unilingue anglophone. Une Franco-Torontoise dit avoir vécu cette situation récemment. À aucun moment, elle ne se serait fait offrir l’aide d’un traducteur, malgré la procédure en place.

«J’étais au centre-ville et j’ai vu une personne âgée au sol en détresse. J’ai tout de suite été l’aider et j’ai appelé le 911. On m’a alors demandé d’expliquer la situation, mais les mots me venaient seulement en français. J’étais en panique. J’ai alors demandé s’il y avait de la traduction possible. Le répartiteur du 911 m’a répondu: It’s Ontario, things are done in english», explique Anissa Benmessabih.

(...) Au cours des derniers mois, d’autres francophones se sont emparés des réseaux sociaux pour dénoncer différentes situations où les services d’urgence n’ont pas été en mesure de répondre à leurs demandes en français.






Le niqab comme symbole de liberté!

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Extraits de l'excellent papier de Mathieu Bock-Côté:

(...) la loi 62 ne représente pas grand-chose politiquement. En fait, c’est une loi qui vise à donner l’illusion que le gouvernement Couillard a finalement entendu l’inquiétude identitaire de la populaire pour la traduire dans un geste politique qui prétend encadrer d’une manière ou d’une autre les signes religieux ostentatoires. Mais le mot important, ici, c’est illusion. 

Il faut vivre sur une autre planète pour croire un instant qu’on trouve dans cette loi la réponse à la querelle initiée il y a dix ans par la crise des accommodements raisonnables. Nous sommes devant l’équivalent historique du bill 63 lorsque s’est imposée la question linguistique à la fin des années 1960. La question de la laïcité demeure ouverte au Québec.

Et pourtant, la loi 62 nous rappelle (ou révèle, pour ceux qui ne le savaient pas encore) la vraie nature de la relation Canada-Québec: c’est un rapport de subordination politique, et ce dernier est ancré dans l’histoire. Le Québec, ici, même modestement, même illusoirement, entend mettre de l’avant un autre modèle d’intégration que le multiculturalisme canadien. Du moins, le gouvernement cherche à le faire croire aux citoyens québécois, et plus exactement, aux électeurs québécois. Mais le Canada s’en scandalise et il entend faire comprendre aux Québécois qu’ils ne sont pas maîtres chez eux. Prenons les choses du bon côté: voyons-y un exercice pédagogique pour ceux qui croient que la question nationale est dépassée.

On le sait, Justin Trudeau laisse comprendre qu’il combattra la loi. Les élus ontariens la condamnent énergiquement. Dans les médias, on se laisse aller: on ne va quand même pas laisser passer une aussi belle occasion de faire du Quebec bashing. Parlons concrètement: ils sont nombreux à vouloir faire du niqab le symbole ultime du multiculturalisme canadien et l’expression achevée et admirable de la tolérance diversitaire qui caractériserait fier de n’avoir aucun noyau identitaire. Cela n’est pas sans rappeler la controverse du serment de citoyenneté en niqab, qui a traversé les élections fédérales de 2015. Contre l’intolérance québécoise, le niqab devient le symbole de la supériorité morale canadienne.

L’argument est tordu mais se comprend ainsi: c’est justement parce que le niqab est globalement et massivement dénoncé par la population, qui y voit une déclaration explicite de non-appartenance à la société d’accueil, qu’il faut le célébrer. Car les «droits des minorités» ne doivent jamais être soumis à la «tyrannie de la majorité». Dans cet esprit, une société est démocratique dans la mesure où elle ne cesse de rétrécir le domaine d’application de la souveraineté populaire et de la culture nationale pour se plier au gouvernement des juges. On voit à quel point, ici, le multiculturalisme est aisément récupérable par l’islamisme et d’autres communautarismes radicalisés.

Le Canada est admirable parce que sa citoyenneté ne prescrit aucune norme identitaire substantielle. C’est un pays hors de l’histoire et dégagé de toute civilisation particulière. C’est le premier pays vraiment mondialisé. C’est un pays qui transcende toute idée d’appartenance historique particulière, toute idée de culture substantielle. C’est un grand vide identitaire qui peut conséquemment accueillir toutes les identités du monde pour peu qu’aucune ne devienne hégémonique. Au Canada, nous sommes tous des immigrants. Mais ce qu’on appellera l’idéologie canadienne bute sur une réalité: l’existence du peuple québécois qui ne veut pas se laisser dissoudre politiquement et culturellement dans ce modèle.

Tout cela nous rappelle une chose: il y a au Canada anglais une conviction fondamentale, qui remonte toujours à la surface d’une manière ou d’une autre: le Québec, fondamentalement, serait intolérant. Ce serait le fait d’une nation repliée sur elle-même, presque tribale, qui se livrerait à la persécution des minorités si elle était délivrée de la tutelle sévère mais bienveillante du Canada-anglais. Nous aurions besoin du Canada pour nous préserver de nos pires travers. Le fédéralisme nous est présenté comme un cadre civilisateur. Le Canada anglais, ou du moins, la plus grande partie de ses élites, semble incapable de comprendre la différence québécoise autrement qu’à la manière d’un résidu historique appelé tôt ou tard à se décomposer. Le Québec sera vraiment délivré de ses démons lorsqu’il se soumettre à une pleine normalisation idéologique à la canadienne.

Cette conviction était aussi celle de Pierre Elliott Trudeau, et c’est sur elle que repose l’ordre constitutionnel de 1982, qui s’impose toujours à nous, et qui continue de conditionner les esprits, comme on le voit avec ces quelques individus idéologiquement intoxiqués qui veulent défier la loi 62 et la ridiculiser en se présentant masqués au moment de recevoir des services publics. Sur le fond des choses, la constitution de 1982 a essentiellement pour mission de contenir la supposée tendance autoritaire des Québécois. Mais on l’a oublié et on nous invite à le vénérer. On oublie que cet ordre constitutionnel demeure fondamentalement illégitime chez nous.

Le terme n’est plus de mode, mais le Canada anglais entretient un rapport néocolonial avec le Québec, et de temps en temps, l’envie lui prend de mater celle qu’il s’imagine encore comme une province rebelle et qui l’est pourtant si peu, hélas. On veut alors casser le peuple tenté par la sécession – et même par cette petite sécession interne à la fédération qui consiste à se comporter comme une société distincte tout en évitant de rompre le lien fédéral. On se porte à la défense des droits des Canadiens menacés par la tribu québécoise. Cela avait déjà été le cas avec la Charte de la langue française. Le Canada instrumentalise la rhétorique des droits individuels pour nier l’autonomie québécoise.

Il s’agit alors de rappeler aux Québécois qu’ils ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent et qu’ils doivent se déployer dans les limites bien balisées par la Charte des droits et le multiculturalisme canadien. L’autonomie québécoise, contenue et définie par le cadre canadien, est condamnée à rétrécir dans le Canada de 1982, qui cherche à effacer la différence politique et historique du Québec. Les Québécois, pour être considérés comme des bons Canadiens, doivent devenir des Canadiens comme les autres. Ils doivent cesser d’être Québécois. Dans le Canada, les Québécois ne peuvent pas être considérés comme un peuple. D’ailleurs, l’ordre constitutionnel de 1982 entre de plus en plus dans leur tête: de temps en temps, surtout chez les plus jeunes, ils viennent à douter de leur existence comme peuple et de la légitimité de leurs aspirations collectives.

Le multiculturalisme outrancier et fanatisé, qui caractérise la culture politique canadienne est contradictoire avec notre aspiration toute simple et pourtant essentielle à définir par nous-mêmes les paramètres de notre vie collective. Il vient concasser l’identité québécoise et transforme la majorité historique francophone en communauté parmi d’autres. Il neutralise l’autonomie politique du Québec et programme la dissolution de sa culture nationale. Le nationalisme québécois est aujourd’hui indissociable d’une critique du multiculturalisme canadien.

À lire également:

Le minimum, c’est encore trop




Recrudescence du Québec-bashing

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Le Québec-bashing connaît une nouvelle recrudescence dans l'Ouest du plusse beau pays du monde ces derniers temps et ce sentiment de colère et de xénophobie à peine voilée est nourri par les politiciens.

Prenez par exemple cette image qui a abondamment circulé sur les médias sociaux ces derniers temps et qui a été diffusée par Brad Wall, le premier ministre de la Saskatechwaaaaaaaaaaan (tu m'as pris ma feeeeeeeeemme):


L'image est accompagnée de ce message:

Quebec is cutting income taxes, sending cheques to parents, and will balance their budget. Wondering where they got the money? This year, Quebec is receiving $11.7 BILLION in equalization, which makes up 11% of their total revenue. That's $650 MILLION more than last year.

Saskatchewan taxpayers are contributing $580 million to equalization just this year and again receive ZERO dollars in equalization as our finances struggle with the challenge of stubbornly low commodity prices. Something isn't right.

Yup, something's not right mon p'tit Brad, et ce qui ne va pas c'est ta logique tordue et ta malhonnêteté intellectuelle. Tu racontes une histoire bien incomplète. Alexandre Lavallée l'explique ainsi:

La péréquation n’est PAS un B.S. que les provinces les plus riches paient aux plus pauvres. C'est un rééquilibre fiscal suite à d'autres types d'investissements et de transferts d'argent.

Par exemple, puisque l’impôt des Québécois(e)s finance le programme nucléaire canadien, mais que le Québec compte seulement 2 des 22 réacteurs nucléaires au pays, il est normal que la province reçoive une compensation quelque part. Pareillement, quand les transferts fédéraux du ministère de l'Agriculture aux provinces représente environ 1175 M$ au total, mais que le Québec reçoit seulement 125 M$, il reçoit une part de 7 % alors qu'il contribue au budget fédéral à la hauteur d’environ 20 %. Encore une fois, la province doit être compensée quelque part. Les exemples du genre sont nombreux (projets militaires, transferts de programmes, subventions d'industries, etc.) et c'est en grande partie ce qui explique pourquoi le Québec reçoit beaucoup en péréquation. C'est une structure fiscale.

En résumé, la péréquation donne l’illusion d’avantager le Québec lorsqu'elle est isolée. Mais c’est ridicule d’isoler la péréquation des autres moyens de redistribution de la cagnotte canadienne. C’est pratiquement comme si on essayait de déterminer à quel point les individus tirent profit du gouvernement en tenant uniquement compte de leur retour d’impôt en montant absolu.

Si le sujet de la péréquation vous intéresse, jetez un coup d'oeil là-dessus:

DEHORS le mythe de la péréquation!!!


Mais la réalité intéresse bien peu des types comme Wall. La stratégie est limpide: le meilleur moyen d'unir un électorat, c'est de se trouver un ennemi, une menace extérieure, réelle ou imaginaire. Les Québécois sont le choix tout indiqué puisqu'ils forment un groupe détesté depuis des générations.

On l'haït déjà par simple sentiment de supériorité colonialiste britannique, on l'haïra désormais aussi parce qu'il "vole notre argent".

Brad n'en est pas à ses premières armes dans le domaine florissant du Québec-bashing, en passant. Il s'y consacre à temps partiel depuis au moins 2014.

Ce bon vieux Preston Manning confirme cette recrudescence (ses propos sont évidemment traduits puisqu'il est parfaitement incapable de parler français):

L’impression ici est que le Québec est au mieux, indifférent, et, au pire, hostile envers les intérêts nationaux canadiens depuis quelques années. Les Albertains sont de plus en plus piqués par cette impression. Avant, on parlait d’une frustration, mais maintenant on ressent vraiment une colère.

Je trouve ces propos extrêmement révélateurs. 

Voyez-vous comment, pour les types comme Manning, les intérêts de l'Ouest sont les "intérêts nationaux canadiens"? On comprend que les intérêts du Québec, eux, ne le sont pas, qu'ils sont égoïstes, voire sinistres et destructeurs.Le Québec représente une force "hostile", un ennemi qui veut détruire le Canada.

Notons au passage que le p'tit Preston a largement contribué à cette haine anti-québécoise depuis des années:




Jim Farney, professeur à l’Université de Regina, croit naïvement que la hargne anti-Québec se résume essentiellement au dossier du pipeline Énergie Est:

Avec la taxe sur le carbone, la chute du prix du baril de pétrole dans les dernières années et la disparition graduelle de l’industrie du charbon, les Albertains et Saskatchewanais voient leurs emplois disparaître et leurs industries fermer. Donc, se faire refuser un pipeline qui pourrait relancer leurs économies les touche profondément.

Ça fait très joli. On ne vous déteste pas pour des raisons xénophobes, on vous déteste seulement pour des raisons économiques. Ne le prenez pas personnel.

Or, le pipeline Énergie Est était clairement un projet débile pour de nombreuses raisons que j'énumère ici. Par chance, il ne se réalisera pas, mais ce n'est certainement pas grâce à ce parfait idiot de Philippe Couillard.

De plus, il ne peut pas expliquer à lui seul une telle haine envers les Québécois. Pourquoi? Parce qu'il ne s'agit pas du seul projet de pipeline qui aurait permis d'acheminer le pétrole de l'Ouest vers les côtes. Un projet qui devait traverser la Colombie-Britannique a également été refusé, pourtant on ne voit pas d'explosion de haine envers les Britanno-Colombiens!

Un autre projet de pipeline devait traverser les États-Unis, mais le président Obama y a opposé son veto. Où est la haine envers les Américains?

Ben non, dans l'Ouest canadien, c'est seulement le Québec qu'il est bien vu de détester, de haïr, de diffamer et de déshumaniser. 

Et l'opération est, bien évidemment, un immense succès, comme le démontrent de nombreux commentaires qui fusent sur les médias sociaux. En voici quelques-uns (traduits de l'anglais, évidemment):

«Pourquoi est-ce que le Québec traite le Canada comme un pays étranger ? C’est à notre tour de traiter le Québec comme un pays étranger. Ne pars pas fâché, Québec. Fais juste partir. Mon Canada n’inclut pas le Québec.» - Marc Braun

Ben oui mon Marco, on traite le Canada comme un pays étranger parce que c'est ce qu'il est. Nous n'avons pas la même langue, ni la même culture, ni les mêmes valeurs, ni les mêmes aspirations et comme l'illustre si bien tout ce fiasco, nos intérêts économiques divergent.

Pour ce qui est de partir sans être fâchés, on a bien essayé, mais vous nous avez gardés de force en trichant et en mentant!

Pire, vous vous acharnez même à nous priver du DROIT de quitter!

«Je ne comprends pas pourquoi nous devons payer de la péréquation au Québec pour qu’ils puissent avoir des garderies moins chères, des frais de scolarité moins chers pour l’université, etc., que nous [...] La seule conclusion que je vois, c’est qu’ils veulent détruire le Canada et surtout l’Ouest.» - Caroline Kesslering

Voyez-vous l'extraordinaire saut de haute voltige? Les Québécois nous volent pour avoir des garderies moins chères, donc la seule explication possible, c'est qu'ils veulent détruire le Canada! Complètement délirant. C'est la théorie du complot la plus stupide que j'ai vue depuis celle des lizard-people! ;-)

«Le Québec va continuer à recevoir ses paiements d’aide sociale, peu importe. Ils (les Québécois) n’ont aucun respect pour le reste du Canada. Ils n’en ont jamais eu.» - Scott William

J'aimerais que tu aies raison mon p'tit Scott, mais malheureusement, plusieurs de mes compatriotes sont attachés au Canada. Leurs raisons sont stupides, mais c'est comme ça. Prends André Pratte par exemple.

En passant, je trouve fascinante ta capacité de lire dans les pensées de millions de personnes que tu n'as jamais rencontrées de ta vie. Quel bel exemple de diabolissation de tout un peuple...

«Il est temps de quitter cette fédération brisée, où les bums de l’aide sociale de Toronto et les idiots des provinces de l’Est élisent un gouvernement libéral voleur et menteur qui viole l’Ouest pour ensuite donner les fruits de son pillage aux multimillionnaires mafiosi libéraux du Québec.» - Jon McIver

Ah! Enfin un commentateur qui ne dirige pas toute a hargne uniquement envers le Québec, c'est déjà ça. Et qui est assez lucide pour ne pas généraliser le corruption du parti libéral à toute la société! Meilleurs voeux et bonne chance dans ton projet de souveraineté pour l'Ouest mon Jon!

«On devrait affamer le Québec [...] qui s’est opposé à ce projet [de pipeline]. Ne supportez pas Rona ou toute autre entreprise basée au Québec. C’est le temps de se séparer.» - Gordon Colliar

Pour le p'tit Gordie, il faut affamer et boycotter le Québec, rien de moins. On n'achète plus dans les compagnies québécoises! Plus le Québec va être pauvre, démuni et affamé, plus Grodie va être content! Elle est belle la légendaire "gentillesse" canadienne!

«Québec peut aller se faire foutre.» - Joshua Mason

Merci Josh! Moi, je veux bien, mais ça dépend par qui. Et si je te laisse regarder, vas-tu me donner un peu plus de péréquation? Allez, sois bon joueur Josh! J'suis peut-être une pute, mais tu sauras que je suis une pute de luxe!

«J’étais contre la division du Canada, mais maintenant, j’aimerais voir le Québec se séparer et j’aimerais que la république d’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba soit établie aussitôt que nous pouvons élire Jason Kenney premier ministre de l’Alberta. Il est grand temps que l’Ouest soit respecté à sa juste valeur. L’est du Canada et surtout le Québec nous utilisent et abusent de nous depuis toujours et il est temps que ça change.» - Ellen Murphy

Bonne chance avec ton projet ma p'tite Ellen, sincèrement. Vive la souveraineté de l'Ouest!

Pour ce qui est de ton commentaire à l'effet que le Québec ABUSE de vous depuis TOUJOURS, une seule réaction s'impose: HAHAHAHAHAHAHAHAHA!

«Le Québec est comme un intimidateur que tout le monde connaît bien. Ils volent notre argent pour le lunch (via les paiements de péréquation), ils nous battent (ils font fermer nos pipelines), et ils nous traitent de tous les noms. La plupart des gens dans l’Ouest ne sont pas des fans (c’est-à-dire haïssent) le Québec.» - Karen Marks Keylor

Merci de confirmer ce que je dis depuis des années sur ce blogue ma p'tite Karen: le Canada anglais déteste le Québec. Vous pouvez déguiser ça en simples frustrations économiques, mais en réalité, c'est la dernière forme de xénophobie socialement acceptée au Canada anglais.

Cette haine des francophones est inscrite dans l'ADN de ce pays et je me réjouirais de voir ce cancer avoir finalement raison du patient en le faisant éclater de l'intérieur.

Poetic justice.



Et les vrais voleurs sont...

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Dans mon dernier billet, je racontais comment beaucoup de gens de l'Ouest, y compris des politiciens, se plaisent à dépeindre les Québécois comme une bande de parasites qui leur volent les profits de l'exploitation du pétrole.

Vous voulez savoir qui sont les vrais voleurs? Ceux qui ne paient pas leur juste part et qui chipent en toute impunité des milliards aux contribuables avec l'accord complice des politiciens? Les v'là:


Canada taxes its oil and gas companies at a fraction of the rate they are taxed abroad, including by countries ranked among the world’s most corrupt, according to an analysis of public data by the Guardian. 

The low rate that oil companies pay in Canada represents billions of dollars in potential revenue lost, which an industry expert who looked at the data says is a worrying sign that the country may be “a kind of tax haven for our own companies.”

The countries where oil companies paid higher rates of taxes, royalties and fees per barrel in 2016 include Nigeria, Indonesia, Ivory Coast and the UK.

“I think it will come as a surprise to most Canadians, including a lot of politicians, that Canada is giving oil companies a cut-rate deal relative to other countries,” said Keith Stewart, an energy analyst with Greenpeace.

Companies like Chevron Canada paid almost three times as much to Nigeria and almost seven times as much to Indonesia as it did to Canadian, provincial and municipal governments.

Chevron used to run its Nigeria and Indonesia projects out of the U.S., but after allegations that they evaded billions in taxes, their operations were moved to Canada.

According to data collected by the Guardian, Suncor also paid six times more taxes to the UK, and Canadian Natural Resources Limited (CNRL) paid almost four times more to Ivory Coast.


(...) Even with the low rates, the Canadian Association of Petroleum Producers has been lobbying the federal government for more tax breaks to improve their “competitiveness.”

(...) “Companies in Canada will point to the jobs they are creating rather than acknowledge they could be sharing more of their profits, which mostly goes to shareholders who are not even in the country,” he said. “In key jurisdictions like Alberta, this has come about after decades of rule by Conservatives who are very cozy with oil interests. The numbers reveal a poor tradeoff: high emissions for not much revenue. It’s long-past time for Canada to follow a model like Norway’s, which captures far more revenue from oil production.”

While royalty rates in Newfoundland are the highest in Canada, in Alberta they have fallen from a 40 per cent high during the 1970s to less than four per cent, and a complex system of exemptions ensures companies often pay even less. The NDP government in Alberta backed away from a pledge to hike them.

(...) Suncor, which reported profits of $1.9 billion in 2016, did not return a request for comment. All three companies pay massive dividends to shareholders every year.

Natural Resources Canada referred questions to the Finance Ministry, which did not respond to questions.

Justin Trudeau’s Liberal government and the provinces also continue to give $3.3 billion in yearly subsidies to fossil fuel producers in the country, despite having pledged to phase them out.

Et il aura fallu qu'un journal britannique s'y intéresse pour que cette nouvelle sorte... non mais quel pays de merde...



Justin Trudeau au coeur des Paradise Papers


Woody le Pic réanimé

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70 animateurs brésiliens ont insufflé une seconde vie à un épisode bien connu de Woody le Pic et le résultats est à la fois divertissant, captivant, bizarre et totalement déjanté.



La version originale, sans le son et dépourvue de couleurs, est ici.

Trouvé ici.



Le féminisme ne s'intéresse pas à l'égalité

Le racisme et le sexisme des soi-disant "progressistes"

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Sophie Durocher attire notre attention sur un événement tout simplement renversant:

Le 19 octobre, lors du festival de musique Pop Explosion à Halifax, la chanteuse canadienne d’origine afro-colombienne Lido Pimienta (gagnante du prix Polaris 2017) a demandé­­­ à son public de se séparer: les hommes à l’arrière­­­, les femmes à l’avant. Et les femmes « de couleur » devant les femmes blanches.

Son public, comme un mouton politiquement correct, élevé au biberon de la justice sociale, a acquiescé.

Sauf qu’une bénévole à la peau blanche, qui était là pour prendre des photos pour le Festival, a refusé de quitter sa place près de la scène. Ô scandale !

La chanteuse était furieuse, la photographe qui a réagi violemment a été évincée !

Au lieu de dénoncer cette ségrégation stupide, cette distinction idiote entre personnes de couleur et personnes à la peau blanche, la direction du Festival a écrit à Pimienta pour s’excuser pour le «racisme évident»... dont la bénévole aurait fait preuve ! Le RACISME d’avoir refusé de se faire discriminer selon la couleur de sa peau? Faut le faire.

On a l’impression d’être en plein milieu d’un roman de George Orwell. Dans 1984, il disait : « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force. » Au Festival Pop Explosion de Halifax, on dit : « Le raciste, c’est celui qui s’oppose à un comportement raciste­­­ ».

Mais attendez, ce n’est pas tout !

Le Festival Pop Explosion s’est aussi engagé à offrir à ses employés « des formations d’éducation d’antiracisme et d’anti-oppression ».

Est-ce que c’est assez fort à votre goût ?



Et maintenant... Justin Trudeau

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Vous savez combien j'aime diffuser les paroles des grands esprits de l'histoire. Le temps est donc venu d'entendre le plus grand de tous, l'extraordinaire Justin Trudeau:


Trouvé ici.


Trump et les changements climatiques

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Les incessantes attaques médiatiques contre Trump sont souvent abusives... mais parfois, elles sont vraiment méritées.

En ce qui me concerne, ce qui m'horripile le plus, c'est son entêtement borné à rejeter la réalité des changements climatiques.

En voici le plus récent exemple:


Pas surprenant quand ta principale conseillère est une tarte pareille:




Changements climatiques : «l'hypocrisie de Justin Trudeau est claire»

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Trudeau est une façade sans substance, une création médiatique vide et superficielle qui n'a pas le courage d'agir dans le dossier le plus urgent et le plus vital qui soit.

Extraits de cette entrevue avec Bill McKibben, l'environnementaliste le plus influent des États-Unis:

Q1. Vous commentez beaucoup la politique canadienne sur les réseaux sociaux, et notamment les sorties de Justin Trudeau sur l'environnement. Pourquoi?

(...) si on retrouve l'objectif très ambitieux de contenir le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius dans le texte de l'Accord de Paris, c'est en bonne partie grâce au Canada! Trudeau a soutenu les petits États insulaires dans leur démarche.

C'est la raison pour laquelle j'ai trouvé très déprimant le fait qu'après Paris, Trudeau n'ait pas posé de geste pour contenir l'industrie des énergies fossiles au Canada. On a bien vu qu'il n'avait pas le courage de ses opinions face aux pétrolières de l'Alberta.

Q2. Vous vous attendiez à ce qu'il agisse à l'encontre des pétrolières?

Avec la position qu'il avait défendue à Paris, oui. Mais quand il est allé à Houston pour prononcer un discours devant des représentants de l'industrie du pétrole et du gaz en mars dernier, il a dit : « Aucun pays qui possède dans son sol 173 milliards de barils de pétrole ne les laisserait là sans y toucher ».

À mon sens, c'est l'une des choses les plus irresponsables qu'un dirigeant politique puisse dire. Parce que si on a un quelconque espoir de venir à bout de la crise climatique, c'est en laissant dans le sol presque tout le pétrole des sables bitumineux disponible.

Il y a 30 ans, on demandait aux Brésiliens de ne pas couper les arbres de l'Amazonie pour le bien-être de la planète. C'est la même chose aujourd'hui! Pour l'Amérique du Nord, l'équivalent, c'est de laisser le charbon et les sables bitumineux dans le sol. Le Brésil l'a fait en partie, même si c'est un pays plus pauvre!

C'est une honte de voir le Canada aller ''à fond la caisse'' dans les sables bitumineux. C'est inacceptable que Justin Trudeau appuie la construction du pipeline Keystone XL aux États-Unis, alors que la majorité des experts du climat nous disent qu'il faut faire exactement le contraire! C'est choquant et c'est triste.

Q3. Vous êtes donc déçu du fils de Trudeau?

Pour moi, c'est une grande tristesse de l'avoir vu se dégonfler de la sorte. Dites ce que vous voulez de Donald Trump, au moins ce n'est pas un hypocrite! Trump ne croit pas au réchauffement climatique. Il pense que c'est une conspiration organisée par les Chinois. Si c'est ce que vous croyez, pourquoi, après tout, ne pas développer des mines de charbon, ou que sais-je!

De son côté, Trudeau a défendu avec une éloquence exceptionnelle la lutte contre les changements climatiques. Il a aidé la planète à écrire noir sur blanc dans un texte la cible dont nous avons besoin.

Mais malgré tout ça, il n'a pas eu le courage politique de faire ce qu'il devait faire.

Q4. Vous pensez qu'il est hypocrite?

Je pense que, sur cette question, son hypocrisie est claire.



Dwight Eisenhower


Bonne année!

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Juste un petit mot pour vous souhaiter une très bonne année 2018. J'espère qu'elle sera remplie de bonnes choses pour vous.

Nous vivons dans une drôle d'époque. La gauche, qui jouit d'une influence exacerbée, continue à hurler dès que quiconque tient des propos qu'elle juge sexistes, racistes, islamophobes, transphobes, capacitistes, etc. Les femmes sont encouragées à dénoncer publiquement les hommes pour tout et pour rien et chacun est tenu de les croire sur parole. Des carrières et des vies sont anéanties par le tribunal populaire, sans la moindre preuve, et on couvre de honte quiconque est jugé impur. On fait fi de la présomption d'innocence.

On généralise le sexisme à tous les hommes, on généralise le racisme à tous les blancs. On voit le mal partout et on le qualifie de "systémique". La "diversité" devient une véritable obsession, on veut imposer des quotas partout. Le mérite d'un candidat ne tient plus à ses compétences ou à ses accomplissements, mais plutôt à la couleur de sa peau ou au contenu de son slip.

La vaste majorité des médias occidentaux sont non seulement complaisants, mais participent activement à cette gigantesque chasse aux sorcières internationale. Les propos les plus déjantés de cette gauche de plus en plus radicale trouvent écho dans leurs pages, sur leurs ondes et dans leurs sites web. Ils multiplient les articles et les topos qui tentent de dépeindre toutes les voix dissidentes comme émanant de "l'extrême-droite" ou de supposés groupes nazis. Quiconque refuse de rentrer dans le rang est décrit comme un danger imminent pour la société. Les idées qui sont jugées inacceptables sont bannies et quiconque tente d'exprimer son opposition devient la cible des pires calomnies. Les politiciens de gauche flirtent avec l'idée de pondre de nouvelles lois liberticides. Le climat ressemble de plus en plus à un régime de terreur.

La déroute idéologique est de plus en plus inquiétante, la situation s'envenime depuis des années et on est en droit de se demander où tout cela va s'arrêter.

J'espère que ce petit blogue demeurera un endroit que vous aimez fréquenter et où chacun sentira qu'il peut s'exprimer librement. J'espère que certaines des idées qui sont véhiculées ici vous amèneront à réfléchir et raffiner vos positions. Ce petit blogue est bien peu de choses, mais j'espère qu'il est un petit îlot de liberté et de lucidité dans ce vaste océan de sottises.

Et ce qu'il y a de bien, c'est que vous y êtes toujours les bienvenus.



Justin Trudeau II

Après les transgenres, voici les transraciaux!

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En 2017, j'ai parlé de l'idéologie transgenre.

En 2018, devrai-je parler de l'idéologie transraciale?

À quel moment acceptera-t-on d'admettre qu'il y a un aspect de santé mentale dans tout ça? Et que dans certains cas, du moins, il faut traiter au lieu de respecter aveuglément?

Extraits de l'effarante nouvelle:

Ja Du, born a white male named Adam, now considers himself a Filipino.

He even drives what he calls a Tuk Tuk, an Asian-derived vehicle used for public transit in the Philippines.

Ja Du is part of a small but growing number of people who call themselves transracial. The term once referred only to someone (or a couple) of a one race adopting a child of another, but now it’s becoming associated with someone born of one race who identifies with another.

Ja Du says he grew up enjoying Filipino food, events and the overall culture.

“Whenever I’m around the music, around the food, I feel like I’m in my own skin,” he said.

“I’d watch the History Channel, sometimes for hours ... nothing else intrigued me more but things about Filipino culture.”

The term transracial started to become more widely known after the much-publicized story of Rachel Dolezal. Dolezal, born white, identified as black and portrayed herself as such. She was even the president of the Spokane, Wash., chapter of the NAACP.






L'Immigration comme solution-miracle

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Extraits de cet article de Facal:

Dès qu’il est question d’immigration, Philippe Couillard ne connaît que le discours culpabilisant et la négation des faits.

Vendredi dernier, en Estrie, il a lâché : « Tout discours anti-immigration est un discours qui nuit à l’économie du Québec, qui nuit à la prospérité, notamment de nos régions. »

Venait ensuite l’habituelle cassette sur l’immigration comme « solution » à la pénurie de main-d’œuvre.

Une fausseté répétée 1000 fois ne devient pas une vérité pour autant.

Faits

Si l’immigration pourvoyait tant de postes vacants, il n’y aurait pas des taux de chômage si supérieurs à la moyenne chez les nouveaux arrivants.

Pour que l’immigration pourvoie ces postes, il faudrait qu’il y ait une correspondance parfaite entre les profils des immigrants et les profils des emplois à pourvoir : un trou, une cheville.

Les départs à la retraite ne se traduisent pas tous par un emploi à pourvoir pour cause de progrès technologique ou parce qu’une entreprise peut vouloir réduire ses effectifs.

L’intégration des immigrants se heurte aussi à des obstacles comme la langue ou le contrôle par les ordres professionnels du droit de pratique.

La performance du gouvernement Couillard sur ces volets a été lamentable.

En 2014, les professeurs Boudarbat et Grenier ont passé en revue les études sur les avantages économiques de l’immigration.

Leur conclusion : s’il est établi que les immigrants tirent profit de leur changement de pays, les avantages pour la société d’accueil sont inexistants ou, au mieux, modestes.

Du côté des finances publiques, les meilleures recherches (OCDE, 2013 ; Grady et Grubel, 2015) établissent que l’immigration représente un coût net et non un avantage, puisque la valeur des services reçus par les immigrants sera très supérieure aux impôts et taxes qu’ils verseront.

Comme l’a montré Pierre Fortin, les pénuries de main-d’œuvre seront localisées et non généralisées, car la baisse de la population active fera baisser la demande pour des biens, donc le nombre de travailleurs requis.

Les organismes qui plaident pour des hausses massives des seuils d’immigration font de la propagande idéologique ou agissent à titre de lobbys patronaux. Pour la science, on repassera.

On ne peut non plus miser sur les immigrants pour rajeunir la population puisque leur fécondité baisse sitôt arrivés, et parce qu’ils font souvent venir leurs vieux parents en vertu du programme fédéral de réunification familiale.

Électeurs

Au-delà des aspects économiques de l’immigration au sujet desquels Philippe Couillard parle à travers son chapeau, il y a aussi de délicats enjeux sociaux, culturels, religieux.

Sur ces questions, le gouvernement Couillard a atteint des niveaux sans précédent d’incompétence et d’irresponsabilité.

Si le Parti libéral du Québec et le Parti libéral du Canada veulent toujours plus d’immigrants, c’est parce qu’ils importent ainsi, dans l’immense majorité des cas, leurs futurs électeurs.

C’est aussi simple que ça.

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Elisabeth Lévy: «Toutes victimes, tous coupables: tel est le credo du néo-féminisme»

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Extraits de cette entrevue publiée par Le Figaro:

FIGAROVOX.- La une du nouveau Causeur s'intitule «Harcèlement féministe: arrêtez la chasse à l'homme». Les néo-féministes vous diraient que c'est l'homme «le prédateur» et qu'il est heureux que «la peur change de camp»…

Elisabeth LEVY.- Merci de parler de «néo-féminisme» car une partie du féminisme contemporain, dont l'influence et le poids médiatique sont d'ailleurs inversement proportionnels à la force numérique, a trahi son héritage libéral et libertaire pour s'adonner à deux passions - victimaire et punitive. Toutes victimes, tous coupables, tel est son crédo presque explicite. En effet, nos dames-patronnesses modernes ne se cachent pas, au contraire elles exposent avec fierté, comme un brevet de vertu, leurs pulsions policières et leur haine du désir masculin. 

Et comme vous l'observez, elles ne se contentent pas de vouloir punir les agissements criminels ou répréhensibles, ce que nous voulons tous et que la loi prévoit, elles veulent que «la peur change de camp». Quel aveu! Et quel idéal! Un siècle de féminisme pour en arriver à ce que les hommes aient peur. En somme, il faudrait remplacer la domination masculine (qui à mon avis a cessé depuis longtemps) par la domination féminine. Si c'est cela la justice, très peu pour moi!

Vous préférez que ce soient les femmes qui aient peur?

En somme, le seul horizon des relations entre les sexes serait de déterminer lequel a le plus peur de l'autre? Ce discours déprimant dresse un tableau mensonger de l'existence des femmes en France en supposant que, jusqu'à la merveilleuse libération de la parole que nous connaissons depuis un mois, toutes vivaient dans la crainte et le silence. (...) la France, ce pays qu'un philosophe anglais du 18ème siècle appelait la patrie des femmes. Certes, tout n'est pas parfait (...) Pour autant, est-il raisonnable de faire comme si la révolution féministe grâce à laquelle je suis née dans le monde de l'égalité n'avait jamais eu lieu? Peut-on parler de «culture du viol» parce qu'il y a des violeurs? Les barbons libidineux sont moqués depuis Molière, les prédateurs sexuels sont considérés comme des monstres et mal vus, même en prison. 

On compte les femmes partout, dans les entreprises, sur les plateaux de télé, dans les gouvernements et c'est à celui qui en aura le plus. Et la large palette des avanies subies par les femmes, allant de l'inégal partage des tâches ménagères au meurtre en passant par les inégalités salariales, la proposition indécente et l'agression, est sans cesse auscultée, disséquée et dénoncée. En conséquence je ne minimise pas les atteintes, réelles et graves, dont sont victimes des femmes, je conteste que ces atteintes soient la norme, et je conteste l'ampleur qu'on leur prête. 

Je continuerai à aimer la galanterie française, en espérant qu'elle ne disparaîtra pas complètement avant moi! Et puis, vous savez des femmes peuvent aussi s'offusquer d'être délaissées ou ignorées. Enfin, je ne voudrais pas briser vos rêves, mais il y a aussi des femmes et des hommes qui couchent, pour accélérer leur carrière et je crains que vous ne fassiez jamais disparaître ce genre de choses. Là où il y a du pouvoir et du sexe, il y a souvent de l'abus de l'un pour avoir l'autre, mais aussi toutes sortes de transactions dont on ne vous parle pas parce qu'elles contreviennent au récit irénique de douces agnelles en butte à la méchanceté des mâles.

Vous bottez en touche: les statistiques disent qu'une quasi-majorité de femmes sont harcelées au travail et dans les transports en commun.

Mais ces statistiques racontent n'importe quoi puisqu'elles considèrent comme du harcèlement toute «avance non désirée», la bonne blague. Toutes les histoires d'amour commencent par une avance qui aurait pu être «non désirée». On mélange tout, le chantage et la blague lourde, le viol et la main aux fesses - qui peut se régler, au choix, par une bonne baffe, une avoinée sonore, une plainte au supérieur. Et parfois, quand il n'y a pas de preuve ni de témoin, qui ne se règle pas du tout. Il y a des désagréments de la vie pour lesquels on n'obtient jamais réparation. Il faut le dire aux femmes - et aussi à tous les hommes à qui leur patronne pourrit la vie... 

Mais il y a autre chose dans la campagne en cours: car si toutes les femmes ne sont pas harcelées, toutes rencontrent le désir des hommes et celui-ci se manifeste parfois de façon vulgaire ou indésirable. Dans un texte incroyablement visionnaire de son Journal, rédigé en 1991, que nous publions, Philippe Muray commentait l'arrivée en France de la notion de sexual harassment: «C'est le désir même qui est en train d'être pénalisé ou placé en position de pénalisable. L'obsession pénaliste s'attaque de front au désir. Pour les extrémistes du sexual harassment, pour les ayatollahs du sexual harassment, la simple manifestation du désir est d'ores et déjà un délit, et, pourquoi pas, une sorte de crime. La réclamation d'une loi dans le domaine du sexual harassment (chose par ailleurs impossible ou presque à définir et surtout à prouver - à la différence du viol - ce qui promet de multiples et rigolotes batailles sur l'interprétation de ladite loi, bon appétit messieurs!) montre à quel point nous nous trouvons dans un désarroi profond et croissant concernant le désir sexuel.» Tout était dit.

Mis à part Alain Finkielkraut, et Muray, donc, très peu d'hommes ont participé à ce numéro. Pourquoi?

Et Cyril Bennasar, Paul Bensussan, Daoud Boughezala, Rolland Jaccard, Patrick Mandon, Luc Rosenzweig, c'est du poulet? Figurez-vous que je n'ai pas eu à exercer la moindre pression, sur ce coup, toute la rédaction de Causeur s'est retrouvée spontanément du même côté, animée par l'ardente envie de défendre les hommes et la tendre guerre entre les sexes. Et mon intuition féminine me dit que, contrairement à ce que laisse supposer le tir de barrage médiatique, beaucoup de Français et plus encore de Françaises peut-être pensent comme nous. 

Cela dit, vous avez raison, beaucoup d'hommes ont refusé de s'exprimer publiquement et ce fait devrait nous alerter: des adultes pourraient perdre des contrats, des clients et la considération de leurs contemporains s'ils déclaraient publiquement ce qu'ils disent en privé - et sans doute faut-il préciser qu'aucun d'eux ne transigerait avec le consentement d'une femme, serait-ce seulement par orgueil. Bref, des hommes, qui ne sont ni des prédateurs, ni des agresseurs, ni des maître-chanteurs mais ce que Natacha Polony appelle des hommes normaux, des hommes qui, comme le revendique Alain Finkielkraut, traitent les femmes «comme des égales et comme des femmes», ont peur: peur du torrent de boue numérique qui s'abat pour un mot qui déplaît à nos faibles femmes, peur de se voir reprocher une drague un peu lourdingue ou une plaisanterie salace qu'ils ont oubliée depuis longtemps (et dont on ne me fera pas croire que la «victime» en ait été traumatisée), peur de se faire engueuler par leur femme si elle découvre qu'on les a balancés pour un compliment fait à une autre.

Les hommes n'ont-ils pas une part de responsabilité dans ce phénomène? Rares, en effet, sont ceux qui se sont révoltés. Beaucoup ont fait pénitence à l'image de Bruno Le Maire. Certains ont même été jusqu'à participer au lynchage…

(...) L'acte de contrition collectif publié par Le Parisien, où 16 hommes proclament qu'ils n'ont rien fait mais qu'ils ne recommenceront plus et se battent la coulpe sur la poitrine de toute l'espèce, m'a à la fois donné le fou rire et terrifiée. 

(...) Alors, quand je vois ces défilés de mâles repentants, je me dis que, le jour où ils seront victimes d'une harpie qui les calomniera (car voyez-vous, des menteuses cela existe et des femmes qui se vengent aussi), ce sera bien fait pour eux. Et puis je me reprends: je ne vais pas abandonner tous les hommes à leur sort parce que quelques-uns ploient au moindre coup de vent sur les réseaux sociaux. Oui, en Occident où ne règne pas la culture du viol mais la culture de l'égalité, une écrasante majorité d'hommes s'empêchent. Pour autant, ils n'ont pas cessé de désirer des femmes. Pardon, mais on ne va pas s'en plaindre.

Eric Zemmour vous dirait pourtant que l'homme occidental est un homme dévirilisé, un homme castré…

Je ne me rendrai pas coupable d'un amalgame aussi injuste ou d'une prédiction aussi atroce. Tenir son désir en muselière n'est pas la marque de la castration, mais celle de la civilisation. Cependant, le danger d'une dérivilisation de l'espèce existe car, de la légitime réprobation de la contrainte sexuelle, on passe doucement à la criminalisation de la séduction. Un jour, les hommes trouveront effectivement que désirer des femmes est trop dangereux comme l'écrit Vigny dans La colère de Samson: «Et, se jetant, de loin, un regard irrité, Les deux sexes mourront, chacun de son côté.» Sauf que, comme ils pourront se passer l'un de l'autre pour se reproduire, ils ne mourront pas, ils s'ennuieront cote à côté. Quelle riante perspective!

On a beaucoup parlé de délation autour du phénomène #BalanceTonPorc, mais finalement très peu de noms ont été jetés en pâture. N'est-ce pas finalement une bonne leçon pour les goujats?

Il y a eu des centaines de milliers de messages sur ce hashtag infect, et je pèse mes mots. Desquels a-t-on parlé? De ceux où un nom était cité, bien sûr et qui, pour certains se sont avérés a posteriori peu crédibles. Du reste comment voulez-vous qu'un message où quelqu'un n'est pas cité constitue pour lui une bonne leçon? 

Par ailleurs, j'aimerais savoir si les femmes qui les ont écrits, ces messages, ont vraiment connu le soulagement et le réconfort qu'on leur promettait. Se sentent-elles vraiment mieux? En tout cas, quand une journaliste a voulu faire descendre les victimes dans la rue, elles ont été, au plus 1500 dans toute la France. Mais bien sûr, la propagande a ignoré cet échec cuisant de la mobilisation qui montrait pourtant qu'on avait peut-être un peu hardiment chargé la barque de la victimisation des femmes.

D'ailleurs, les féministes qui voient des porcs partout sont aussi celles qui ont fermé les yeux sur les viols de Cologne ou qui ont expliqué qu'il fallait agrandir les trottoirs à la Chapelle-Pajol! Comment expliquez-vous ce paradoxe?

Ce n'est pas un paradoxe, c'est ce qu'on appelle l'idéologie. En réalité, les affaires Weinstein et autres, qui éclatent dans le monde des hommes puissants, riches et occidentaux que certains aiment tant dénoncer, sont une aubaine pour tous ceux qui ne veulent pas voir que, du point de vue du statut des femmes, toutes les cultures ne se valent pas (parce qu'elles ne sont pas au même stade historique). On se plaît à répéter que le sort des femmes est aussi terrible dans les beaux quartiers que dans les territoires perdus. Allez donc raconter cela à celles qui se battent dans les cités et que la gauche a largement abandonnées à leur sort. Ou à Kamel Daoud. 

Je le répète, en Occident, l‘égalité est la norme. Les prescriptions du politiquement correct ne me feront pas croire en revanche que l'Arabie saoudite, où les femmes viennent d'obtenir le droit de conduire, est un pays égalitaire. En Europe, c'est aussi dans les territoires islamisés que la norme égalitaire est bafouée de façon massive. Oui, l'espace public est plus inquiétant pour les femmes à La Chapelle-Pajol qu'à Neuilly et cela n'est nullement raciste de constater cela. On l'a vu à Cologne, le choc entre une culture permissive et une culture répressive sur le plan des mœurs peut être explosif.

Le paradoxe c'est aussi que la polémique #BalanceTonPorc aboutit à faire de toutes les femmes des victimes. N'est-ce pas précisément le contraire du féminisme?

Cette affaire devrait nous faire réfléchir à la puissance de la religion victimaire qui est en train de s'imposer. Il suffit que quelqu'un se déclare victime pour que l'esprit critique soit interdit. Certains demandent même pour les victimes une «présomption de vérité»: cela signifie-t-il qu'on devra condamner les agresseurs présumés sans procès et sans même les entendre? Les femmes vivraient une nuit si noire que l'on devrait, à leur profit, suspendre l'habeas corpus, fondement de notre justice en vertu duquel toute personne accusée a le droit de connaître les crimes qu'on lui reproche, donc de se défendre ¬- et adopter à sa place l'habeas porcus (blague dont je remercie Daoud Boughezala)? Il faut le marteler, personne n'obtiendra justice par la suspension de toutes les formes et garanties formelles de la justice. Par ailleurs, vous avez raison, il y a une façon un peu agaçante de jouer sur les deux tableaux: en page people, on vous montre des femmes puissantes, maîtresses de leur destin, qui tiennent la dragée haute aux hommes et en page société, les mêmes sont devenues des petites choses tremblantes humiliées à vie parce que leur chef leur a fait des avances? Il faudrait savoir…



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