J'aimerais vous parler d'un acte de barbarie absolue encore pratiqué à ce jour dans de nombreux pays. En parlant d'« acte de barbarie », vous me pardonnerez, j'espère, de prendre parti, et même, de me poser en juge.
Cette pratique s'appelle Corrida et elle se pratique aujourd'hui principalement en Espagne. Contrairement à ce que j'avais affirmé dans un premier temps au Prof, elle n'y est nullement interdite. Dans les faits, elle n'est plus pratiquée dans l'archipel des Canaries depuis la promulgation de la loi de protection animale du 30 avril 1991 des Canaries. Le Parlement de Catalogne a voté en 2010 l'abrogation de la corrida.
« Les tentatives pour généraliser cette interdiction provoquent des controverses tant en France qu'en Espagne et en Amérique latine. Elles ont parfois abouti à l'effet contraire en France où la corrida a été déclarée légale dans les régions du Sud, en Espagne où, en réplique à l'interdiction Catalane, la corrida a été déclarée par le Parlement espagnol « Bien d'intérêt culturel » le 12 février 2013 ». (Source Wikipedia).
Elle est également pratiquée, en sus de la France, au Portugal, au Pérou, au Mexique, en Colombie, au Venezuela, en Équateur et en Bolivie.
Elle est interdite à Cuba, au Chili, en Uruguay et en Argentine par soucis de démarcation de l'occupant espagnol.
La pratique de la corrida se perd dans la nuit des temps et son origine est incertaine. Il semble qu'elle ait pour origine le « culte du taureau » dans le bassin méditerranéen. Au départ, il est question de « courses de taureaux », de « chasse au taureau » pratiquée par les nobles espagnols puis « jeux de toros » réservés à la chevalerie et qui consistent en des combats de cavaliers à l'aide de lances. Ironiquement, lorsque la pratique du toreo à pied se développe, ceux-ci « proviennent dans leur immense majorité de l'abattoir sévillan. Ce sont les travailleurs du macello (boucher). » (Source Wikipedia).
La forme moderne de la corrida apparaît au XVIIIe siècle à Ronda où un certain Francisco Romero fait estoque à un taureau après l'avoir fait charger un leurre de toile. « Ses succès entraînent un changement radical dans l'art de toréer : avant lui, le personnage principal est encore le picador ; après lui, l'important n'est plus la mise à mort, mais ce qui la précède : elle n'est plus que la fin du spectacle, non sa finalité. » (Source Wikipedia).
En 1928, Miguel Primo de Rivera impose le caparaçon protecteur pour les chevaux, le peto, « en raison du renom de barbarie que (l'étripement du cheval) valait justement à la nation. » Encore faut-il souligner que dans ce cas le peto espagnol est à l'époque préféré au français car ce dernier est sensé apporter un avantage trop important au cheval.
« En France, le ministère de la culture inscrit en janvier 2011 la tauromachie à l'inventaire du patrimoine immatériel culturel de la France. » (Source Wikipedia). Cette décision sera annulée par le Conseil d'État en 2016. La loi autorise toutefois les « courses de taureaux » « lorsqu'une tradition interrompue peut être invoquée. »
En Espagne, 57% des personnes interrogées se déclarent contre la corrida. « En France, les opinions publiques se sont majoritairement détournées de la corrida, quelle que soit la région considérée dans le cas de la France. » (Source Wikipedia).
Maintenant, examinons de plus près les différentes phases d'une corrida :
SORTEO : C'est la sélection des taureaux et leur tirage au sort pour chaque matador.
PASEO : C'est le défilé des matadors et des picadors. Il s'achève par le « train d'arrastre », l'attelage de mules chargé de traîner la dépouille du taureau hors de l'arène.
LIDIA : C'est le combat en lui-même. Il se divise en trois phases.
* Le premier tercio ou passe de cape. Il permet au matador d'étudier le taureau. Dans le même temps, le picador peut asséner des piques au taureau afin d'évaluer sa bravoure. « La pique a pour but de calmer le taureau par une saignée et de lui faire baisser la tête pour qu'il humilie dans la muleta (…), ceci en réduisant la force de son appareil musculaire. » (Source Wikipedia).
* Le deuxième tercio : le banderillero pose les banderilles. Les banderillas sont des bâtons d'environ 80 cm de long et se terminant par un harpon de 4 cm de long.
* Le troisième tercio ou tercio de mise à mort : il commence par la faena de muleta ou travail à pied du matador à l'aide de la muleta. Suit l'estocade à l'aide de l'épée : * al volapié :
Si le taureau tarde à s'écrouler, le matador fera descabellar, il plantera une épée appelée verdugo entre la base du crane et le début de la colonne vertébrale.
Le coup de grâce est donné par l'un des peones (…) à l'aide d'une puntilla plantée entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale, afin de détruire le cervelet et le début de la moelle épinière. (Source Wikipedia).
Vous serez content d'apprendre que le tout est limité dans le temps à un quart d'heure.
Voilà, j'espère que vous aurez apprécié le spectacle. Toutefois, si ce n'est pas le cas, je vous invite à lire cet article, regarder la vidéo qui l'accompagne et, qui sait, signer la pétition en lien. Tout le monde peut signer, y compris hors de la France. Merci d'avance.
L'archaïsme de la corrida dénoncé avec brio dans une publicité