Quantcast
Channel: Le Blogue du Prof Solitaire
Viewing all 5478 articles
Browse latest View live

Laura Sava


Ronald C. Jones et Robert N. McClelland

$
0
0
Fascinante discussion avec deux des médecins de l'hôpital Parkland qui sont intervenus auprès de JFK quelques minutes après que ce dernier fut atteint e plusieurs balles.



Voici quelques-uns des moments les plus significatifs:

6:20 - Les médecins racontent comment ils ont appris que le Président venait d'être la cible d'un attentat.

10:04 - Photo et description de la pièce appelée "Trauma room one".

12:30 - Le docteur McClelland décrit sa découverte de la blessure à l'arrière de la tête. Comme je l'ai expliqué dans cet autre billet, la blessure décrite ici contredit les descriptions de la Commissions Warren et les photos de l'autopsie.

15:10 - Le docteur Jones parle de la blessure à la gorge.

18:05 - Le docteur McClelland explique qu'à son avis, à la lumière des blessures qu'il a observées sur le corps du Président et du visionnement du film de Zapruder, il croit qu'au moins deux tireurs ont ouvert le feu sur JFK.

20:20 - Le docteur McClelland  explique que les dessins de la Commission Warren n'illustrent pas les blessures qu'il a observées sur le Président.

20:40: Le docteur Jones est plutôt d'avis qu'un seul tireur était en cause. À propos du mouvement de recul de JFK lorsqu'il est atteint à la tête, il fait référence aux expériences de John Lattimer avec des melons. Notons au passage que ces expériences ont été qualifiées de pseudoscience par John McAdams (qui ne croit pas à une théorie du complot) dans son livre JFK Assassination Logic: How to Think about Claims of Conspiracy.

À propos de la plaie qu'il a observé dans le cou, il affirme qu'il a d'abord cru qu'elle avait été causée par la pénétration d'une balle mais qu'on l'a subséquemment convaincu qu'elle avait plutôt été causée par la sortie de la balle. Or, il semble ignorer le fait que la blessure au dos (qu'il n'a jamais observée directement) était plus basse que celle de la gorge, ce qui est incompatible avec un tir provenant d'une position élevée à l'arrière du Président.

23:45 - Le docteur McClelland considère que la théorie d'un assassin caché sur le Grassy Knoll est la plus plausible pour expliquer les blessures du Président.

27:30 - Le docteur Jones raconte comment le Assassination review board l'a consulté mais a refusé de lui montrer les photos prises lors de l'autopsie pour des raisons de "sécurité". Comme cette rencontre a eu lieu plusieurs décennies après l'attentat, cela lui semble être plutôt saugrenu. Il raconte également que six mois après l'assassinat, Arlen Spector lui a expressément demandé de ne pas parler publiquement de sa conviction que la plaie au cou du Président avait été causée par l'entrée d'une balle.

32:20 - Le docteur McClelland parle d'un mystérieux appel téléphonique provenant de la Maison-Blanche quelques minutes après l'assassinat de Lee Harvey Oswald.

36:00 - Le docteur McClelland parle de la théorie de la balle magique.

43:35 - Le docteur Jones rapporte le récit d'un collègue qui a été témoin de "l'enlèvement" du cadavre par les Services secrets.

44:25 - Le docteur McClelland raconte qu'il était accidentellement présent dans la pièce lorsque les derniers sacrements ont été administrés et lorsque la femme du Président a été admise auprès de la dépouille de son mari.

52:15 - Le docteur McClelland parle de la blessure de Lee Harvey Oswald.



Yuval Noah Harari

Couillard ment à propos de l'immigration

$
0
0
L'immigration est un sujet extrêmement important pour tout état et il l'est encore plus dans le cas d'une nation comme la nôtre, minoritaire et privée de son indépendance. Le rôle du gouvernement dans ce dossier est de donner l'heure juste à la population. Malheureusement, ce n'est pas ce que fait le gouvernement libéral.

Joseph Facal dénonce les mensonges éhontés de Philippe Couillard à propos de l'immigration et, ce faisant, met à jour la malhonnêteté et le dangereux biais idéologique du premier ministre:

C’est fou comme un politicien peut répéter impunément des niaiseries devant des journalistes paresseux qui ne le confrontent pas aux faits.

Jeudi, Philippe Couillard a dit que la pénurie de main-d’œuvre est « le problème dominant de l’économie du Québec ».

Faux.

Il a ajouté : « Toute proposition qui serait de nature à diminuer l’immigration au Québec ou éloigner l’immigration du Québec est une proposition par nature même antiéconomique. »

Faux.

M. Couillard pose donc que l’immigration serait une solution à la pénurie de main-d’œuvre.

Faux.

Plus largement, il pose que l’immigration entraîne un avantage économique net pour la société d’accueil.

Faux.

Il y aura des pénuries de main-d’œuvre localisées dans les cas d’emplois ultraspécialisés ou dans les cas d’emplois que les Québécois de souche ne veulent plus faire.

Mais il n’y aura pas de pénurie de main-d’œuvre généralisée, car si le nombre de travailleurs va effectivement baisser, la demande pour des biens diminuera aussi.

Pour que l’immigration comble ces pénuries localisées, il faudrait une correspondance parfaite entre le type d’emploi à combler et le profil de l’immigrant : un trou, une cheville.

Ce n’est pas le cas présentement. Il faut revoir la composition de l’immigration si on veut résoudre cette pénurie localisée.

Si l’immigration était une solution à une supposée pénurie généralisée de main-d’œuvre, on ne verrait pas chez les immigrants des taux de chômage beaucoup plus élevés que chez les natifs d’ici.

L’immigration enrichit-elle toute la société au plan économique ?

Plus de gens au travail, cela signifie évidemment plus de production totale.

Mais c’est le travailleur immigrant qui conserve la majeure partie de la valeur produite puisque cette valeur se traduit par un revenu qui reste dans ses poches.

Au plan économique, l’immigration bénéficie d’abord à l’immigrant lui-même qui, habituellement, gagne plus ici que dans le pays qu’il a quitté.

Pour ce qui est des finances publiques de la société d’accueil, l’immigration est un coût net et non un gain.

Pourquoi ? Parce que la valeur des services publics reçus pendant toute leur vie après leur arrivée est supérieure aux impôts et taxes versés.

Les dépenses publiques sont particulièrement lourdes pendant les premières années après l’arrivée, en raison du chômage élevé et de la lenteur de l’intégration.

Tout ce que je vous dis est tiré d’études nombreuses, bien connues des spécialistes, délibérément ignorées des politiciens et des journalistes.

Les justifications à l’immigration sont à chercher bien plus du côté humanitaire et politique que du côté économique.

Sur le plan humanitaire, il est généreux de donner à des gens une chance de refaire leur vie.

Sur le plan politique, avec ses difficultés chez les francophones, M. Couillard se soucie surtout d’importer la future base électorale du PLQ.


À lire également:


Le déclin du français

L'inéluctable déclin se poursuit...

Le Génocide culturel des francophones au Canada

La vérité à propos de l'immigration

Le français en recul chez les travailleurs qualifiés

Au Canada, le français est une "langue étrangère"

Le français en baisse partout

Le combat des francophones du Canada

Chronique d’anticipation de l’assimilation des francophones au Québec

La Hudson Valley Sudbury School

$
0
0
En cette époque de virage à droite dans le monde de l'éducation, alors qu'on a réintroduit le "Monsieur-Madame", que les écoles secondaires ont presque toutes des uniformes, qu'on revient à l'enseignement traditionnel, aux cahiers d'exercices qui donnent envie de vomir et aux cours magistraux plates à mort, qu'on met de plus en plus l'emphase sur la discipline et le "respect" (comprendre "soumission")... se demander si cela est vraiment la bonne voie à suivre est considéré être une hérésie innommable. La question est pourtant essentielle.

En cette époque de manque d'ambition, alors que le ministre de l'Éducation est incapable d'imaginer des changements plus emballants que des rénovations d'édifices et un ordre professionnel pour les enseignants... dans un tel climat de médiocrité, quiconque ose rêver d'autre chose est vu comme un fou.

Et si on essayait plutôt autre chose?

Si on essayait de donner plus de liberté aux jeunes? Si on leur donnait le contrôle de leur éducation et de leur destin? Si on respectait leur spécificité et leur originalité plutôt que de les forcer à rentrer dans le moule et à faire comme les autres? Si on les laissait apprendre ce qu'ils ont envie d'apprendre? Si on encourageait la réflexion et la pensée critique plutôt que l'obéissance? Si au lieu de les écraser, on les laissait plutôt s'épanouir? Si on traitait les jeunes comme des êtres humains à part entière plutôt que comme des demeurés? Si un prof devenait un allié et un guide plutôt qu'un gardien de prison? Si les profs se consacraient pleinement à l'enseignement plutôt qu'à d'interminables évaluations? Ça ne serait pas mieux, à votre avis?

Ce n'est pas de la science-fiction, certaines écoles le font et à mon humble avis, nous devrions nous en inspirer:





Johannes Voß II

EthicallyChallenged III

Nathaniel Harris


Massicotte - Aux chutes Niagara

Dwight Eisenhower II

Deux occupations

$
0
0
La première, celle de la France par les Allemands. La seconde, celle du Japon par les Américains. Même époque, mais deux idéologies opposées. Dans le premier cas, on tente d'implanter le fascisme en France. Dans le deuxième, on tente de fonder la démocratie au Japon. Il est très intéressant de voir les différences et les similarités.











Les carrés jaunes?

$
0
0
Extraits de la nouvelle:

À l’école secondaire, Célestine Uhde en a ras-le-bol de ne pas pouvoir porter des camisoles à bretelles spaghettis, de shorts plus courts que la mi-cuisse et de leggings sans un chandail qui recouvre les fesses.

Vous voyez, si on apprenait à nos jeunes à réfléchir, à être critique, à débattre, à défendre leurs idées et à respectueusement confronter leurs opinions, ceci pourrait être une belle opportunité d'apprentissage.

Les élèves devraient être libres de faire de telles propositions et toute la population étudiante devrait être invitée à assister aux délibérations ou même à y prendre part s'ils le désirent.

Malheureusement, ce n'est pas ce qui est valorisé dans nos écoles. Tout ce qu'on enseigne à nos jeunes, c'est l'obéissance. Le débat est vu comme une agression, les contre-arguments comme des attaques.

Comme il est impossible d'avoir de telles discussions à l'école, prêtons-nous au jeu sur ce blogue. Pour commencer, voyons voir les raisons qui expliquent cette grogne chez certaines étudiantes.

Avec d’autres élèves de l’école Joseph-François-Perrault, elle a lancé Les Carrés jaunes, un mouvement féministe qui ambitionne de réformer les codes vestimentaires «sexistes» des écoles secondaires de Québec et gagne de plus en plus d’adeptes sur les réseaux sociaux.

Ah... il s'agit d'une démarche féministe. Évidemment. L'art de voir du sexisme partout. Je me demande si ces jeunes filles ont pondu leur argumentaire elles-mêmes ou si elles ont été coachées par une matriarche.

(...) Les Carrés jaunes accusent les écoles de maintenir des codes vestimentaires «sexistes» dont l’application «est beaucoup plus sévère pour les filles» que pour les gars, explique Célestine, 15 ans, qui est présidente de l’école Joseph-François-Perrault. Elles en ont aussi assez que ces interdictions conduisent à des expulsions de cours ou d’autres sanctions.

Première affirmation: les codes vestimentaires sont sexiste. Madame Uhde est-elle capable de le démontrer? A-t-elle un exemple de code vestimentaire qui ne s'applique qu'aux filles et pas aux garçons?

Deuxième affirmation: l'application des codes vestimentaires est beaucoup plus sévère pour les filles que pour les garçons. Encore une fois, Mme Uhde est-elle capable de le démontrer? Est-il déjà arrivé qu'une élève soit réprimandée alors qu'un élève qui portait à peu près la même chose ne le soit pas ou le soit moins sévèrement?

Bref, Madame Uhde est-elle capable d'appuyer ses affirmations sur des exemples concrets?

«Le fait qu’on ne puisse pas s’habiller comme on le souhaite, tandis que la mode des gars, elle, est autorisée, ça brime certaines personnes», ajoute l’élève de quatrième secondaire.

Ah, on voit que l'argumentaire de Mme Uhde commence déjà à s'écrouler. Au fond, elle sait que les exigences vestimentaires sont les mêmes pour les gars et les filles. Elle sait qu'il n'y a pas vraiment d'injustice. Un gars qui arriverait à l'école avec un short trop court serait réprimandé autant qu'une fille. Même chose si un gars arrivait avec des bretelles spaghettis ou un chandail bedaine.

Le problème n'est donc pas un soi-disant sexisme des codes vestimentaires puisqu'ils s'appliquent à tout le monde sans distinction pour le sexe. Lorsque Mme Uhde parle de sexisme, il ne s'agit donc que d'un prétexte fallacieux.

Alors une fois qu'on extirpe les talking points féministes, que reste-t-il? L'argument de Mme Uhde est que les filles devraient pouvoir "s'habiller comme elles le souhaitent" et que le fait de les en empêcher les "brime".

Or, on voit immédiatement que l'argument est loufoque. Lorsque je vais au restaurant, je dois porter un chandail. Est-ce que cela me brime? Pas du tout. Lorsque je vais travailler, je ne peux pas me présenter en bedaine, en camisole ou en speedo. Ces règles me briment-elles? Mais non. Tout vêtement n'est pas approprié à toute situation, tout simplement.

Une école est un lieu de travail, pas une plage. C'est aussi simple que ça.

Plus précisément, les Carrés jaunes souhaitent pouvoir porter des shorts qui cachent les fesses, mais pas les cuisses; des leggings sans un chandail qui recouvre les fesses; des camisoles à bretelles spaghettis; et des chandails qui laissent voir les épaules et le dos.

Ces vêtements sont sans doute très agréables à porter dans un parc l'été ou sur le bord de la piscine, mais ils ne sont pas appropriés pour une école. Ce n'est pas un endroit où il est approprié de s'exhiber.

Les élèves veulent aussi que le chandail et le pantalon ne soient plus obligés de se superposer, ce qui permettrait de laisser une partie de ventre à découvert. Elles revendiquent également le droit de ne pas porter de brassières ou de laisser paraître les bretelles du soutien-gorge.

L'argument de la brassière est intéressant. Il s'agit d'une exigence qui existe uniquement pour les filles. Pour la première fois et uniquement dans ce cas-là, l'argument du sexisme pourrait donc être pris en considération.

Il faut toutefois garder en tête que l'anatomie masculine et féminine n'est pas la même et qu'il peut donc être raisonnable d'avoir certaines exigences pour un sexe et pas pour l'autre. Par exemple, il serait défendable d'exiger que les garçons portent la coquille protectrice (jock strap) pour pratiquer certains sports. Imposer cette exigence aux filles serait risible. De la même façon, le port du soutien-gorge est de mise en éducation physique.

Mais qu'en est-il dans les autres cours? Il serait intéressant de débattre de la question.

Elles sont tout de même en faveur du maintien de certains interdits. «Nous n’aurions pas le droit de voir les sous-vêtements, ni pour les filles, ni pour les gars. Nous n’aurions pas le droit aux décolletés trop plongeants ni aux camisoles échancrées sur les côtés. Nous n’aurions pas le droit non plus de laisser voir le bas des fesses», précisent les Carrés jaunes sur leur page Facebook.

Elles reconnaissent donc elles-mêmes que des limites sont nécessaires. C'est bien. Et cela révèle d'intéressantes contradictions dans leur argumentaire. Par exemple, elles veulent qu'il soit permis de laisser paraître les bretelles de soutien-gorges, mais ensuite elles disent que les sous-vêtements ne devraient pas être vus. Hum.

Il serait intéressant de pousser la réflexion un peu plus loin et d'emmener les jeunes à se questionner à savoir pourquoi elles considèrent certains vêtements acceptables et d'autres pas, ainsi que sur la complexité de déterminer des limites claires, comme par exemple ce qui constitue un décolleté "trop" plongeant ou pas.

Pour les Carrés jaunes, le code vestimentaire des écoles secondaires obéit à la logique de la «femme à cacher», une façon de ne pas éveiller le désir sexuel des jeunes hommes et de les déconcentrer en classe. Mais en interdisant aux adolescentes de montrer certaines parties de leurs corps, les codes vestimentaires contribuent à leur hypersexualisation, croit Célestine.

C'est mignon comme tout, mais ça n'a pas de sens.

Premièrement, elle ressort l'argument du sexisme et comme nous l'avons vu plus haut, ce dernier est invalide puisque le règlement est le même pour les gars et les filles, à part dans le cas du soutien-gorge.

Deuxièmement, l'hypersexualisation est précisément le contraire d'un code vestimentaire. L'hypersexualisation constitue à exacerber la sexualité, à la mettre en évidence, à l'étaler aux yeux de tous... voire à la commercialiser (ce qui vient rejoindre les arguments de "mode" qui sont mis de l'avant). Un code vestimentaire vise plutôt à imposer une certaine retenue, une sobriété et une discrétion. Bref, si quelqu'un fait la promotion de l'hypersexualisation ici, ce sont ces jeunes filles.

Troisièmement, je doute que l'argument de "l'éveil du désir sexuel des jeunes hommes" soit officiellement inscrit au code vestimentaire de l'école. C'est hors-sujet. La question ici est de déterminer ce qui est approprié ou pas dans un lieu de travail. Même si les écoles étaient non-mixtes, je peux vous garantir qu'on n'accepterait pas que les jeunes s'y présentent à moitié nus!

«S’il y a des parties du corps de la femme, comme par exemple les seins, le ventre ou les jambes, qui sont sexualisées, c’est parce qu’elles sont cachées. Elles sont rendues taboues par la société. Tandis qu’au départ, il n’y a pas grand-chose de plus érotique dans une cuisse que dans un abdo de gars», dit-elle.

Mme Uhde est encore jeune, alors je vais lui pardonner cette touchante naïveté. Malheureusement, on entend souvent ce genre d'argument sortir de la bouche de féministes adultes et dans ces cas-là, ça n'a plus rien d'attendrissant. C'est juste con. Mais comme Mme Uhde est encore très jeune, soyons pédagogues, patients et tolérants.

Non, les parties du corps de sont pas excitantes parce qu'elles sont cachées. Cet argument fait fi de la biologie et de la sexualité humaines. L'évolution de notre espèce a fait en sorte de sculpter certaines parties du corps dans le but précis d'attiser le désir chez les membres du sexe opposé. Le phénomène s'observe d'ailleurs chez toutes les espèces animales et nous ne faisons pas exception.

N'en déplaise à Mme Uhde, les seins en sont le parfait exemple. Les femmes sont les seules primates qui ont des seins avant de tomber enceinte. Les seules. Chez toutes les autres espèces de primates, les seins ne se développent qu'une fois la femelle enceinte, lors de l'éveil des glandes mammaires. Cela n'est pas fortuit. Rien n'arrive pour rien dans l'évolution des espèces. Si les femmes ont des seins indépendamment de leur grossesse, c'est parce que le rôle premier des seins chez nous n'est pas l'allaitement, mais bien l'attirance sexuelle.

Je suis un homme et je peux en témoigner.

Qu'on cache les seins ou pas n'a aucune maudite importance et ne changera absolument rien à leur pouvoir d'attraction. La preuve, il y a des seins partout sur l'Internet, on peut en voir de toutes les formes et de toutes les couleurs avec quelques clics. Ils sont partout. Cela leur a-t-il enlevé leur pouvoir d'attraction? Pas du tout.

On ne change pas des millions d'années d'évolution avec un t-shirt ou des affirmations naïves.

Finalement, l'argument de la cuisse et de l'abdo est intéressant.

Premièrement, il contient une autre de ces jolies contradictions qui parsème tout l'argumentaire de Mme Uhde. En effet, elle argumente que les cuisses ne sont pas plus érotiques que les abdos. Or, les garçons n'ont pas le droit de porter des chandails courts qui laissent paraître leurs abdos, alors pourquoi les filles devraient-elles avoir le droit de montrer leurs cuisses? Une fois de plus, l'argument du sexisme est invalide.

Deuxièmement, cet argument est une illustration frappante du manque d'empathie dont font preuve les féministes à l'égard des garçons et des hommes. Ces dames ne voient rien d'érotique aux cuisses féminines, alors elles décrètent unilatéralement qu'elles n'ont rien d'érotique. Elles tentent d'imposer leur perception à elles aux autres. Ben, désolé Mesdames, mais vous n'avez ni l'autorité et ni le pouvoir d'imposer votre perception de la réalité à qui que ce soit. La vaste majorité des hommes hétérosexuels seront titillés par de belles cuisses. C'est ainsi, que ça vous plaise ou non.

Moi, des fesses d'hommes, ça ne m'intéresse pas une maudite seconde. Est-ce que cela me donne le droit de décréter que seules les fesses féminines ont un pouvoir d'attraction? Bien sûr que non. Même si moi je ne le vois pas, je connais plein de femmes et de gays qui adorent ça. Ça prend juste un minimum d'empathie pour comprendre que des gens différents ont des perceptions différentes.

La sexualité humaine est un impératif biologique. Elle est ancrée dans notre évolution, dans notre ADN, dans notre nature primordiale. Elle n'est pas le fruit d'un quelconque tabou social et aucune idéologie ne pourra jamais la redéfinir ou la dénaturer. C'est comme ça.

La démarche des Carrés jaunes s’inscrit aussi dans la lutte contre la culture du viol, par le biais du phénomène du slut shaming (intimidation des salopes), fait valoir Célestine. Cette expression féministe décrit une forme d’intimidation où les femmes qui ont des comportements jugés trop ouvertement sexuels ou provocants sont stigmatisées ou culpabilisées.

OK, là on dérape complètement.

Il n'y a pas de culture du viol au Québec:

Un vent de raison et d'espoir
"Les boys, on a besoin de se parler"
Enseignons aux petits garçons à ne pas violer!
Quelle culture du viol?
La vraie culture du viol

Par extension, les agressions sexuelles deviennent en quelque sorte légitimes, car les «salopes» ont contribué à exciter les hommes. «C’est normal qu’elle se fasse violer, il a des hormones!» illustre Célestine.

Cet argument ridicule est un homme de paille. Personne, absolument personne ne dit des grossièretés pareilles. Un viol est unanimement vu comme un crime immonde. Des lois ont été mises en place pour punir les violeurs et les violeuses et personne ne considère que ces dernières sont trop sévères, bien au contraire.

Madame Uhde dit n'importe quoi et ce faisant, elle se couvre de ridicule et anéantit complètement sa crédibilité.

Cela étant dit, oui, des délinquant(e)s sexuel(le)s, ça existe. Des prédateurs-trices, ça existe. Et si vous croyez que c'est en paradant à moitié nues devant ces gens-là que vous serez davantage en sécurité, vous faites preuve d'une ignorance abyssale de la psychologie humaine et de la nature de ces pathologies.

Voici donc à quoi aurait pu ressembler un début de débat intelligent sur ces questions.

Malheureusement, ce débat n'aura pas lieu. Ou il aura lieu tout croche sur les médias sociaux. Les féministes s'en réjouiront et se serviront des commentaires maladroits pour jouer aux victimes. Et l'exercice s'avérera complètement futile.



LE GRAND SILENCE IV

$
0
0


La première partie est ici.

La deuxième partie est ici.

La troisième partie est ici.

QUATRIÈME PARTIE : THREADS

«L'immense puissance sociale de la technologie vient aussi de ce que, à l'intérieur d'une société donnée, le progrès technologique avance dans une seule et unique direction, et qu'il ne peut y avoir de retour en arrière. Une fois qu'une innovation technologique a été introduite, les gens en deviennent généralement dépendants, jusqu'à ce qu'elle soit remplacée par l'innovation suivante. Et ce n'est pas seulement chaque individu qui en devient dépendant, mais plus encore le système dans son entier (imaginez seulement ce que deviendrait le système actuel si les ordinateurs étaient supprimés). Le système ne peut donc avancer que dans une seule et unique direction: toujours plus de technologie. La technologie fait sans cesse reculer la liberté. »
Ted « Unabomber » Kaczynski (Manifeste, 1995)

« Le diable ne détruit pas sa maison. »
Proverbe turc.

« Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: Viens.
Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. »
Apocalypse (6:7-8)

Nous voici en 1984.

Cette année là voit la production d'assez peu de films post-nucléaires. Le genre semble s'essouffler ou du moins perdre en crédibilité.

Citons :

La défense de la France : documentaire de 28 minutes

Edition spéciale : comment vivre avec la menace de la guerre nucléaire : débat et extraits de films (dont « The day after ») de 80 minutes.

Les rats de Manhattan : film d'horreur (ou comique ?) italien de 95 minutes.



The Terminator: film américain de 106 minutes. Le film se divise ici en deux temps : l'avant et l'après de l'apocalypse. Celle-ci n'est pas montrée, juste expliquée par la révolte des machines, rejetons de l'humanité lassés de la violence de celle-ci. Le film n'est pas sans évoquer « La Jetée » de Chris Marker : voyage dans le temps, obsession du héros pour une femme, mort du héros. « Terminator » est néanmoins plus optimiste en offrant en Sarah Connor enceinte, l'espoir pour l'humanité d'échapper à cette boucle temporelle.



2010 : film américain de 116 minutes. Suite de « 2001 » de Stanley Kubrick, l'essentiel de l'action se déroule dans l'espace pendant que les tensions entre les deux supers-grands escaladent sur Terre.




1984 : film britannique de 120 minutes. Adaptation la plus récente du roman de George Orwell, la guerre atomique n'est que suggérée dans cette dystopie, dont le héros – Winston Smith – est classé comme « mentalement dérangé depuis celle-ci.



Nausicaa de la vallée du vent : dessin-animé japonais de 117 minutes. Le chef-d'œuvre des chefs-d'œuvres de Hayao Miyazaki. Une aventure fantastique dans un lointain futur où la Terre est recouverte de forêts empoisonnées et où vivent de rares communautés humaines dans des enclaves isolées. Tout simplement superbe.

Seksmisja (Sex Mission) : film polonais de 116 minutes. Deux hommes sont congelés pour une période de trois ans mais se réveillent en 2044 dans une société souterraine exclusivement féminine.



Dark Enemy : survie d'un groupe d'enfants dans une ferme isolée.
Countdown to Looking Glass : téléfilm canadien de 86 minutes. La montée d'une crise entre les États-Unis et l'Union Soviétique à travers les reportages d'une chaine de télé.



Radioactive Dreams : comédie américaine de 98 minutes. Deux enfants sont abandonnés par leurs parents dans un abri au moment où éclate la guerre nucléaire en 1996. Durant les quinze années qui suivent ils font leur propre éducation en se basant sur des romans policiers. En sortant, ils décident de retrouver le dernier missile existant.



Z for Zachariah : téléfilm britannique. Après la guerre nucléaire, une adolescente vivant seule dans une ferme isolée voit débarquer un scientifique.

Fist of the North Star : série d'animation japonaise ultraviolente placée dans un future post-apocalyptique (années 1990) basée sur le manga de Tetsuo Hara et Buronson. 152 épisodes de 1984 à 1988.



Ajoutons à cette liste quelques  nanards italiens : « Les exterminateurs de l'an 3000 » (aucun rapport avec « Les rats de Manhattan » a priori), « Les nouveaux barbares », « L'ultimo gurerriero ». De même que « She », film américain avec Sandahl Bergman (« Conan the barbarian »), « A man called Rage » (ou « Rage ») et même un philippin : « Clash of the warriors ».

Sur le plan géopolitique l'année 1984 est marquée par les événements suivants :

10 janvier : remise du rapport Kissinger sur les menaces contre les intérêts américains en Amérique centrale. Le rapport met l'accent sur l'injustice, la pauvreté et l'absence de réformes. L'administration Reagan préfère y voir l'action de forces hostiles aux valeurs occidentales et recevant l'appui de l'Union Soviétique.

25 janvier : un chasseur français est abattu par un missile lybien au-dessus du Tchad.

2 février : début de la bataille de Beyrouth au Liban.

8 février – 31 mars : évacuation des contingents britannique, italien, américain et français de Beyrouth.

13 février : après la mort de Iouri Andropov, le Politburo choisit Konstantin Tchernenko comme secrétaire général du Parti Communiste.

16 février : accord de Lusaka entre l'Afrique du Sud et l'Angola. Retrait des troupes sud-africaines.

12 au 22 mars : début de la première bataille des marais dans le conflit irako-iranien.

6 mars : début de la grève des mineurs au Royaume-Uni.

16 mars : enlèvement de William Buckley, chef de la CIA à Beyrouth.

25 mars-6 mai : élection de Duarte au Salvador. Aggravation de la guerre civile.

17 avril : meurtre d'une policière britannique par un tir provenant de l'ambassade de Libye à Londres.

20 avril : septième offensive des troupes soviétiques contre les « moudjahiddins » dans le Pandjchir.

23 avril : rupture des relations entre le Royaume-Uni et la Libye.

29 avril-29 septembre : le président soudanais déclare l'état d'urgence suite à la reprise de la guerre civile entre le Nord et le Sud après l'établissement de la chariah.

8 mai : boycott des jeux olympiques de Los Angeles par l'URSS et 14 pays de l'Est.

13 mai : début de la « guerre des pétroliers » dans le conflit Iran-Irak.

3 juin : Indira Gandhi ordonne l'assaut contre le Temple d'Or d'Amritsar, sanctuaire des Sikhs.

21 juillet : amnistie politique en Pologne.

13 août : fin du soutien de la Lybie au Front Polisario dans le conflit sahraoui.

22-28 août : boycott des élections générales en Afrique du Sud par les « coloured » et les indiens.

2-3 septembre : nouvelle Constitution sud-africaine. Début de heurts violents dans les townships.

3 septembre : explosion d'une bombe à la gare centrale de Montréal. 3 morts, 59 blessés.

4 septembre : assassinat par la police du prêtre français André Jarland à Santiago du Chili.

17 septembre : accord franco-lybien de retrait mutuel du Tchad.

20 septembre : explosion d'un camion suicide devant une annexe de l'ambassade des États-Unis à Beyrouth. 25 morts dont deux américains.

22 septembre : poignée de main de François Mitterrand et Elmut Kohl à Douaumont.

12 octobre : attentat de l'IRA au Grand Hôtel de Brighton visant Margaret Thatcher.

15 octobre : Desmond Tutu est prix Nobel de la paix.

19 octobre : affaire du père Jerzy Popieluszko, enlevé, torturé et assassiné par la police politique polonaise.

31 octobre : assassinat d'Indira Gandhi par ses gardes du corps sikhs.

4 novembre : élection de Daniel Ortega au Nicaragua.

6 novembre : Augusto Pinochet rétablit l'état de siège au Chili.

6 novembre : réélection de Ronald Reagan.

18 novembre : disparition de la journaliste suédoise Cats Falck et de son amie Lena Gräns. Les soupçons se portent sur la Stasi.

23 novembre : offensive de la saison sèche au Cambodge par les troupes vietnamiennes.

25 novembre : élection de Julio Maria Sanguinetti en Uruguay. Fin de la dictature.

2-3 décembre : explosion d'une cuve de 40 t de méthylisocyanate de l'usine de pesticides Union Carbide à Bhopal en Inde. 20 000 morts et plus de 200 000 handicapés.

10 décembre : adoption par l'ONU de la convention contre la torture et autres peines et traitements cruels, inhumains ou dégradants.

10 décembre : développement par Mikhaïl Gorbatchev des trois concepts clefs de ses projets d'action : perestroïka, glasnost, uskorenie (reconstruction, transparence, accélération).

19 décembre : signature de la déclaration commune sino-britannique sur la question de Hong-Kong.

21-29 décembre : reprise du dialogue entre la Chine et l'URSS.

27 décembre : reconnaissance de la compétence du tribunal fédéral pour juger les anciens dirigeants des juntes argentines.

Décembre : début de la politique de bulgarisation à outrance en Bulgarie : « L'Etat-nation bulgare ne comprend pas d'autres peuples que les Bulgares. »

Une année plutôt calme donc, marquée par l'apparition sur scène d'un certain Mikhaïl Gorbatchev.

« The Prime Minister's five hours long December 1984 meeting with Gorbachev (file PREM 19/1394) led to her reporting to President Reagan: "He talks readily and, in contrast to the stultified manner of Soviet leaders, does not just stick to prepared statements.  He picks up points made in discussion and responds to them.  He was clearly not used to the sort of rigorous questioning which he got from me on things like human rights in the Soviet Union ... I certainly found him a man one could do business with. ... the most striking point was the amount of time devoted to the threat of an arms race in outer space."  (Emphasis added.) »

http://glasstone.blogspot.fr/2013/10/dtriac-dispatch-volume-3-issue-2.html

Vu d'ici le spectre de la guerre nucléaire semble s'éloigner, pourtant le conflit en Afghanistan se poursuit, les tensions en Europe demeurent, l'URSS est toujours « l'empire du mal » et Ronald Reagan continue à pousser en avant son projet de « guerre des étoiles ». Aujourd'hui, ce dernier a l'aura d'un grand chef d'état – le grand communicant – mais pour ceux qui ont connu cette époque, il était tout simplement terrifiant de par sa volonté de confronter les Soviétiques sur tous les terrains..








Cette paranoïa se reflétait parfaitement dans le discours britannique de l'époque :

« Every time the Soviets embark on a new 'peace' offensive, too many of us are pitifully eager to forget that this is no more than a modulation of Soviet tactics ... many of us still want to believe that the problems that separate us are problems that can be resolved by negotiation and mutual goodwill.  But unfortunately we must realize that we cannot find lasting peace through negotiation because what the Soviets really want we cannot negotiate [emphasis in bold to Thatcher's heavy underlining of words]. ...  We cannot negotiate away our freedom … "

"There is no easy solution, no quick fix. ... the Soviets recognise that their most effective current strategy is not armed conflict but instead to weaken us from within. ... then they can win without armed conflict. ... Europe would fall like a rotten fruit. ... Politically they have established communist parties in each country.  In Italy, France, Greece and Portugal, for example, these have grown to a substantial size, gaining between 12% and 30% of the vote.  But whenever candidates, standing under the Communist party label, are unable to succeed at the ballot box, they switch labels and adopt the camouflage of socialism.  They penetrate local socialist parties.  Recently in Great Britain, the Cabinet papers for Clement Attlee's period in office as Prime Minister were declassified.  They show that Attlee, a moderate socialist leader, understood and stated clearly, as early as 1950, that as a result of electorial support, the Communist Party of the UK had changed its strategy from trying to obtain parliamentary representation to infiltrating the socialist party ... Their major propaganda thrusts have to encourage

- Unilateral disarmament
- neutralism
- increased trade with the Soviet bloc
- neutralism

Sir James Goldsmith, rapport du 22 mai 1984 pour le « Defense Strategy Forum of the National Strategy Information Center, Soviet Active Measures Against the Free Press : A European Perspective



Passons donc à « Threads ».

« The most terrifying and honest portrayal of nuclear war ever filmed. »
The Guardian.

Tout comme « The War Game », « Threads » est un téléfilm britannique produit par la BBC, Nine Network Australia et Western World Television Inc. Le script est de Barry Hines et le film est dirigé par Mick Jackson.

Hines (décédé en 2016) était un auteur de roman (notamment « A kestrel for a knave », adapté par Ken Loach sous le titre « Kes ») et un auteur de radio, film et télévision.

En 1984, Mick Jackson était un jeune réalisateur de 44 ans avec uniquement une série documentaire derrière lui : « Connections » (1978). Il devait par la suite réaliser de nombreux téléfilms (notamment « A Very British Coup», 1988) et « Covert One : The Hades Factor » (2006). Il a également réalisé six long-métrages de cinéma dont « The Bodygard » (1992) et « Volcano » (1997).

Réalisé sur un budget de £ 250,000 à £ 350,000, « Threads » fut le premier film à représenter le concept « d'hiver nucléaire » menant l'auteur Tony A. Perrine à écrire de celui-ci que c'était : « le film qui se rapproche le plus dans sa représentation de la complète horreur de la guerre nucléaire et de ses conséquences, de même que l'impact catastrophique que cet événement aurait sur la culture humaine. ». Il fut nommé pour sept BAFTA en 1985 et remporta ceux du meilleur film dramatique, des meilleurs décors, meilleur réalisateur et meilleur monteur.

Comme dans le cas de « The War Game » et « The Day After », Jackson eut recours à des acteurs largement inconnus afin d'accentuer l'impact du film sur les spectateurs.

Non sans ironie, la genèse de « Threads » remonte au visionnement par le directeur-général de la BBC Alastair Milne du film « The War Game » qui était resté jusque là inédit à la télévision en raison de craintes de suicides de masse de la part des responsables de la BBC. Jackson fut choisi pour avoir produit l'épisode « A Guide To Armaggedon » pour la série documentaire « Q.E.D.» (quod erat demonstrandum) : « Ce Qui Doit Être Démontré » en 1982.

Ce documentaire fut considéré à l'époque comme un événement majeur dans l'histoire de la télévision et comme pour « Threads », il s'achevait sur cette question majeure : dans un monde post-nucléaire, les vivants en viendraient ils à envier les morts ? » Contrairement aux craintes présentées par « The War Game », la projection de ce documentaire n'entraina pas de suicides de masses et ouvrit ainsi la porte à « Threads ».

« The War Game » avait été jugé « trop horrible pour la télévision », mais vingt ans plus tard alors que le programme « Star Wars » de Ronald Reagan semblait indiquer un accroissement et non une diminution des risques de guerre nucléaire, la BBC décida de refaire celui-ci avec « Threads ».

Afin de s'assurer du réalisme de son projet, Jackson parcourut la Grande-Bretagne et les États-Unis pendant un an afin de consulter de nombreux experts dans tous les domaines liés au nucléaire et à la défense dont Carl Jung et Eric Chivian, cofondateur de « International Physicians for the Prevention of Nuclear War (cette organisation remporta le Prix Nobel de la Paix en 1985).. Il consulta également de nombreux documents dont «Nuclear Winter: Global Consequences of Multiple Nuclear Explosions », article de Carl Sagan et James B. Pollack, paru dans le magazine Science en 1983 ainsi que du livre de Duncan Campbell : « War Plan UK ».

Le journal d'obédience socialiste : « The Morning Star » écrivit à propos de celui-ci en 2013 :

« Campbell exposed the shambolic and amateurish nature of Britain's civil defence at a time when the public were still being peddled the old lie about the threat of nuclear attack from the Soviet Union… [the book] was a forensic, detailed exposé of the way the monarchy, Cabinet and senior military establishment would be secured in secret underground bunkers dictating a form of martial law when, it was clear in the official leaked documents, civil order would quickly break down after a nuclear strike. »

« I talked to most leading scientists, psychologists, doctors, defence specialists, strategic experts. I was totally up to speed on everything about nuclear war. »
Mick Jackson.

Par ailleurs, sur la question des dommages psychologiques sur les survivants, Jackson se basa sur le sort des Hibakushas japonais et sur le livre de Magnus Clarke : « The Nuclear Destruction of Britain »

La ville de Sheffield fut choisie comme lieu de tournage en raison de son caractère de « zone non-nucléaire » au sein de la « République Populaire du Sud Yorkshire ». Les autorités de ces zones non-nucléaires refusaient de participer aux exercices de défense en rapport avec la guerre nucléaire jugés futiles. La non-coopération des zones non-nucléaires mena à l'annulation de l'exercice de défense civile « Hard Rock » en juillet 1982.

Sheffield était considérée comme une cible à haut-risque durant la guerre froide en tant que centre industriel pour la nation.

La municipalité Labour de Sheffield coopéra activement à la production, autorisant l'accès à de nombreux sites, en particulier un chantier de démolition.

Hines et Jackson passèrent une semaine au centre d'entrainement du « Home Office » pour les « survivants officiels » de Easingwold, lequel, selon Hines montra « à quel point les opérations de reconstruction d'après-guerre se révéleraient désorganisées. »

Hines avait beau être un écrivain des plus sensibilisés aux malheurs quotidiens du prolétariat, il méprisait les méthodes de Jackson, ses manières de membre de la classe moyenne et ses chaussures blanches à la mode. Le résultat de leur collaboration n'en est pas moins spectaculaire.

« We shot it in seventeen days which was extraordinary. We were very well organised in how we would carry it off.

Mick was rather special. Through his editing experience he knew lots of tricks. We couldn't afford to do a lot of things for real, and we were shooting so quick, so he would work out little in-camera tricks which would allow him to edit and make it seem real. »
Andrew Dunn.

« Threads » fut diffusé pour la première fois sur la BBC Two le 23 septembre 1984 à 21h30 et atteint – avec 6,9 millions de téléspectateurs – le record d'audience cette semaine là.

Contrairement à l'habituelle série d'appels de félicitations de la part d'amis et de collègues suivant traditionnellement le passage à l'antenne d'un programme de la BBC, Jackson n'en reçut aucun. Il réalisa par la suite que « les gens étaient juste restés là, perdus dans leurs réflexions, souvent incapables de dormir ou d'en parler. » Il ajouta par la suite qu'il avait appris de source sûre que Ronald Reagan avait regardé « Threads » lors de son passage aux USA sur le réseau câblé « Superstation TBS » le 13 janvier 1985 avec introduction de Ted Turner.

Hines reçut une lettre de félicitations du leader travailliste Neil Kinnock.

« Threads» fut rediffusé le 1er août 1985 en programme double avec « The War Game » à l'occasion du quarantième anniversaire de Hiroshima pour la plus grande indignation de Peter Watkins qui y vit un acte d'une parfaite hypocrisie.

Ryne Barber de « Cultsploitation.com » a écrit dans une critique ultérieure que « le plus surprenant est à quel point « Threads » demeure approprié dans le monde post-Guerre froide d'aujourd'hui ; 34 ans plus tard, nous ne nous sommes guère éloignés de la menace imminente de la destruction nucléaire. »

Pour se faire une idée de la justesse de ces propos, il suffit de regarder ce discours de Vladimir Poutine de ce 1er mars devant les deux chambres du Parlement. Rendez-vous à la 82ème minute et observez attentivement la cible vers laquelle se dirigent les têtes nucléaires.

J'en connais un qui ferait peut-être mieux de passer plus de temps à Washington et moins à son club de golf.

« Threads », comme « The War Game » peut être vu comme un pseudo-documentaire : une voix off y est régulièrement présente afin de nous expliquer les conséquences de la guerre nucléaire :  humaines, biologiques, climatiques et technologiques. L'effet en est tout simplement glaçant : on a la sensation d'assister à des événements réels, à l'opposé de « The Day After » qui, en dépit de scènes choquantes demeure très « Hollywoodien », glacé et non glaçant. Malgré l'horreur de son propos, « The Day After » demeure une œuvre de fiction. Avec « Threads », on atteint un niveau non seulement de réalisme, mais de réalité inégalé jusque-là et qui le rend quasi insupportable.

Comme dans « The Day After », nous sommes invités à nous identifier à des personnages, à savoir deux familles anglaises qui préparent dans un climat d'angoisse grandissant souligné par les informations (TV, radio, manifestations) le prochain mariage de leurs ainés : Jimmy Kemp, fils d'un ouvrier au chômage et Ruth Beckett, fille d'un couple de la classe moyenne. Comme dans « The Day After », les protagonistes vivent dans un lieu ciblé par une attaque. Comme pour « The Day After, les auteurs de « Threads » se sont lancé dans ce projet en le voyant comme un acte de rébellion contre la « pensée unique », un manifeste social destiné à terrifier le téléspectateur, jusque dans les plus hautes sphères de l'État.

Contrairement au sentimentalisme quelque peu gnan-gnan de « The Day After » avec ses héros sensibles et altruistes, ceux de « Threads » se démarquent par leur réalisme – ils pourraient avoir été pris dans la rue – et ils ne sont même pas particulièrement sympathiques, ni attachants.

« Threads » offre des prestations et des dialogues naturalistes, tandis que Mick Jackson et ses collègues Andrew Dunn et Paul Morris font un recours fréquent aux gros-plans et plans moyens, y compris dans les scènes de rue.

« It seemed to me that people weren’t able to visualize the unthinkable, especially politicians. So I thought that if I acted this out for them as a television drama—not as a spectacle or disaster movie—that would give them a workable visual vocabulary for thinking about the unthinkable. »
Mick Jackson, 2009



« When I spoke to you less than three months ago we were all enjoying the warmth and fellowship of a family Christmas. Our thoughts were concentrated on the strong links that bind each generation to the ones that came before and those that will follow. The horrors of war could not have seemed more remote as my family and I shared our Christmas joy with the growing family of the Commonwealth.

Now this madness of war is once more spreading through the world and our brave country must again prepare itself to survive against great odds.

I have never forgotten the sorrow and the pride I felt as my sister and I huddled around the nursery wireless set listening to my father's inspiring words on that fateful day in 1939. Not for a single moment did I imagine that this solemn and awful duty would one day fall to me.

We all know that the dangers facing us today are greater by far than at any time in our long history. The enemy is not the soldier with his rifle nor even the airman prowling the skies above our cities and towns but the deadly power of abused technology.

But whatever terrors lie in wait for us all the qualities that have helped to keep our freedom intact twice already during this sad century will once more be our strength.

My husband and I share with families up and down the land the fear we feel for sons and daughters, husbands and brothers who have left our side to serve their country. My beloved son Andrew is at this moment in action with his unit and we pray continually for his safety and for the safety of all servicemen and women at home and overseas.

It is this close bond of family life that must be our greatest defence against the unknown. If families remain united and resolute, giving shelter to those living alone and unprotected, our country's will to survive cannot be broken.

My message to you therefore is simple. Help those who cannot help themselves, give comfort to the lonely and the homeless and let your family become the focus of hope and life to those who need it.

As we strive together to fight off the new evil let us pray for our country and men of goodwill wherever they may be.

God bless you all. »

Discours de la Reine d'Angleterre à la nation, préparé par des officiels Britanniques dans le cadre d'un « jeu de guerre » en 1983.



Au cours d'un autre « wargame », l'année précédente, un fonctionnaire posa la question du maintien de l'ordre suite à une attaque nucléaire. Jane Hogg, officier scientifique rattachée au Ministère de l'Intérieur fit la proposition suivante :

"It is... generally accepted that around 1% of the population are psychopaths. These are the people who could be expected to show no psychological effects in the communities which have suffered the severest losses."

Hogg suggéra que les psychopathes seraient « très bon en cas de crise », sachant que : « they have no feelings for others, nor moral code, and tend to be very intelligent and logical ».

Ses supérieurs hiérarchiques se révélèrent difficiles à convaincre. L'un d'eux écrivit : « I am not at all sure you convince me. I would regard them as dangerous whether or not recruited into post-attack organisation. »


Selon Lord Hennessy, auteur de « The Secret State », le yacht royal devait servir de « bunker de la Reine », naviguant dans les lochs écossais, hors de portée des radars soviétiques avec, à son bord, la Reine, le prince Philip et le Ministre de l'Intérieur.

« But I can't pick up the phone and ask the Queen: 'Can I have your Armageddon file, Ma'am?' That would be regarded as extremely bad form. »

La même année vit la parution du livre de Duncan Campbell : « War Plan UK » sur les mesures du gouvernement britannique en cas de guerre nucléaire. Celle-ci auraient été essentiellement symboliques : les survivants en phase terminale d'empoisonnement par les radiations étaient surnommés « les zombis » et il est clair que les autorités les auraient laissé mourir sans tenter quoi que ce fut pour alléger leurs souffrances.

Le film commence sur la vision d'une araignée tissant patiemment sa toile – vision bientôt remplacée par un paysage urbain – tandis  qu'un narrateur entame le discours suivant :

« In an urban society, everything connects. Each person's needs are fed by the skills of many others. Our lives are woven together in a fabric, but the connections that make society strong also make it vulnerable.

Le narrateur omniscient nous met ici en garde contre les conséquences de vivre dans un système maintenu par des connections soigneusement verrouillées. Il nous expliquera selon un ordre chronologique séquentiel comment les préludes d'une crise internationale mèneront à l'effondrement des conditions économiques, sociales, médicales et environnementales. Et enfin, à l'effondrement ultime de l'humanité.

Dans un article datant de 2015, les astrophysiciens Alvaro Hacar et Mario Tafalla faisaient état de la découverte de structures spatiales longues de 1,5 années lumière dans un filament de trente années lumières situé dans la constellation du Taureau. D'autres ont été depuis découvertes dans les constellations de Persée et de la Mouche. Lorsque des flux de gaz interstellaire entrent en collision, les turbulences provoqueraient la formation de fibres, plus ou moins emberlificotées et connectées.

Certaines de ces fibres pourraient alors accumuler suffisamment de matière pour que des zones gravitationnellement instables apparaissent, s’effondrent et créent des étoiles.

An ALMA study of the Orion Integral Filament, I. Evidence for narrow fibers in a massive cloud, A. Hacar et al., Astronomy & Astrophysics 2018
Chains of dense cores in the Taurus L1495/B213 complex, M. Tafalla and A. Hacar,Astronomy & Astrophysics 2015

A l'instar de « The Day After », « Threads » inclut des intertitres tout en prolongeant ceux-ci de commentaires de narrateurs afin d'aider le spectateur à placer ce qui apparaît à l'écran dans un contexte plus large, y compris une chronologie des événements. Bien que l'on puisse considérer cette méthode comme contre-productive dans le sens où elle pourrait distraire le spectateur des événements en cours, elle maintient de fait l'attention des spectateurs fixée sur l'ensemble de ceux-ci, principalement durant la phase de bombardement et ses conséquences.

Les reportages radiophoniques et télévisés sur le développement de la situation au Moyen Orient sont souvent mélangés à des sons diégétiques, donnant l'impression que non seulement tout le monde peut entendre ceux-ci mais également que tout le monde est prisonnier de la même situation.

La toile complétée apparaît à l'écran. « Fade out » puis « fade in » sur la ville de Sheffield située à peu près au centre de l'Angleterre entre Liverpool (à l'ouest) et Hull (à l'est) ainsi que Leeds (au nord) et Nottingham (au sud), à 168 miles (3 heures de route) au nord de Londres.

Le panorama qui s'offre à nous n'est guère attrayant : bâtiments d'un gris sale et  fumées d'usine. Nous sommes samedi, le 5 mars. On est donc à l'exact opposé de l'ouverture pompeuse de « The Day After ».

Le déchirement d'un avion au décollage se fait entendre, aussitôt submergé par « Johnny B. Goode » de Chuck Berry passant sur la radio de la Ford de Jimmy Kemp (Reece Dinsdale) dans laquelle se trouve également sa petite amie Ruth Beckett (Karen Meagher).

Ces deux acteurs étaient quasiment inconnus à l'époque. Karen Meagher était membre de la « Campaign for Nuclear Disarmement » et apparut en 1991 dans le téléfilm « Chernobyl : the Final Warning » dans le rôle d'Anna, aux cotés de... Jason Robards dans le rôle du Dr. Armand Hammer.

L'appareil en pleine phase de décollage se révèle être un F-4 « Phantom ». Plus précisément probablement un F-4M ou un F-4K, appareils de conception états-unienne. Ils s'agit là du premier indice de la catastrophe à venir.

Durant cette période que l'on peut encore qualifier de « paix » ou plus exactement de « paix armée » ou encore de guerre froide, les efforts sont déjà engagés dans la préparation de la guerre.

« Peaceful here ? Isn't it ? » fait remarquer Ruth.

Ruth ajoute, telle Cassandre, qu'elle aimerait vivre à la campagne. Ce à quoi, Jimmy lui répond non moins prophétiquement : « It's dead ».

Ruth s'émerveille de la beauté de la nature en ce printemps, peut-être le dernier véritable printemps de l'humanité.

Un deuxième indice nous est donné : l'annonce par la radio de combats en Iran. Mais Jimmy préfère entendre les scores de soccer. Une petite dispute s'ensuit et Jimmy sort chercher un peu de bruyère : « Heather's supposed to bring good luck, innit ? »

Jeudi 5 mai.

Un écran télé, des images indistinctes. Une commentatrice explique : « This film, shot secretly by a West German television crew on tuesday shows one of the Soviet convoys on the movement in northern Iran. The convoys were first spotted by United States satellites on Monday moving across three of the mountain passes leading from the Soviet Union.

La présentatrice (Lesley Judd) apparaît. Celle-ci était surtout connue pour avoir animé l'émission pour enfants « Blue Peter ». A l'époque de « Threads », elle était présentatrice de « Woman's Hour » sur BBC Radio 4.

«  The Soviet foreign minister has defended the incursions and has accused the United States of deliberately prompting last week's coup in Iran. Speaking on his arrival in Vienna, Mr. Gromyko...

(Andreï Andreïevitch Gromyko a effectivement existé. Il fut ambassadeur, membre du Comité Central du PCUS, membre du Politburo et vice-président en 1983, époque où un certain Mikhaïl Gorbatchev l'écarta du pouvoir en raison de son intransigeance dans la crise des euromissiles).

La crise semble avoir été provoquée par les États-Unis afin de renverser le régime des Mollahs.

(...)claims the Soviet vehicles were responding to an appeal... »

Le reste du reportage devient inaudible. Nous sommes dans un pub, et comme dans « The Day After », personne ne prête attention aux nouvelles qui ne représentent donc qu'un bruit de fond, soulignant l'ignorance du public sur la question de la menace nucléaire. Quand à Jimmy et Ruth que nous retrouvons là, cette dernière annonce LA nouvelle du moment les concernant tous les deux.

« Anyway, what if I am ? It's not the end of the world, is it ? »

Ruth fait cette déclaration sans la moindre ironie, mais il est clair que les tensions grandissantes qui mèneront à une attaque nucléaire contre le Royaume-Uni sont pour elle une cause importante de détresse. On verra que le quotidien banal des Kemp et des Beckett et les tensions qui le traversent répondent aux tensions sur la scène internationale.

Dimanche 8 mai.

En fond sonore, on entend des chœurs religieux. Au premier plan, un journal montrant l'avancée des troupes soviétiques en Iran par-dessus le titre « Moscow hits back at U.S. stage management ». Le journal se trouve sur une pile et alors qu'une femme s'en saisit, on peut observer qu'il s'agit de « The Observer », un journal social-démocrate dominical.

Deux autres titres apparaissent : une tribune, « I see Russians dig in around Mashad » et un article, « Soviet move « Threat to Peace » says US ».

Nous sommes dans une petite librairie. Alison Kemp (Sarah Jane Hazelgrove), la jeune sœur de Jimmy préfère s'intéresser à un magasine intitulé « Which Video ? » tout en écoutant de la musique sur son baladeur.

Alors, pour ceux qui n'étaient pas nés à l'époque, ça ressemblait à ça :


et la patente que vous voyez à l'intérieur s'appelait une « cassette audio » et on écoutait ça avec un casque sur les oreilles, et à l'époque c'était le summum de la technologie, et on avait aussi ces grosses boites appelées « magnétoscopes » et on mettait des grosses cassettes appelées « VHS » dedans et ça permettait de voir des FILMS, et même d'enregistrer des programmes à la TV !

Bon, je vois bien que vous vous en foutez, bande de zazous... Puisque c'est comme ça, je ne vous raconterais pas la glorieuse histoire du Minitel. Tant pis pour vous.

A la une du « Daily Mail », on peut lire « Red Army Tanks go in » et « Get Out » U.S. warning to Moscow. »

Quelques part en Iran, une longue colonne de blindés soviétiques.

Chez les Kemp, Jimmy vient d'annoncer la grande nouvelle à ses parents, qui ont l'air aussi réjouis que Joseph apprenant que Marie est enceinte et que seul un de ses fils a pu faire le coup.

« It's irrelevant who's to blame now » dit son père (David Brierly), comme en réponse à la situation internationale.

Jimmy annonce son intention d'épouser Ruth. Sa mère (Rita May) suggère un avortement, mais Jimmy explique que Ruth aussi bien que lui y sont opposé.

Dans un film américain, le mot « avortement » ne serait jamais mentionné, encore moins suggéré, mais dans « Threads », il représente une option viable pour le couple, même s'il décide de ne pas prendre ce chemin. Cela donne au film une authenticité qui contraste avec le ton plus emblématique des valeurs chrétiennes de « The day after ».

Jimmy, passionné d'ornithologie, s'est réfugié dans sa volière. Tandis qu'il nourrit ses oiseaux, les infos passent à la radio : « The United States may send troops to the Middle East if the Russians don't move their forces out of Iran. Prime Minister has joined the chorus of Western leaders calling for immediate withdrawal... »

Panorama de Sheffield avec intitulé :

« Sheffield :

Fourth largest city in Britain. Population 545,000.
Main industries : Steel, Engineering, Chemicals.
Nearest military targets : NATO air base, RAF communications centre.

Ces intitulés apparaissant à l'écran accompagnés du son manifesté par les télétypes de bulletins d'information, sans oublier les commentaires de journalistes ou narrateurs qui permettent aux auteurs d'économiser le tournage de scènes couteuses en utilisant le « langage des événements », donnant à « Threads » la cohérence des informations d'un journal du soir. Plusieurs informations sont d'ailleurs des copies du style des nouvelles de la BBC.

Mercredi 11 mai.

Les Beckett attendent dans l'anxiété la famille Kemp. Sont présent Ruth, sa mère (June Broughton) et son père (Henry Moxon).

La différence de statut est frappante. Les Beckett sont clairement plus aisés que les Kemp.

Ruth : « You're making it sounds like a funeral. »

Sa mère lui fait remarquer : « I must say, it's brought out a very determined streak in you, has this. »

Autre commentaire prophétique. Ruth se révélera une survivante déterminée, jusqu'à y épuiser toutes ses forces.

A la télévision, on distingue la voix d'un journaliste : [...]there has been a very serious incident involving a United States warship in the waters off the coast of Irak. No further details are given in the story, attributed to the paper's correspondent. However, one rumor being heard increasingly in the Capitol this morning says the vessel is a US submarine that has disappeared whilst on routine patrol in the area. »

Mais quelqu'un écoute t-il seulement ? Mr. Beckett, peut-être.

Mrs Beckett : « Didn't you hear what I said, Gordon ? Mr. and Mrs Kemp are here. »

Un dernier avertissement avant d'éteindre la télé :

« A Pentagon spokesman has refused to be drawn on the crisis... »

Jeudi 12 mai.

« BBC News at 8 o'clock. The Soviet Union has protested strongly to the United States about what it calls dangerous provocations by American warships in the Gulf of Oman yesterday. This follows an incident in which serious damage was caused to the Soviet cruiser Kirov...

Le Kirov était un croiseur lance-missiles à propulsion nucléaire doté d'un armement impressionnant. Il fut mis en service en 1980 :

[...]when she was in collision with the US destroyer Callaghan. »

Le Callaghan était un destroyer de la classe « Kidd », dérivée de la classe « Spruance » et conçu pour la défense anti-aérienne. Ironiquement, sa construction avait été réalisée sur commande du Shah d'Iran et il fut déployé par la suite dans le Golfe Persique et en Méditerranée.

Jimmy et Ruth se sont trouvé un appartement :

Jimmy : Makes you feel funny, though, don't it ? »
Ruth : « What do you mean ? »
Jimmy : « Us owning a home, being married, having children. Enough to put years on you, in't it ? »
Ruth : « Don't be silly. It will be lovely. I just know it will. »

« Enough to put years on you. » Oui, vraiment, mais pas comme l'imagine Jimmy.

La nuit maintenant, le « Clair de lune » de Debussy retentit dans le baladeur d'Allison, tandis qu'elle révise son français.

Mais son attention est détournée par les nouvelles de la télé : « American and Israeli search and rescue vessels in the area today came across debris and oil slicks from the missing submarine. It's being said in Washington that the Los Angeles was on a routine reconnaissance mission off Iran when she sank last tuesday with a loss of all hands. After paying tribute to her 127 officers and men, the president went on to say that he held the Soviet Union solely responsible for their deaths and for the vessel's disappearance. »

L'USS Los Angeles était un sous-marin de la classe du même nom, mis en service en 1976. Les sous-marins de classe « Los Angeles » ont été impliqué dans de nombreux accidents dont trois impliquant des sous-marins soviétiques/russe, dont le K-219 coulé le 3 octobre 1986.

Le Président des États-Unis : « The unprovoked attack on our submarine and the move into Iran are the actions of a reckless and warlike power. I have to warn the Soviets in the clearest possible terms that they risk taking us to the brink of an armed confrontation with incalculable consequences for all mankind. »

Un narrateur extradiégétique se fait entendre ensuite : « Britain has emergency plans for war. If central government should ever fail, power can be transfered instead to a system of local officials dispersed across the country. In an urban district like Sheffield, there is already a designated wartime controller. He's the city's peacetime chief executive. If it should suddenly become necessary, he can be given full powers of internal government. When, or if, this happens depends on the crisis itself. »

Tout cela nous est raconté alors que le contrôleur en question – Clive J. Sutton (Harry Beety) – arrose consciencieusement ses fleurs dans son bureau.

Mardi 17 mai.

Une sirène d'usine se fait entendre. En « une » du « Telegraph » lu par Mr. Beckett, on peut lire : « Paratroops go in – U.S. acts on Iran – Landing sites near Isfahan » et « NATO cautious on move ».

Le Président des États-Unis : « The United States government has been forced reluctantly to take action to safeguard what it believes are legitimate Western interests in the Middle East.

Des parachutistes sont montrés sautant d'un avion.

[...]This administration has therefore resolved to send units of its rapid deployment force, the US Cenral Command, into western Iran.

Tandis que Jimmy travaille dans son entreprise de menuiserie, des troupes débarquent d'appareils de transport.

[...]We are confident that the Soviet Union will take note of our resolve and will desist from its present perilous course of action. »

Le Home Office envoie un courrier au contrôleur Sutton lui ordonnant de se préparer à prendre ses fonctions.

Le jeune Michael Kemp (Nicholas Lane) vient de terminer la maquette d'un F4 et joue avec;

Le contrôleur Sutton reçoit ses ordres et ouvre un tiroir fermé à clef duquel il extrait un volume intitulé : « War Book, volume 1 », puis il ordonne à sa secrétaire de contacter un certain nombre de personnes et de les convoquer dans son bureau quoi qu'ils soient en train de faire. Il lit une liste sur un feuillet intitulé « Emergency Appointments in Sheffield District Emergency » :

Emergency Committee,
Controler,
Deputy Controller,
Works Officer,
Food Officer,
Manpower Officer,
Environmental Health Officer,
Homelessness Officers,
Information Officer,
Scientific Advisers,
Etc.

En ville, la cruelle réalité commence à s'imposer. Les gens se ruent dans les supermarchés.

En Iran, les troupes américaines se déploient.

Jeudi 19 mai.

A son bureau, le contrôleur Sutton s'entretient au téléphone des réserves de nourriture disponibles, tout en grignotant : « Corned beef. I hope it's not from Argentina. »

De toute évidence, les ressources destinées aux centres de premiers soins ne sont pas au niveau que l'on attend, et le gouvernement d'état d'urgence semble aux abonnés absents.

« Anyway, don't make a song and dance about it. Just get on with it. And don't tell anybody you don't have to, eh ? OK. »

Un peu plus tard, une cour de récréation dans une école. Michael est là, observant la livraison de couvertures pour les futurs réfugiés. L'horloge de l'apocalypse continue son parcours vers minuit, seconde après seconde.

De son côté, Jimmy rend visite à son père qui fait du jardinage.. Le son des nouvelles de la radio l'accompagne clairement tout au long du chemin. Il s'agit donc encore d'une narration extradiégétique : « The remaining units of the United States Tenth Airborne Division which parachuted into western Iran yesterday have taken up defensive positions near Isfahan designed to block any possible move towards the oilfields in the Persian Gulf. Squadrons of american B-52 bombers are arriving at US bases in Turkey [...]together with three AWACS early-warning aircrafts. It's believed that they'll be used in a supporting rôle to the Middle East task force. The 84th Airborne Division has also been placed on a state of combat readiness... »

La conversation entre le père et le fils est interrompue par le décollage d'un F4 : « Third since tea-time, all right ? »

« Where they going to ? »

« Finningley, I suppose. »

A l'époque, Finningley, à 28 miles à l'est de Sheffield, comptait une base aérienne de la R.A.F.

Le père semble plus concerné par les événements que le fils qui songe plutôt à s'amuser tant qu'il demeure célibataire : « Something's going on, you know. »

Effectivement, quelque chose se prépare. A Finningley, les appareils manœuvrent, chargés de missiles. Un intitulé explique :

RAF Finningley

Likely wartime function :

base for US Phantom jets
5 miles from Doncaster
17 miles from Sheffield

Un homme change un panneau sous l'intitulé « Bikini State », remplaçant le « Black » par « Amber ».

Le « Bikini State » était un indicateur d'état d'alerte mis en place par le Ministère de la Défense du Royaume-Uni en 1970. Les panneaux étaient placés à l'entrée des bâtiments officiels et des installations militaires. Selon le Ministère de la Défense, le terme « bikini » fut choisi au hasard par un ordinateur.

Les différents états d'alerte étaient les suivants : White, Black, Black Special, Amber et Red.

« Black » indiquait la possibilité d'une attaque mais sans cible identifiée. Cela pouvait également signifier « Troubles Civils Possibles ».

« Amber » pointait vers la réception d'une information spécifique de menace significative contre des cibles gouvernementales. Cela pouvait également représenter un « niveau d'alerte élevé » pouvant mener à la guerre.

Jimmy retrouve son ami et collègue Bob (Ashley Barker). Ils sont dans un pub. Comme deux mois et demi plus tôt, « Johnny B. Goode » retentit dans la salle.

A la télé, la présentatrice explique : « In a statement issued a short time ago by the Pentagon in Washington, the United States has accused the Soviet Union of moving nuclear warheads into their new base at Mashad in northern Iran. According to the American spokesman... »

Dans la salle, Jimmy, comme plusieurs autres jeunes gens écoute ces nouvelles avec inquiétude, et lorsque le barman change brutalement de chaine, passant sur un vieux film en noir et blanc, tous protestent.

« ...aboard two giant Antonov transport planes late yesterday afternoon, and were immediately moved under cover into temporary hangars. »

Bob rejoint Jimmy avec deux pintes de bière. La conversation qui suit démontre l'ignorance de l'un de la situation présente et celle de l'autre de légers détails comme la situation géographique de l'Iran et le fait qu'en cas de guerre nucléaire, le monde est un village.

Jimmy : « I was watching about t'far East and he turns it over. »

Bob : « Far East ? What's going on there ? »

Jimmy : « Iran, The Americans have just... »

Bob : « Iran ? That's not the Far East, you pillock, that's the Middle East. China, Hong Kong, that's the Far East »

Jimmy : « So what ? It's far enough, in't it ? »

Narrateur : « NATO's position on the United States' action is sending... »

Bob propose de se tourner vers deux jeunes femmes à une autre table.

Jimmy : « You're dead right. It's getting serious. »

Bob : « There's nowt we can do about it, is there ? Might as well enjoy ourselves whilst we can. »

Jimmy : « Don't it scare you, what it might lead to ? »

Bob : Yeah, but there's nowt we can do about it, is there ? Tell you one thing : if the bomb does drop, I wanna be pissed out of my mind and underneath it. »

Narrateur : « Arriving here in Brussels a short time ago, the NATO Secretary General... »

Bob insiste, parvenant à convaincre Jimmy : « Anyway, if we are gonna cop it, might as well go out with a bang. »

Il est intéressant de noter que Bob, tout au long de son discours destiné à convaincre Jimmy de tromper Ruth, qualifie les deux jeunes femmes de « birds ». Ce personnage – sans doute l'un des moins sympathiques du film – n'en fait pas moins preuve d'une forme de sagesse « Howard Simpsonienne ». La guerre on n'y peut rien, autant se saouler, prendre du bon temps et espérer se trouver pile au centre de l'explosion quand cela arrivera.

Présentatrice : « And we just heard that the Prime Minister has issued a message of support for the United States government. The statement just released from Downing Street condemns what it calls « reckless » Soviet actions « which can only worsen an already grave situation. »

La nuit est tombée et Mr. Sutton travaille toujours dans son bureau, dictant un message sur son dictaphone « To the Director of Technical Services, ¨Please let me know what fuel stocks are held in each depot. Please ensure the tanks are topped up and fuel is used for essential works only. »

Jimmy est dans sa voiture avec l'une des jeunes femmes lorsque leurs activités sont interrompues par le passage d'un convoi militaire. On ne le voit pas, on ne fait que l'entendre, mais on devine le passage de véhicules chenillés.

Samedi 21 mai.

Présentatrice (extradiégétique) : « There's been no response from the Soviet government as yet to the United States' ultimatum delivered to Moscow last night. The american note calls for joint withdrawal of all US and Soviet forces from Iran by noon on sunday. However the NATO observers in West Germany have reported increasing build-ups of Warsaw Pact troops and vehicles at point along the central frontier this morning. The Ministry of Defense is sending more troops to Europe to reinforce the British commitment to NATO. The first contingents left RAF Brize Norton this morning. »

On notera le choix des termes utilisés : « The Ministry of Defense is sending more troops to Europe... »

Raisonnement typiquement British : le Royaume-Uni ne fait pas partie de l'Europe.

Des manifestants défilent dans Sheffield au cris de « Jobs, not bombs ! » devant les regards effarés de Jimmy et Ruth.

La présence d'enfants et de bébés, ainsi que d'un magasin « Mother Healthcare » constituent des rappels de l'état de Ruth et de la menace pour son enfant à naitre.

Présentatrice (extradiégétique) : « Today has been marked by a number of demonstrations up and down the country reflecting support for and against the government's decision to reinforce Europe. Although most of these passed off without incident, police made a number of arrests for disorderly conduct at rallies in the North and Midlands. »

Commentateur télévisé : « The government has taken control of British Airways and all cross-Channel ferries. They say it's a temporary step to help move troops to Europe. Thousands are stranded at Heathrow and Gatwick. And the Royal Navy is to guard the North Sea oil rigs. The MOD says it's a prudent precautionary measure. »

Dimanche 22 mai.

« The Mail » annonce « US ultimatum expires today. »

« News of the world » préfère parler du « Bingo » de £ 12,000 « every week ».

Le « News of the world » était un tabloïd dominical, possession de Rupert Murdoch, qui cessa ses activités le 10 juillet 2011 à la suite du scandale du piratage téléphonique par « News International ».

Une manifestation « Campaign for Nuclear Disarmement » a lieu devant un bâtiment public, sous la surveillance des « Bobbies ». Ruth y assiste. Une militante fait un discours :

« This time, they are playing with, at best, the destruction of life as we know it, and at worst, total annihilation. You cannot win a nuclear war ! Now, just suppose the Russians win this war, what exactly would they be winning ? What would they have conquered ? Well, I'll tell you. All major centers of population and industry would have been destroyed. »

Un contre-manifestant l'interrompt : « What industry ? We ain't got no industry in Sheffield. »

La militante tente de répondre mais est rapidement interrompue : « Yes, and if the money hadn't... If the money hadn't been spent on nuclear weapons, you'd have industry. »

Contre-manifestants : « Get back to bloody Russia ! », « Where's your red flag ? »

Militante : « We'd have put money into welfare, found alternative sources of energy. Industry... Industry will have been destroyed, oil refineries will have been destroyed, all our water will have been polluted, the soil will have been irradiated, farm stock will be dead, diseased ord dying. The Russians would have conquered a corpse of a country. »

Une fanfare de l'Armée du Salut défile, couvrant partiellement le discours.

C'est l'une des principales différences avec « The Day After » : une opposition politique existe et tente de faire entendre sa voix face à l'indifférence des uns et les préoccupations plus terre-à-terre et à mille lieux de la réalité, des autres. En fin de compte, ceux qui s'intéressent le plus à eux sont les représentants de l'autorité, déjà prêts à mettre fin à toute contestation.

Pendant ce temps, les Beckett sont à l'église. L'annonce qui suit se fait en montrant celle-ci de l'extérieur, tandis que l'on distingue les voix des fidèles qui prient.

Intitulé :

12.00 noon. US ultimatum expires.

13.00. B-52 strike with conventional weapons on Mashad base.
Russians defend base with nuclear-tipped air defence missile.
Many B-52s lost.

14.00. US respond with single battlefield nuclear weapon on Soviet base.
Exchange stops.

Dehors, les Bobbies embarquent les manifestants assis par terre.

Présentatrice télé : « Since the expiry of the US ultimatum to the Soviet Union yesterday, there have been intense efforts to mediate between the two countries. There is still no information from Iran itself. No news teams have been allowed in or out of the country since phone and telex links were cut on friday evening. Questioned in the House this morning, the Foreign Secretary said he had no definite news to report and that it would be unhelpful to speculate in the absence of any hard information from the area.

Durant les infos, Mrs Beckett tricote un pantalon pour le futur bébé. Comme dans le prologue, cette scène fait référence au titre. Pour l'instant, nous sommes encore dans la continuation et la préservation des liens sociaux.

Dans les rues de Sheffield, les habitants assistent cette fois à un défilé de bulldozers.

La télévision montre un C-130 « Hercules » se posant dans le désert.

Présentatrice (extradiégétique) : « There's been a run on tinned food, sugar and other storable items, which is causing shortages in some areas. A spokesman for the main supermarket chain said panic buying was unnecessary. Fuel shortages are hindering resupply in some areas but there is no shortage of stocks. They urge the public to calm down... »

Nous sommes dans un supermarché. Celui-ci est bondé. Mr. Kemp fait ses achats. Une cliente proteste contre l'augmentation d'un bien de consommation qui a augmenté de 36% en une semaine. Le caissier lui répond sèchement : « Shop somewhere else, you know, if you're not satisfied. »

Mr. Kemp proteste : « Honestly, there's a national emergency and all you can do is lining your pockets. »

Caissier : « Nobody's forcing you to buy 'em. Put 'em back on t'shelves if you don't want to. »

Cliente : « Yes, I will. I'd sooner starve first. Excuse me, love. »

Un jeune homme entre : « They have started fighting, Mum. »

Cliente : « Who has ? »

Jeune homme : « The Americans and the Russians. It's just been on the news. Dad says you've got to come home now. »

La cliente et Mr. Kemp se dirigent vers la sortie sans payer, ignorant les protestations du caissier, bientôt imités par les autres clients. C'est la première scène de pillage du film. La réaction viendra plus tard.

Commentateur (extradiégétique) : « In response to today's news of the outbreak of hostilities between vessels of the United States and Soviet navies, a special session of Parliement passed an emergency powers act. There will be a special announcement at the end of this bulletin and details will be given then of how this affects you. The Prime Minister is expected to address the nation on the international crisis later this evening. A statement issued earlier from Downing Street said the government is optimistic that a peaceful negociated settlement is at hand. In the meantime, the public is urged to remain calm and continue normally. »

Tandis que ce texte est débité, nous passons successivement en trois lieux et trois temps différents : le supermarché, une chambre la nuit et la volière de Jimmy. Posé sur une étagère, on peut y découvrir le livre « The handbook of foreign birds, volume one » qui acquerra une portée symbolique par la suite :

https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/originals/80/b7/12/80b7129a8068cafc7a6137cb7f9ade41.jpg

La nuit est tombée et une masse d'habitants paniqués tente de fuir la ville à bord de leurs véhicules, provoquant d'intenses bouchons. Des pillards tentent de s'introduire dans les commerces et la police intervient.

Les Kemp sont perturbés par tout ce chahut, sans en réaliser la portée : « It must be t'pubs turning out. »

Mardi 24 mai.

Débat (extradiégétique entre deux hommes) :« People think there is a lack of information from the government... »

« The policy of the government is quite clear. We are urging the people to keep calm. »

« Stiff upper leap », donc, mais il frappant de constater qu'aucune mention n'est faite d'une tentative quelconque pour prévenir la guerre.

Mr. Kemp assiste au départ de ses voisins en prenant ses bouteilles de lait. Ils vont tenter de rejoindre leur fils ainé à la campagne.

Commentateur (extradiégétique) : « The Russians have cut the road links into and out of West Berlin. Details are coming in. It seems an American army convoy bound for West Berlin has been turned back at Helmstedt on the East German border. Unconfirmed reports say the Russians have offered a safe passage out of the city to the US, British and French garrisons. It's not clear if this news is connected with yesterday's riots in East Germany. We'll bring you more details on the story as soon as we have them. »

Tout comme dans « The War Game » et « The Day After » donc, Berlin-Ouest devient un grave motif de contention et il est fait état « d'émeutes en Allemagne de l'Est ». Dans « The War Game », on pouvait assister à des confrontations violentes entre Ouest-allemands et militaires Est-Allemands, tandis que dans « The Day After », il était question de rébellions d'unités Est-Allemandes.

Dans le bureau de Mr. Sutton, la télévision est allumée sur l'image figée d'un Bobby devant le 10 Downing Street. Les mots « Emergency Measures – Official Broadcast Follows Shortly » apparaissent à l'écran sur fond de musique d'ascenseur.

Sur son bureau, un exemplaire du « Times » : « Road links to Berlin are cut ».

Le contrôleur manipule distraitement durant un appel une photo de son épouse. A coté de celle-ci, celle d'un bébé.

Nous nous retrouvons dans l'atelier de menuiserie où travaillent Jimmy et Bob.

Commentateur (extradiégétique) : « Local authorities have been given power to suspend certain peacetime functions and to requisition premises and materials for civil defense purposes. A government spokesman said this was a precautionary move only. It was not a cause for alarm.

Dans la rue, un défilé d'ambulances.

Intitulé :

US Carrier « Kittyhawk » sunk in Persian Gulf.
American air and naval blockade of Cuba.
Anti-Soviet demonstrations in US cities.
Damage to Russian consulates.
Further riots in East Germany.

Le USS Kitty Hawk était un porte-avions lancé en 1961, dernier de sa classe à laquelle il a donné son nom. Il fut le dernier porte-avions américain à propulsion conventionnelle.

Intitulé :

Hospitals cleared for expected casualties

La grand-mère de Ruth vient vivre à la maison.

Commentateur (extradiégétique) : « The AA and RAC have reported heavy congestion on roads up and down the country, particularly those leading to wales and the West Country. The police are urging motorists not to travel unless absolutely necessary and, if it is essential to use only minor roads and leave motorways and intercity trunk routes clear for official trafic. A full list of designated essential service routes is posted outside of your local authority headquarters. It includes the M1, M18, A63 and A629. »

D'énormes bouchons se forment. Sur certains murs, on peut entrevoir des slogans peints à la hâte : « No War », « No War, Yes Peace ». Les stations-service se ferment les unes après les autres, excepté occasionnellement « pour les véhicules officiels ».

Intitulé :

Key points guarded.
Known and potential subversives arrested.

On assiste à l'arrestation de diverses personnes, dont la fameuse militante vue plus haut.

Une vue aérienne montre un interminable bouchon. Un haut-parleur déclame : « This is an essential service route. Unless you have official or essential business... »

Le voisin des Kemp se voit interdire de poursuivre sa route. Le policier qui s'adresse à lui lui recommande calmement une voie alternative mais en le mettant en garde contre les risques de congestion. En fait, il lui recommande de rentrer chez lui.

Mercredi 25 mai.

Présentatrice télévisée : « There's growing evidence from scientists and observers in many countries that there have been two nuclear explosions in the Middle East. There's no official confirmation of what has happened and the Foreign Office... »

Nous sommes dans le bureau du contrôleur. Son épouse est là. Elle lui a apporté une valise de vêtements.

Mrs Sutton : « Clark, do you think anything will happen ? »

Mr Sutton : « No, it's just a precaution. That's all. »

Toujours ce discours rassurant de déni, destiné à éviter toute panique.

Mrs Sutton souhaiterait voir son mari refuser cette responsabilité : « You won't get the sack if you refuse. »

Mr Sutton : « Look Marjorie, it's difficult for me as well, you know. I don't want to go and leave you and the children. »

Mrs Sutton : « Well, then, why are you going ? »

Mr Sutton : « Somebody's got to pick up the pieces if... »

Mr. Sutton renverse ensuite la responsabilité de son choix sur son épouse : pourquoi n'a t-elle rien dit avant ? Le contrôleur est il sincère ou a-t-il compris que cette fonction lui assurait une chance raisonnable de survie ?

Sur le bureau, un autre exemplaire du « Times » : « War in Europe can be avoided says PM ».

Mr. Sutton en est réduit à pousser ses interlocuteurs téléphoniques à « improviser » et « utiliser leur bon sens ».

Dans la rue, une nouvelle manifestation se déroule sous la direction du « Trade Union Congress » (Union des syndicats) qui appelle à une grève générale sous les applaudissements des uns et les huées des autres.

Un manifestant : « That's what'll destroy this country ! »

Les Bobbies se dirigent vers les tribunes.

Un manifestant : « What about the Falklands ? What about the Falklands ? »

L'orateur : « There's nobody more patriotic than I am. I've been trying to get us out of the Common Market. »

Bref, c'est le gros foutoir, on mélange un peu tous les arguments comme s'il y avait une relation de cause à effet.

Finalement, la police arrête les leaders tandis qu'un homme propose des ouvre-boites à £1.50.

« £1.50 could save your life. »

Dans les musées, on met à l'abri les œuvres d'art. L'une d'elle est « Meeting Point » de Lawrence Stephen Lowry (1887-1976).


On peut y voir une illustration ironique de l'incitation à rejoindre un « point de rassemblement » en cas de crise, afin de faciliter le contrôle des masses.

Mr. Sutton rejoint l'abri souterrain du gouvernement local. Les membres du Comité d'Urgence sont absents : « They're not getting paid for this. »

Narrateur extradiégétique : « In the last few days, Emergency headquarters like this have been hastily improvised up and down the country in the basements of town halls and civic centers.

Programme radio d'instructions : « The time has now come to make everything ready for you and your family in case an air attack happens. This does not mean that war is bound to come but there is a risk of this and we must all be prepared for it. »

On entend un test de sirène : « When you hear the attack warning, you and your family must take cover at once. Do not stay out of doors. If you are caught in the open, lie down. »

Ruth écoute ceci en décapant la tapisserie de son futur appartement en sanglotant.

« If you leave your home, your local authority may take it over for homeless families, and if you move, the authorities in the new place will not help you with food, accomodation or other essentials. You are better off in your own home. Stay there. »

Ces annonces sont accompagnées d'une horrible musique de synthétiseur.

« Dig a hole, cover it with a couple of doors and then throw three feet of dirt on top. It's the dirt that does it... Everybody's going to make it if there are enough shovels to go around. »
T.K. Jones, Sous-Secrétaire à la Défense pour les Forces Nucléaires Stratégiques, 1981.

A l'époque de leur publication, ces lignes inspirèrent une profonde horreur à une population vivant à l'ombre de la Guerre Froide, suscitée par le sentiment que les dirigeants du pays commençaient à voir dans la guerre nucléaire une réelle possibilité et même d'une certaine utilité pratique. Jones ajouta que si l'Amérique adoptait les « méthodes Russes » pour la défense de la population et de l'industrie « le retour à une situation normale se ferait en deux à quatre ans. »

Intitulé :

10.30pm : Fire engines deployed to safety.

Les camions de pompiers quittent leur caserne sous les yeux du jeune Michael.

Intitulé :

Thursday May 26th 0800

Le laitier fait sa tournée.

Programme d'instructions illustré : « If anyone dies while you are kept in your fall-out room, move the body to another room in the house. Label the body with name and address and cover it as tightly as possible in polythene, paper, sheets or blankets. If, however, you have had a body in the house for more than five days and if it is safe to go outside, then you should bury the body for the time being in a trench or cover it with earth and mark the spot of the burial. »

Les Beckett s'organisent en consultant les instructions dispensées dans le journal.

Commentateur télévisé : « Here are some ideas for making your inner refuge. One : make a lean-to with sloping doors or strong boards rested against an inner wall. »

Ruth a des nausées matinales et sa mère décide d'appeler son travail pour dire qu'elle ne viendra pas. Le téléphone est coupé.

Intitulé :

Emergency Powers
Non-essential phones disconnected.

C'est ici un autre exemple symbolique de la scission des liens (ici de communications).

Dans l'abri du gouvernement, une télévision diffuse les mêmes instructions que précédemment.

Les membres présents consultent des documents : « Main Fire Ranges », « Skin Burns – Groundburst Ranges ».

L'organisation semble chaotique et le personnel manque. On teste les radios, on fait des listes de ressources. Tout le monde a une tache à accomplir mais personne ne semble vraiment sûr de sa nature. Mais au moins, il y a une sorte d'organisation cohérente.

Narrateur extradiégétique : « Many of these officers have had no training at all. Some have learned of their emergency rôle only in the last few days and almost all are unsure of their exact duties. »

Mr. Kemp construit un abri de fortune en suivant les instructions du pamphlet « Protect and Survive » malgré les protestations de Madame. Michael se réjouit de ne pas aller à l'école. Allison est envoyée faire des achats.

Commentateur télé : « Fall-out », « The most widespread danger is fall-out. Fall-out is dust that is sucked up from the ground by the explosion. Fall-out can kill.

Des passants observent ces images à travers les vitrines d'un magasin d'équipements électroniques. C'est la dernière fois que l'on a à faire à un commentateur de ce type.

Narrateur extradiégétique : « It's 8.30am. 3.30 in the morning in Washington. In the past four days neither the President nor his senior staff will have had more than a few hours rest. This is when they may be asleep and Western response will be slowest. »

Des gens font la file pour retirer de l'argent au guichet automatique, mais ceux-ci sont suspendus.

Dans l'abri, un responsable explique que les supermarchés sont vides mais que les entrepôts sont protégés par la police. Son explication est interrompue par  un bruit strident : « Attack Warning. Attack Warning. »

Mr. Sutton donne l'ordre de mettre en route le générateur et de fermer les portes.

Jimmy et son ami Bob sont au travail, tentant d'expliquer aux clients qu'ils ne peuvent leur vendre de bois en tant que menuisiers.

La sirène d'alerte se déclenche. La foule se disperse. Jimmy traine Bob sous le camion.



Dans la rue, les gens courent dans tous les sens ou restent figés sur place. Une femme s'urine dessus. Il s'agit de l'actrice Anne Sellors et c'est à ce titre que la malheureuse obtiendra son unique mention sur le site IMDB.

http://www.imdb.com/name/nm1856457/

Vue panoramique de Sheffield enveloppée d'un rayonnement jaune.

Intitulé :

: Single warhead explodes high above North Sea
Energy pulse burns out many electrical systems
Massive damage to communications across Britain and North West Europe

Les lignes électriques sont irrémédiablement endommagées, les ordinateurs détruits. Nouvel exemple de destruction des liens, énergétiques cette fois.

Intitulé :

: First missile salvo hits NATO military targets.

Deux F4 décollent. Éclair.

Mr. Kemp est surpris en pleine grosse commission.

Mr. et Mrs Beckett entrainent leur aïeule à la cave.

Un nuage nucléaire apparaît à l'horizon. Une femme s'urine dessus.

L'onde de choc frappe Sheffield. Murs et vitrines explosent, projetant des débris mortels dans toutes les directions.

Jimmy sort Bob de sous le camion et ensemble ils contemplent le champignon s'élevant dans le ciel.

Bob : « Jesus-Christ. They've done it. They've done it. »

Durant la production, une bombe fumigène fut utilisée afin de simuler le nuage nucléaire, provoquant une véritable panique dans les environs du lieu de tournage.

Jimmy se précipite dans sa voiture pour tenter de rejoindre Ruth mais l' Impulsion Electro-Magnétique a détruit la batterie. Il se met à courir.

Ses parents tentent d'achever dans la précipitation leur abri de fortune..

Dans l'abri du gouvernement, les premières informations arrivent : Finningley a été touchée.

Intitulé :

80 megatons fall on UK
Blast casualties between 2 ½ and 9 million
Communications in chaos
Command and control links failing
Nuclear exchanges escalate

Priority economic targets

Communications
Energy
Steel
Chemicals

Chez les Kemp, Michael s'est réfugié dans l'oisellerie de son frère. Sa mère l'appelle lorsqu'une seconde explosion se produit. Mr Kemp a la chance de se trouver sous l'abri à ce moment là. Mrs Kemp est à l'extérieur, et malgré le pathétique de cette installation, elle fera toute la différence entre les deux.

Compte tenu de la présence de cibles stratégiques (militaires ou industrielles) à proximité des centres urbains, seuls 15 à 30% des têtes nucléaires seraient consacrées à la destruction de ces derniers.

Un éclair blanc, et dans le silence total, les flammes qui dévorent tout, font fondre les bouteilles de lait, une poupée E.T. Puis le son revient : éclatement des murs et des vitres, rugissement de l'onde de choc. Les immeubles sont pulvérisés. Même l'abri du gouvernement en subit les conséquences : chutes de débris, black-out.


Il s'agit là d'un effet classique du cinéma : le spectateur est frappé par le choc de la catastrophe, avant d'être encore plus bousculé par un événement encore plus horrifique.

Intitulé :

East-West exchange 3000 megatons

210 megatons total fall on UK
Two-thirds of houses in Britain within possible fire zones.

C'est le matin, mais la nuit est tombée sur Sheffield, maintenant éclairée par les flammes. La ville est devenue un immense brasier. Un homme se traine dans les débris. Un cycliste projeté dans un arbre brule comme une torche. Ça et là, une faible présence de vie : un chat qui agonise, une main qui s'agite sous les débris, mais surtout des cadavres brulant.

Comme dans le film de Peter Watkins, on assiste à une « tempête de feu » consumant l'oxygène, générant des vents de 160 km/h et atteignant des températures jusqu'à 800° C.


Les restrictions censoriales que subit « The Day After » sont absentes ici. En dépit du maigre budget du film, ses effets spéciaux sont presque trop crédibles.

Intitulé :

Fallout imminent :
Fire-fighting and rescue attempts unlikely.

Les explosions nucléaires près du sol peuvent générer des particules fines par différents moyens : éjection et désagrégation de particules de terrain, vaporisation et renucléation de particules de terre et de pierre, ainsi que souffle et balayage de la poussière et de la fumée. 1 000 000 à 6 000 000 de tonnes de poussières par mégatonne d'explosifs se maintiendraient sous la forme de nuages au-dessus des surfaces de détonation.

La lueur intense émise par une explosion nucléaire serait suffisante pour enflammer toutes les surfaces sur une large zone : forêts et cités.  L'hémisphère Nord possède environ 400 000 000 km2 de surfaces forestières, ce qui représente une masse de combustible d'environ 2,2 g/cm2. Les grandes villes représenteraient 10 à 40 g/cm2 de combustible et les banlieues 1 à 5 g/cm2. Les feux de forêts et de centres urbains se composeraient à plus de 90% de particules radioactifs.

Dans l'abri du gouvernement, on rétablit la lumière. On a assez de réserves d'énergie pour deux semaines. Les antennes ont été arrachées et les communications sont coupées. L'équipe enregistre son premier décès.

Dans leur abri improvisé, alors que les flammes font toujours rage à l'extérieur et jusque dans leur appartement, Mr Kemp tente de soulager sa femme brulée au troisième degré sur toute la surface droite du corps.

Les Beckett ont eu plus de chance en se réfugiant dans leur cave, bien qu'en état de choc.

L'abri du gouvernement est secoué par ce qui semble être une troisième explosion. Miraculeusement, les communications sont rétablies avec la police de Stocksbridge (à 10 miles de Sheffield). Le niveau de radiations est de 100 sievert, ce qui est proche de la dose moyenne annuelle d'un mineur d'uranium (110) et le double du seuil pour l'apparition de malformations chez l'embryon (50). Malgré tout, la situation semble « correcte » à Stocksbridge. Tout contact a été perdu avec Hillsborough (à 3,3 miles de Sheffield).

Narrateur extradiégétique : « The first fall-out dust settles on Sheffield. It's an hour and 25 minutes after the attack. An explosion on the ground at Crewe (70 miles de Sheffield, NDA) has sucked up this debris and made it radioactive. The wind has blown it here. This level of attack has broken most of the windows in Britain. Many roofs are open to the sky. Some of the lethal dust gets in. In these early stages, the symptoms of radiation sickness and the symptoms of panic are identical.

Mr Kemp, de même que Mr Beckett sont malades et vomissent. Les radiations provoquent également des diarrhées.

Intitulé :

Friday May 27th

Attack plus 1 day

Les Kemp se trainent dehors à la recherche de leur jeune fils. A l'extérieur, tout brule. Le cadavre du jeune garçon est enterré sous les débris.

Intitulé :

Sunday May 29th

Attack plus 3 days

Dans l'abri du gouvernement, les officiels, dans un état de décrépitude de plus en plus évident tentent de faire leur travail dans des conditions précaires. L'air conditionné crache de la fumée. Les communications sont erratiques, les routes détruites et la nécessité de porter secours à la population de Sheffield, futile en raison du niveau de radiations. Les doses de sievert dans les zones plus éloignées sont évaluées à 800 à 1 000, soit une dose proche de celle reçue par les habitants d'Hiroshima et de Nagazaki dans un rayon de 10 kilomètres de l'explosion (1 200) et provoquant nausées, vomissements, pertes de cheveux et une dose létale de 50% pour les embryons exposés une semaine post conception. Mr Sutton réalise que son épouse, qui se trouvait à Baslow, à 6 miles de Sheffield est décédée.

Contact a été pris avec la police de Rivelin Valley, à 3 miles. Ils ont réussi à accéder aux dépôts de véhicules mais n'ont presque pas de carburant et aucune nourriture.

Intitulé :

Attack plus 1 week

Food stocks controlled by central government representatives
No food distribution likely until 2 weeks after attack.

Dans leur cave, les Beckett tentent de convaincre leur fille de se nourrir, pour son bébé. A l'instar de leur célèbre homonyme, ils attendent Godot.

Ruth : « I don't care about this baby any more. I wish it was dead. There's no point with Jimmy dead. (...)We are breathing in this radiation all the time. My baby. It will be ugly and deformed. »

Les Kemp, de leur côté, s'inquiètent du sort de Jimmy et Alison. Mrs Kemp est mourante. Mr Kemp continue à vomir.

Les images de Sheffield ravagée sont cauchemardesques. On se croirait à Dresde en février 1945 dans un crépuscule noyé de fumées acres.



Dans l'abri, les fonctionnaires réalisent qu'ils sont piégés sous quatre étages de débris. Face à leur propre impuissance, les discussion s'enveniment : « What's the point of wasting food on people who are going to die, anyway ? » Les survivants quittent leurs abris, et peu d'entre eux ont réussi à faire des réserves.

On glisse lentement vers un (semblant) d'état totalitaire :

« Now, they're coming out of the shelter. I know it sounds callous, but I think we should hang on to the little food we've got. »

« And I need that food to force people to work. »

A la radio, un homme paniqué demande des instructions : « There's about 2 000 outside Roxburgh fire station. They're pulling the place apart. »

« Look, I don't care how much trouble they're causing. We're not sending our men in there with that radiation. »

« We can't hold them back ! »

« I know that. What's the point ? They're all gonna die on that patch anyway. »

http://www.notcoming.com/images/reviews/l/threads.jpg

Cette conversation se joue face à une audience dans un état de prostration et d'impuissance morose.

Le couple Kemp agonise. Chez les Beckett, l'aïeule est morte et son cadavre est placé à l'extérieur de l'abri selon les instructions officielles. Ruth s'enfuit.

Intitulé :

Sunday June 5th

Attack plus 10 days.

Le spectateur se voit confronté pour la première fois à des photos en noir et blanc des destructions.

Homme à la radio : « Radiation levels are still dangerous. Residents of Release Band A, that is Woodspring and Wolvey Dale, should not go from their shelters for more than two hours per day. Residents of Release Band B, that is Neveredge and Broomhill, no longer than one hour per day.

Mr Kemp sort pour tenter de trouver de l'eau. Ruth erre dans les ruines, témoin impuissante de survivants recherchant les leurs, d'autres trop choqués et blessés pour agir, d'autres tout simplement fous, de cadavres d'humains et d'animaux carbonisés enterrés sous les ruines


La caméra reste fixée sur elle dans ce monde de cauchemar. Elle croise le regard d'une femme qui berce un bébé visiblement mort.


Les Beckett, abandonnés à leur sort, écoutent avec anxiété le déplacement de pillards à l'étage.


Intitulé :

3000 megaton exchange

Smoke produced :
100 million tons.

Dust lifted into atmosphere :
500 million tons.

Narrateur extradiégétique : « Hanging in the atmosphere, the clouds of debris shut out the sun's heat and light. Across large areas of the Northern Hemisphere, it starts to get dark, it starts to get cold. In the centers of large land masses like America and Russia, the temperature drop may be severe, as much as 25 degrees centigrade. Even in Britain, within days of the attack, it could fall to freezing or below for long, dark periods. »

Les couches de poussière troposphérique entraineraient une réduction soudaine des températures à la surface du sol pour une courte période alors que la poussière présente dans la stratosphère entrainerait une baisse des températures pour un an ou plus. Cette baisse des températures aurait pour origine immédiate l'atténuation des rayons solaires par les nuages d'aérosols durant le premier mois après l'attaque.

Intitulé :

Monday June 6th

Attack plus 11 days.

Ruth a retrouvé la maison des Kemp. Mrs Kemp est morte. Mr Kemp a disparu. Pas de Jimmy. Ruth s'empare du « Handbook of foreign birds » et s'en va.

Quelque part, une foule de survivants tente de forcer les grilles d'un centre d'approvisionnement sous contrôle de l'armée. Parmi la foule, Mr Kemp. L'officier en charge tente de raisonner la foule, avant de donner l'ordre de d'user de grenades lacrymogène à tir tendu.

Intitulé :

Saturday June 11th

Attack plus 16 days.

Une masse de survivants blessés marchent sur un hôpital au personnel en sous-effectif, incapable de stopper cette marée humaine. Sur le fronton de l'hôpital, on peut lire :

« I was sick and ye visited me. » (Mathieu, 25:36)
« Verily inasmuch as ye have done it unto one of the least of these, my brethren, ye have done it unto me. » (Mathieu, 25:40)

Narrateur extradiégétique : « The entire peacetime ressources of the health service, even if they survived, would be unable to cope with the effects of even the single bomb that's hit Sheffield. »

Ruth est là, espérant sans doute retrouver Jimmy.

Dans l'enchevêtrement des corps, des gens hurlent. Des infirmières déchirent des draps pour en faire des pansements. Le sol est jonché de sang et de débris. On extrait des éclats de verre sans anesthésie. On ampute sans anesthésie.

Narrateur extradiégétique : « By this time, whithout drugs, water or bandages, without electricity or medical support facilities, there is virtually no way a doctor can exercise his skill. As a source of help or comfort, he is little better equipped than the nearest survivor. »

Dans l'abri gouvernemental, on commence à réfléchir aux mesures de restrictions des rations alimentaires. Un homme propose 1 000 calories par jour pour les travailleurs, 500 pour les autres (le minimum est de 1 500 calories pour un homme et 1 200 pour une femme).


« Back to survival of the fittest, I suppose. »

Pourtant, Pierre Kropotkine, théoricien anarcho-communiste, géographe et scientifique russe (1842 – 1921), avait su souligner dans « L'Entraide, un facteur de l'évolution » un aspect oublié des théories de Darwin dont le monde a surtout retenu la citation ci-dessus : dans « The Descent of Man », il expliquait comment, « dans d'innombrables sociétés animales, la lutte pour l'existence entre les individus isolés disparaît, comment la lutte est remplacée par la coopération, et comment cette substitution aboutit au développement de facultés intellectuelles et morales qui assurent à l’espèce les meilleures conditions de survie. Il déclare qu’en pareil cas les plus aptes ne sont pas les plus forts physiquement, ni les plus adroits, mais ceux qui apprennent à s’unir de façon à se soutenir mutuellement, les forts comme les faibles, pour la prospérité de la communauté. »

Kropotkine multipliait lui-même les exemples de ces faits d'entraide dans l'élevage de la progéniture, la sécurité de l'individu, l'approvisionnement en nourriture : grand crabe des Moluques (limulus), fourmis, abeilles, goélands, hirondelles de mer, oies, barges, tourne-pierres, guillemots polaires, guignards, eiders, pingouins, « les jeunes torchepots bleus (Sitia coesia) unis aux mésanges, aux pinsons, aux roitelets, aux grimperaux ou à quelques pics. »

Idem chez les mammifères : loups contre toute proie, chevaux contre loups, chiens sauvages d'Asie, renards polaires, ours bruns du Kamtchatka, écureuils, tamias, marmottes, chiens de prairie, rats, castors, équidés sauvages de toutes origines, gazelles, chevreuils, éléphants, de nombreuses espèces de singes. Les exemples sont innombrables.

« De plus, il est évident que la vie en société serait complètement impossible sans un développement correspondant des sentiments sociaux, et particulièrement d’un certain sens de justice collective tendant à devenir une habitude. Si chaque individu abusait constamment de ses avantages personnels sans que les autres interviennent en faveur de celui qui est lésé, aucune vie sociale ne serait possible. »
(Kropotkine, « L'Entraide, un facteur de l'évolution, Chapitre II, « L'Entraide parmi les animaux (suite) ».

Les nerfs commencent à craquer. On manque d'abris pour les survivants : « Look. Shoot the buggers. I don't care. »

Un article de 2003 écrit par Paul Binnion, étudiant à l'Université de Nottingham indique qu'à l'époque du tournage de « Threads » régnait le sentiment que les citoyens du Royaume-Uni étaient totalement désarmés face à une attaque quel quelle soit.

“What is frightening is how thorough these preparations are, and how there seems to be no real attempt by government to avert the war. (Duncan Campbell's book War Plan UK [1982] is a chilling examination of these plans. For instance, those civilians with terminal radiation sickness are designated 'zombies', and it is made clear that the authorities would leave them to die, with no attempt being made to help or alleviate their suffering.)”

Effectivement, l'armée rassemblera les survivants en état de travailler au sein de camps de « reconstruction » et laissera mourir les autres : les vieillards, les infirmes. Dans un monde post-apocalyptique, seuls les cafards et le système de classe Britannique ont une chance de survie.

Le film pourrait s'arrêter ici. C'est le cas de « The Day After » qui s'achève quelques semaines après la guerre, et de « When the wind blows » qui ne s'étale que sur quelques jours. Dans le cas de « Malevil », l'action se déroule sur une durée plus importante : plusieurs mois. Mais il n'est nullement question de retombées nucléaires, radiations, destruction de la couche d'ozone, etc. Par ailleurs, le film se déroulant dans un contexte champêtre, l'impact de la catastrophe en est sensiblement atténué.

Au lieu de cela, Hines et Jackson vont enfoncer le clou, n'épargnant absolument rien au spectateur : morts brutales, agonies douloureuses (avec vomissure, merde et sang), hôpital débordé, cadavres putréfiés, exécutions sommaires, pillages, rats, insectes, asticots, etc., etc.

A partir d'ici « Threads » présentera la lente agonie de l'espèce humaine.

La guerre est finie, mais dans les faits, elle se poursuit sous une autre forme : « la vie de l'homme est solitaire, malheureuse, pénible, bestiale et brève. » (Thomas Hobbes, « Leviathan », chapitre 13).

Solitaire car il ne peut faire confiance en personne, malheureuse car il ne peut trouver ni repos ni stabilité, pénible car il doit sans cesse se battre et travailler pour se défendre, bestiale, car vivant uniquement pour défendre sa vie, rejetant l'esprit, la science, l'art ou la culture, et brève car vivre ainsi c'est survivre plutôt que vivre.

Intitulé :

Friday June 17th

Attack plus 22 days.

La neige a commencé à recouvrir les ruines et les rats sont les nouveaux maitres du terrain.

Intitulé :

Likely epidemics

Cholera
Dysentery
Typhoid

Des pillards quittent le sous-sol des Beckett. Ceux-ci sont morts. Des soldats surprennent les pillards à l'extérieur et en abattent un, emportant les autres malgré leurs exclamations d'innocence, sans oublier de se partager leur butin.

Officiel extradiégétique : « All able-bodied citizens : men, women and children should report for reconstruction duties commencing 0800 hours tomorrow morning. The inhabitants or Release Band F, that is Dore and Totley, Abbeydale and Woodseats, should rendez-vous in Abbeydale Park Release Band B, that is... »

Narrateur extradiégétique : « Money has had no meaning since the attack. The only viable currency is food, given as a reward for work or whitheld for punishment. In the grim economics of the aftermath, there are two harsh realities. A survivor who can work gets more food than one who can't and the more who die, the more food is left for the rest. »


Dans un cimetière, Mr Kemp agonisant, échange un paquet de cigarettes contre une bouteille de scotch. Une derrière lampée, un dernier vomissement. Il allume le jeu vidéo de son fils. On retrouve son cadavre plus tard, les yeux grands ouverts, dans une fosse commune.


Intitulé :

Disposal of bodies

No spare fuel for cremation
No spare fuel for bulldozers
Wasteful of manpower to dig pits by hand
Unburied corpses in UK : estimated 10-20 million


Intitulé :

Dore and Totley Tennis Club

Attack plus 4 weeks

Narrateur extradiégétique : « Detention camps are improvised for looters. Their numbers are growing. »

Des soldats finissent par accéder à l'abri gouvernemental, pour n'y trouver que des cadavres morts de suffocation dans l'obscurité.

A l'opposé de « The Day After », aucun des protagonistes ne quitte la scène sur une eulogie quelconque. Ils disparaissent ou meurent sans autre cérémonie.

Après trois semaines d'absence, Ruth rentre chez elle. Pénétrant dans la cave, elle est aussitôt accueillie par l'odeur de putréfaction et le bruit des mouches. Les rats grouillent sur le corps de sa grand-mère.

Intitulé :

Special courts of justice given wide-ranging powers.

On assiste à l'exécution sommaire d'un homme, plus sommaire encore que dans « The War Game », où ils avaient droit à un prêtre, ou que dans « The Day After », où ils avaient droit à un peloton militaire. Quand à « Malevil », l'exécution de pillards tenait du lynchage.

Intitulé :

5 weeks after attack

No electricity
No mains water
No sanitation
Fuel stocks : diminishing
Transport : difficult
Food supplies : unreliable.

Narrateur extradiégétique : « A growing exodus from cities in search of food. It's july. The countryside is cold and full of unknown radiation hazards. By now, five to six weeks after the attack, deaths from the effects of fall-out are approaching their peak. »

Ruth brise la surface gelée d'une mare pour boire et tente d'ouvrir à coups de pierre une boite de conserve : « £1.50 could save your life. »

Un petit avion passe au-dessus de la colonne, exigeant des réfugiés qu'ils retournent dans leurs foyers (mais quels foyers ?).

Intitulé :

Buxton

20 miles from Sheffield

Des Bobbies escortent des réfugiés dans une maison à la grande indignation de son propriétaire. Aussitôt les Bobbies disparus, celui-ci expulse violemment les réfugiés. On assistait à une scène similaire dans « The Day After », bien que l'hôte forcé se montre plus civilisé, tandis que dans « The Day After », si Steve Guttenberg était accepté par les Dahlberg, la présence de réfugiés sur ses terres menait à une confrontation fatale pour Jim Dahlberg. Dans Malevil, Emmanuel Comte acceptait la fusion de sa communauté avec celle du tunnel avec générosité.

Ruth retrouve une figure connue : Bob. Il lui demande des nouvelles de Jimmy. Ruth l'ignore.

Intitulé :

6 weeks after attack.

Ruth et Bob trouvent le cadavre d'un mouton. Malgré les risques de contamination, ils le dépècent et le mangent cru, à bonne distance l'un de l'autre. Les tissus sociaux continuent de se déchirer.

Bob manifeste son intention de partir vers le nord, Dales, c'est à dire dans le Yorkshire, à environ 80 miles de leur présente location.

« Doesn't really matter, does it ? It's all the same. »

Bob se met ensuite à dépouiller la carcasse. En six semaines, on est passé de l'ère de l'électronique à l'age de pierre.

Dans les deux à trois mois suivant l'attaque, la poussière serait en grande partie retombée sous l'effet des précipitations. 240 000 km2 de zones urbaines dans l'hémisphère Nord seraient détruites (50%), soit 1/6 des zones urbaines mondiales et 50% des zones habitées dans les pays de l'OTAN et du Pacte de Varsovie. 225 millions de tonnes de poussières auraient été relâchées dans l'atmosphère.

Intitulé :

September

4 months after attack

Direct effects of attack :

Deaths between 17 and 38 million from blast, heat and fallout
Remaining population weak, cold and hungry.

Officiel extradiégétique : « If we are to survive these difficult early months and establish a firm base for the redevelopment of our country, then we must concentrate all our energies on agricultural production. »

Durant les 40 jours suivant l'attaque, les niveaux d'activité solaire seraient en-dessous du minimum nécessaire pour l'obtention du phénomène de photosynthèse dans l'Hémisphère Nord. Cette période pourrait se prolonger jusqu'à deux mois. Durant les deux semaines suivant l'échange, le soleil pourrait parvenir à percer la couche de nuages, favorisant la pousse de plantations. Cette situation ne saurait toutefois être que temporaire.

Intitulé :

Attack in Spring :

Darkness and cold reduce plant activity to very low levels
Little ripening of crops.

Narrateur extradiégétique : « Collecting this diminished first harvest is now literally a matter of life and death. Chronic fuel shortages mean that this could be one of the last times tractor and combine harvesters are used in Britain. »

Seule dans la campagne, Ruth cherche un refuge pour accoucher dans une scène qui n'est pas sans rappeler une image du film « Le septième sceau » de Ingmar Bergman.


Pourtant, si l'une montre la mort, l'autre annonce la vie.

Intitulé :

Effects of radiation in early pregnancy

Foetus carries higher risk of deformity and mental retardation.

En prenant en compte l'absorption de radionucléides biologiquement actifs et l'exposition occasionnelle à des chutes radioactives locales, la dose moyenne de radiation ionisante serait supérieure à 50 rads de radiations gamma pour le corps entier, plus de 50 rads d'émetteurs de rayons bêta et gamma sur des organes internes spécifiques.

Dans une scène brutale, Ruth accouche seule dans une grange d'une petite fille apparemment saine, dont elle coupe le cordon ombilical avec les dents.

Intitulé :

Sunday December 25th

Ruth et d'autres survivants sont réunis autour d'un feu en une pathétique métaphore de la Nativité. Jésus ne viendra pas cette année, ni plus jamais. « The War Game » montrait, non sans une certaine sardonique ironie une célébration de Noël. Dans « Threads », rien n'indique la présence de la moindre trace de religion, de salut dans la foi après la bombe.

Comme l'a écrit Cormac McCarthy : « Where men can't leave, gods fare no better. »


Narrateur extradiégétique : « The first winter. The stresses of hypothermia, epidemic and radiation fall heavily on the very young and the old. Their protective layers of flesh are thinner. In the first few winters, many of the young and old disappear from Britain. »

Intitulé :

March

10 months after attack

Ruth participe au pillage d'une réserve de grains. Un hélicoptère invisible, gaspillage calamiteux du précieux carburant restant, survole les pillards. Le souffle de ses pales disperse les grains tombés à terre.

Intitulé :

May

1 year after attack

Ruth trouve de la nourriture auprès d'un bon Samaritain : trois cadavres de rats.

Intitulé :

Skies become clearer

Returning sunlight now heavier with ultra-violet light.
Cataracts widespread :
Higher risk of cancers and leukemias

Second and subsequent harvests

No fertilisers
No agrochemicals
Crops susceptible to viruses, diseases and insects

Des survivants protégés avec les moyens du bord des rayons ultra-violets travaillent la terre. Insectes et asticots ravagent les récoltes. Alors que la majorité de la population souffre et trépasse, les rats, les asticots et le système de classe triomphent.

Une variété de gaz toxiques (pyrotoxines) serait généré en grande quantité par le feu nucléaire, y compris des gaz CO et HCN. L'intense pollution atmosphérique, incluant des concentrations élevées d'ozone pourrait recouvrir l'Hémisphère Nord durant plusieurs mois.

Il faudrait ajouter à cela la combustion de dioxine et de furane extrêmement persistants à hauteur de centaines de tonnes ainsi que celle de produits chimiques synthétiques organiques.

L'épaisseur des nuages de poussières et de fumée entrainerait d'importantes modifications climatiques : réflexion des radiations solaires dans l'espace, absorption de la lumière du soleil par la haute-atmosphère, modification de l'absorption solaire et des motifs de réchauffement entrainant la circulation atmosphérique, introduction de vapeur d'eau excessive et des noyaux de condensation des nuages qui affectent la formation des nuages et les précipitations.

Intitulé :

3-8 years after attack :

population reaches minimum
UK numbers may decline to medieval levels
Possibly between 4 and 11 million.

En 1984, la population du Royaume-Uni était de 56,42 millions.

La synergie entre la diminution du niveau de luminosité, la baisse brutale des températures, l'exposition aux retombées radioactives, la pollution atmosphérique pyrogène lourde et l'augmentation des flux d'ultra-violets, aggravée par la destruction des établissements médicaux, des entrepôts de nourriture et des infrastructures gouvernementales entrainerait un accroissement des pertes humaines et une dégradation de l'écosystème.

Intitulé :

10 years after

Ruth and her daughter


Avec d'autres survivants, Ruth et sa fille travaillent dans un champ. Cette partie peut-être vue comme une métaphore de l'effondrement social dans l'Angleterre de Margaret Thatcher. Sans la bombe,  Ruth, Jimmy et leur fille auraient pu subir les effets de la récession et du chômage.

Ruth s'écroule, à bout de force, dans l'indifférence générale. Seule sa fille Jane (dont le nom n'est connu que par l'intermédiaire du générique) s'avance vers elle, sans faire un geste pour l'aider, l'observant d'un regard dénué de toute humanité.

Plus tard, dans une ruine abandonnée, Ruth repose dans un lit. Elle semble avoir vieilli de cinquante ans en dix ans. Ses yeux sont ravagés par les cataractes.

Sa fille la secoue sans ménagement : « Ruth. Ruth. Work. Work. Up. »

De toute évidence, à l'instar du roman « Riddley Walker » de Russel Hoban, la langue a subi depuis la guerre une profonde altération, dans le mauvais sens. Ancien professeur, Barry Hines a écrit plusieurs romans montrant la désintégration des institutions constituant l'essence même de la société : écoles, mines, domaines ruraux, sport professionnel, aides au chômage, armée, police, mariage. On atteint là le fond de l'abime.

Selon l'anthropologue Emmanuel Désveaux, les êtres de langage vivent au futur car ils ont «cette faculté de vivre en apesanteur chez l’individu humain, bénéfice immense de la maîtrise du langage articulé – bien que je sois ici, je puis toujours imaginer, ou prétendre que je n’y suis pas.»

Ruth émerge de sa torpeur pour prendre la main de sa fille qui observe ce geste comme si elle n'en saisissait pas la signification. Ruth expire. Sa fille la secoue une dernière fois puis fait le tri dans ses maigres possessions, s'emparant d'une brosse à cheveux et d'une cuillère, négligeant un vieux livre déchiré et brulé : « Handbook of foreign birds ». Puis elle quitte simplement les lieux sans regarder en arrière.

Ni fleurs, ni couronnes. Jane est une créature primitive, à peine plus évoluée que les humains de « Planet of the Apes ». La notion de funérailles et d'enterrement lui est totalement étrangère à l'instar des Ojibwa septentrionaux qui abandonnaient le corps du défunt et s'en allaient sans autre forme de procès, et pourquoi s'en étonner dans un monde où on a laissé les cadavres pourrir à l'air libre, faute de moyens pour leur offrir une sépulture, même symbolique ?

L'inhumation donne du poids à la vie humaine, son absence est une nouvelle illustration de la déliquescence des liens sociétaux.

Nous retrouvons Jane en compagnie d'autres jeunes dans les ruines d'un amphithéâtre, regardant sur un vieux téléviseur une ancienne émission intitulée « Words and pictures », un programme éducatif de la BBC qui dura de 1970 à 2007.

Cet épisode, présenté par Vicky Ireland, s'intitule « Skeletons and skulls of different creatures. »

Les « élèves » observent dans une indifférence palpable des créatures qu'ils n'ont sans doute jamais vu de leur vie. Une vieille femme ânonne le texte qu'elle connait visiblement par cœur.

Plus tard, Jane et ses compagnons sont montrés travaillant à défaire des couvertures afin d'en récupérer les fils. Dix ans plus tôt, Mrs Beckett tricotait des vêtements pour sa future petite fille. La voilà qui détruit ce qui fut.

Jane, interprétée par Victoria O'Keefe n'est pas sans rappeler le « feral kid » de « Mad Max 2 », mais bien qu'elle parvienne à s'exprimer ne serait-ce que d'une façon limitée, elle est moins « humaine » que celui-ci. Sans éducation, son intelligence est condamnée à demeurer à l'état primitif. On peut aussi supposer que tous les enfants de cette génération auront subi des dommages cérébraux dus aux radiations in-utero, de même que, durant leur croissance, du fait de la malnutrition.

Victoria O'Keefe devait décéder sept ans plus tard dans un accident de voiture, à l'âge de 21 ans.

En septembre 1987, le magazine « Woman's Own » publiait une entrevue avec la première ministre récemment réélue pour un troisième mandat Margaret Thatcher. Celle-ci viendrait à être connue sous le titre « No such thing as society ».

« What is wrong with the deterioration? [mistranscription?] I think we have gone through a period when too many children and people have been given to understand “I have a problem, it is the Government's job to cope with it!” or “I have a problem, I will go and get a grant to cope with it!” “I am homeless, the Government must house me!” and so they are casting their problems on society and who is society? There is no such thing! There are individual men and women and there are families and no government can do anything except through people and people look to themselves first.

[...]But it went too far. If children have a problem, it is society that is at fault. There is no such thing as society. There is living tapestry of men and women and people and the beauty of that tapestry and the quality of our lives will depend upon how much each of us is prepared to take responsibility for ourselves and each of us prepared to turn round and help by our own efforts those who are unfortunate. And the worst things we have in life, in my view, are where children who are a great privilege and a trust—they are the fundamental great trust, but they do not ask to come into the world, we bring them into the world, they are a miracle, there is nothing like the miracle of life—we have these little innocents and the worst crime in life is when those children, who would naturally have the right to look to their parents for help, for comfort, not only just for the food and shelter but for the time, for the understanding, turn round and not only is that help not forthcoming, but they get either neglect or worse than that, cruelty. »

Margaret Thatcher ne semble pas avoir lu Hobbes. L'individualisme engendre la guerre et afin de l'éviter, il faut instituer une union de tous dans une volonté commune, engendrant ainsi la société civile qui repose sur un accord entre les individus.

Cet engagement consiste à renoncer à une partie de sa liberté, de sa volonté, de son droit à faire ce que l'on juge bon pour se garder en vie. L'individu devient un contractant, membre d'une société dont il est l'auteur et le sujet, un citoyen. Sa volonté devient celle du Tiers, qui réduit toutes les volontés à une seule volonté en lieu et place de la multitude, unifiant chacun dans la Res Publica. Le droit transcende la force. Le droit civil (jus civile) s'impose face au droit naturel (jus naturale) et institue l'égalité entre tous les contractants par opposition à une égalité de la nature qui était sans cesse remise en cause par l'usage de la force.

Trois ans avant cette déclaration, « Threads » nous montre une dystopie où la « tapisserie vivante » de Margaret Thatcher était contredite, laissant entendre que ce n'était là qu'une illusion, aisément déchirée par un fort coup de vent ou défaite, fils par fils, comme ici, par Jane et ses compagnons, dans une scène où ils défont des couvertures pour en récupérer les filaments.

Intituté :

13 years after

La société, ou ce qu'il en reste, s'est tournée vers la récupération, un retour à l'exploitation du charbon et des machines à vapeur.

Jane fait brutalement la connaissance de deux adolescents. Le dialogue qui s'ensuit démontre encore une fois la dégradation et la mutation de la langue. On n'est plus très loin des borborygmes comme échanges. « Coney » est un homonyme de « cunny ». Autrement dit un lapin, mais également un vagin.

« Oi ! What that be ? »

« Coney. »

« Give us 'em. Give us 'em. »

« Better, else us'll pry'em.

Jane : Best stand off, else tha'll get it. »

« Give us 'em. Where you stopped at ? Come with us ? »

Jane : « Where ? »

« Come on. Us place. Gaz and Spike. »

« Share the coney, then. Come on. Share the coney. Come on. »

« Us place. Come on. »

Jane et les deux garçons volent de la nourriture. Spike est abattu par un tireur inconnu. De retour dans leur refuge, Jane est violée par son compagnon.

Qui exerce l'autorité sur le pays à ce stade. On voit quelques rares soldats. Quel qu'il soit, le pouvoir est sans partage, absolutiste, voire dictatorial. On est passé d'un état de droit à une société quasi-esclavagiste où seuls les plus forts survivent, une société en état de guerre permanent où tout homme est un danger potentiel et où la survie de l'individu dépend de sa capacité à anticiper toute attaque.

Dans ce contexte, le geste du jeune homme n'est que tout naturel (lex naturalis). Tout homme a droit sur toute chose, « même sur le corps de chacun : jus omnium in omnia (Thomas Hobbes, « Leviathan », chapitre 14).

Plusieurs mois ont passé et Jane, enceinte, erre dans les ruines. D'un refuge, émerge la chanson « Johnny B. Good ». Un homme ouvre le feu dans la nuit.

En opposition avec la première apparition de cette chanson au début du film, annonçant la procréation de Jane, cette dernière annonce cette fois la fin de l'humanité.

Jane trouve refuge dans un « hôpital ». Un homme est assis dans un lit. Se pourrait-il que, par une ultime ironie, ce fut son père, présumé mort ?

Infirmière : « What's wrong ? Have you been hurt ? »

Jane : « Baby. Coming.

Infirmière : « No time for babies here. »

Jane : « Coming. Baby. Coming. »

Infirmière : « No time for babies here. You have to go home. Use your common sense. »

Jane : « Coming ! They're coming ! »

Finalement, la femme aide Jane à accoucher, comme on se débarrasse d'une corvée désagréable.

Jane accouche d'une chose sanglante que la femme enveloppe dans un tissu avant de lui donner. La chose ne crie pas et le film s'achève à l'instant de l'émergence du hurlement d'horreur de Jane.

Cette génération sera la dernière.

« Mon coeur est oppressé ; je songe avec regret aux jours qui ne sont plus ; le monde était jadis si habitable encore et les gens vivaient si paisibles. Aujourd'hui, tout est à l'envers. C'est une cohue, une misère ! La-haut le bon dieu est mort ; en bas le diable est mort aussi. Et tout à un air morose, tout est embrouillé, mou et froid. »
Le retour – Heinrich Heine

Ainsi s'achève « Threads », chronique peut-être la plus réaliste à ce jour de la fin de notre civilisation. En treize ans, on passe d'une société de haute technologie à la fois industrielle et productiviste et constituée d'armes de destruction massives : porte-avions, sous-marins nucléaires, B-52, F4, bombes nucléaires à une société complètement désintégrée en dépit de toutes les précautions, plans d'action et de reconstruction lesquels se sont effondrés comme un château de carte, soufflés par l'explosion. Mick Jackson nous expose des survivants le regard vide, déjà morts, même s'ils se trainent encore.

« This is not a film to be reviewed as a film; its art is that it cancels all aesthetic distance between our unthinking and the unthinkable: here is the death of our life and the birth of a new life for our children, a life … of slow death by radiation sickness and plagues and starvation and quick death by violence. »
Russell Hoban

« The Day After » s'achevait sur la voix de John Lithgow : « Is anybody listening ? » appelant le spectateur à réagir à ce qu'il venait de voir afin de changer les choses. « Threads » ne s'achève sur rien, il nous achève. Nous somme fichus. A l'époque de sa programmation, la journaliste Sue Lloyd Roberts observant la chute du nombre de volontaires pour les exercices de défense civile en vint à la conclusion suivante : « After watching The Day After and Threads, anyone might be forgiven for taking the ‘better to die than to survive’ attitude. So why bother? »

L'aspect fictionnel du film augmente encore la force du film en impliquant le spectateur bien plus que ne le ferait un documentaire pur. Chacun peut se projeter dans les personnages ici dessinés. On s'identifie d'autant plus aisément qu'aucun acteur connu ne figure au casting. Impossible donc de se distancier par ce biais.

Afin d'accentuer cet effet de réalisme documentaire, la résolution est volontairement graineuse, donnant à l'ensemble l'allure du « cinéma vérité ». On songe également à la cruelle puissance des photos de guerre de James Natchwey.




Ou de David Jay :


« Threads » n'est pas un film catastrophe au sens habituel du terme. Il ne s'agit pas ici de décrire au travers d'une catastrophe l'odyssée spirituelle d'un ou plusieurs individus. On n'y trouve aucun effet dramatique, car l'essence du drame est de permettre aux personnages de faire des choix qui seront suivis de conséquences. Or, aucun des choix fait par les héros de « Threads » ne leur permet d'échapper à leur destinée. « Threads » est l'illustration de l'échec de chacune de leurs actions.

Décourager les téléspectateurs n'était évidemment pas le but recherché par Hines et Jackson, mais à l'instar de l'actrice Karen Meagher (Ruth) de sortir du pub et de faire quelque-chose, de renforcer les liens qui nous unissent avant qu'il ne soit trop tard.

La menace nucléaire reste présente : Iran, Russie, Corée du Nord.

Même si les tensions entre cette dernière et les États-Unis semble être (provisoirement) retombées, on ne peut que constater le renforcement des préparations de la première puissance militaire mondiale en vue d'une frappe préventive contre le régime de Kim Jong-un : pose de très nombreux câbles à fibre optique dans la région, mise en place de stations d'écoutes et de collecte en vue d'une attaque électronique, interception de données, imagerie aérienne et satellitaire, redéploiement d'analystes régionaux, rappel d'analystes du renseignement réservistes, recrutement massif par la C.I.A d'analystes de toutes les disciplines en rapport avec la Corée du Nord, renforcement de la présence du Service Clandestin de la Défense (DCS) dans la région.

«L’administration a fait de la Corée du Nord une de ses priorités et la CIA a fondé son Centre de la mission Corée pour y atteler toutes les ressources, les compétences et les autorités de l’Agence afin de parer à la menace posée par Kim Jong-un et son régime. Nous déployons nos ressources de la manière la plus appropriée pour relever les défis les plus pressants.»
John Liu, porte-parole de la C.I.A.

En 2017, la Corée du Nord a enregistré de rapides progrès dans la mise au point de missiles perfectionnés et effectué plus d'une vingtaine d'essais, qui n'ont pas tous été couronnés de succès. Selon Joseph DeTrani, ancien directeur adjoint du renseignement national et chef de mission pour la Corée du Nord, Kim Jong-un en fait des tonnes en matière d'essais de missiles. «Les Nord-Coréens veulent que nous sachions qu'ils disposent de missiles balistiques et de l’arme nucléaire», ajoute-t-il.

Le premier signe révélateur d'une attaque pourrait être un « tir d'avertissement » contre le Bitcoin et d'autres cryptomonnaies sur lesquelles s'appuient la Corée du Nord afin d'échapper aux sanctions internationales et dont le pays posséderait entre 15 et 200 millions de dollars US.

Mais la capacité des USA à faire fléchir la Corée du Nord – ou n'importe quel pays détenteur d'armes de destruction massive, pour ce qu'il en est – est elle réelle ?

Les dirigeants de la Corée du Nord – pas seulement Kim Jong-un, mais une oligarchie de puissantes familles – sont profondément conscients de la chute ou de l'affaiblissement, ces dernières années de régimes autoritaires provoquée par les États-Unis : Irak, Lybie, Syrie. Aucun de ces pays ne représentait une menace nucléaire. La possession de la bombe représente donc pour la Corée du Nord un « Joker », un moyen de conserver sa souveraineté et son indépendance.

L'armée nord-coréenne compte près d'un million de soldats et, quelque soit l'ampleur et la forme de « frappes chirurgicales » américaines, il suffirait qu'un fragment de celle-ci franchisse la frontière pour infliger de terribles dommages à la capitale sud-coréenne qui ne se trouve qu'à cent kilomètres de là. La simple utilisation d'anthrax par des agents infiltrés pourrait entrainer la mort de cent mille personnes.

« In the historical litterature, we talked about a concept called « Use It or Lose It ». As soon as we started  attacking North Corea in a way that they could lose their weapons, they would be tempted to use them ! So, if we tried to destroy his weapons, he may very well start to use them, so that he could get some utility from them, and that's something we really don't want. »
Bruce Bennett, Senior Researcher, RAND Corporation.

Une telle situation a été évitée à la dernière minute en 1994. A 24 heures des premières frappes, l'ancien président Jimmy Carter se rendit à Pyongyang pour y rencontrer le dirigeant de l'époque Kim Il-sung afin de parvenir à un accord avec celui-ci.

Aujourd’hui, toutefois, l'actuel dirigeant nord-coréen se trouve fragilisé, tandis que son interlocuteur américain fait preuve d'un comportement si instable qu'on ne peut que remettre en question sinon sa santé mentale, du moins ses compétences à gérer ce type de crise (ou n'importe quelle crise).

En 1973, le major Harold Hering, 21 ans de carrière, dont cinq au Vietnam et en Asie du Sud-Est, récipiendaire d'une « Distinghished Flying Cross » en tant que pilote d'hélicoptère pour le « Air Rescue Service », servant alors comme opérateur de missile Minuteman et espérant être promu au grade de lieutenant-colonel posa, lors d'un entrainement à la base de l'Air Force de Vandenbergh, la question suivante :

« How can I know that an order I receive to launch my missiles came from a sane president? »

La réponse lui vint sous la forme d'une mise à la retraite anticipée.

En 1983, les dirigeants soviétiques demandèrent à leurs experts des Forces Stratégiques de procéder à une évaluation des chances de succès d'une frappe préventive contre l'Ouest dans le but de décapiter l'adversaire et le décourager de répliquer.

La réponse du colonel Yarinich et de ses collègues fut d'élaborer un programme statistique connu sous le titre de « Tests de Monte Carlo » basé sur une série de variables, de multiples scénarios virtuels de guerre nucléaire conduits suivant une large variété de combinaisons et de permutations.

Leur conclusion ? L'utilisation des mêmes armes pouvait amener au succès le lundi, à l'échec le mardi, suivant les variables de précision, conditions météo, temps d'avertissement et mise en place de mesures de défense de dernière minute improvisées par les États-Unis. Autrement dit : les chances de succès ou d'échec tenaient en un seul roulement de dés.

Le 9 septembre 2009, Martin E. Hellman, membre de la « National Academy of Engineering et Professor Emeritus à l'Université de Stanford communiqua l'article « How confident should a nuclear optimist be ? » à ses contacts par courriel. Il s'agissait pour lui de répondre à un article paru deux jours plus tôt dans Newsweek sous la plume de John Tepperman, intitulé « Why Obama should learn to love the bomb. »

« In the same way that life-insurance companies utilize statistical analysis to produce cold blooded projections of fatality rates for individuals, statistics tells us that, to be 95% confident of our statements, we cannot project the last 64 years of nuclear non-use more than 21 years into the future. And, with the fate of the earth at stake, a higher confidence level would seem appropriate. To be 99% confident about our statements, nuclear optimism can only be justified for another 14 years. Statistics does not rule out that we might survive significantly longer than these time horizons, but it does say that the data thus far cannot be used to justify such hopes with any degree of confidence.

To understand why we can only be confident of surviving time horizons significantly shorter than the 64 years of non-use already experienced, it helps to consider related “space shuttle optimism” arguments that led to the loss of Challenger and her crew. The engineers who had designed the shuttle’s booster engine tried to delay Challenger’s final launch because the weather that morning was unusually cold, and previous cold weather launches had a higher incidence of partial “burn through” on O-rings designed to seal the booster. But those at NASA responsible for the launch decision suffered from the common misperception that the shuttle’s prior 23 successful launches provided ample evidence that it was safe to proceed with launch number 24. Instead, as we now know, that launch suffered catastrophic burn through of the O-rings, with resultant loss of the shuttle and her entire crew. »

« The biggest fear is that if it did break out, it would not be containable
It would involve millions losing their lives, as in Syria.
It would involve millions of refugees into China.
It would involve millions in South Korea also losing their lives.
And it would drag in, diplomatically, China, Russia, the United States and Japan into direct military conflict with each other.
This is not easily containable. »
Professor Hazel Smith – School of Oriental and African Studies at the University of London.

On peut rajouter à cela les risques d'attaque préemptive de la part d'Israël contre l'Iran et son programme nucléaire, dont le démantèlement, assuré par la signature des accords de Vienne en 2015 par la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Union Européenne, la République Islamique d'Iran et... les États-Unis est aujourd'hui remis en question par Donald Trump. Non sans raison, peut-être. Il faut bien l'avouer.

Les Iraniens n'ont pas renoncé à ce qu'ils considèrent comme leur droit souverain d'enrichir de l'uranium et de retraiter du plutonium, ce qui est contraire aux traités de non-prolifération. Ils ont néanmoins acceptés de réduire le nombre de leurs centrifugeuses et le niveau d'enrichissement de l'uranium. Ils ont également acceptés de placer leurs installations (mais pas toutes) sous le contrôle des inspecteurs de l'Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA).

Toutefois, l'accord conclu ne porte que sur une durée de dix ans. Rien n'empêche les autorités iraniennes de reprendre la fabrication d'uranium et de plutonium au terme de ce délai.

L'accord ne concerne pas non plus le programme de missiles balistiques iranien qui menace déjà tous les pays de la région, et demain les pays occidentaux, pas plus que la stratégie expansionniste de la République Islamique qui étend aujourd'hui son ombre du Liban au Yémen, en passant par la Syrie et l'Irak.

Par ailleurs, tout comme les Nord-coréens, l'Iran a compris l'importance stratégique de la possession de l'arme nucléaire, au vu de la chute récente de régimes totalitaires qui en étaient dépourvu.

Enfin, tout application pratique de l'accord de Vienne est remise en question par la politique américaine actuelle soumise aux sanctions du Congrès contre l'Iran. Tout accord commercial avec ce pays est soumis de facto à l'autorisation de l'Office of Foreign Assets Control (OFAC), et aucune banque occidentale ayant pignon sur rue aux États-Unis ne se risquerait à financer des investissements en Iran sous peine de lourdes sanctions financières comme on a pu le voir dans le cas de Cuba et du Soudan.

Les pressions exercées par Benyamin Netanyahu, soutenu par le Prince saoudien Mohammed Bin Salmane (qui a annoncé publiquement son intention d'équiper son pays de l'arme atomique si l'Iran en faisait de même) sur Donald Trump et le mépris de ce dernier pour tous les traités signés sous l'administration Obama : Accord de Paris sur le climat, Accord de Commerce Transpacifique, ALENA, Organisation Mondiale du Commerce (OMC), etc., comme la nomination au poste de secrétaire d'état de Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA et réputé très ferme sur l'Iran ainsi que celle de John Bolton au poste de Conseiller à la sécurité nationale n'augurent rien de bon. Pour rappel, John Bolton avait, dans une entrevue au New York Times en 2015, plaidé pour des bombardements israéliens contre l'Iran.

Dans cette stratégie du « fix it or nix it », les américains laissent la patate chaude du « fix it » aux européens au risque, soit :

de dénoncer l'accord avec l'Iran en s'inclinant face à un diktat américain, renoncer à leurs ambitions économiques en Iran et donc d'accepter une stratégie de confrontation de plus en plus aigüe avec ce dernier au Moyen-Orient, de sauver l'accord iranien sans les américains, déclenchant ainsi une crise transatlantique avec un véritable mur de sanctions financières à la clef, les poussant alors à se doter d'un nouvel arsenal juridique visant à contrer l'application des lois américaines sur leur territoire.


Ajoutez à cela, la rhétorique guerrière de Benjamin Netanyahu et on se trouve devant une situation potentiellement explosive. Afin d'éviter le risque d'un nouveau génocide, Israël pourrait frapper l'Iran, déclenchant une série de mesures de représailles et de contre-représailles par les alliés des uns et des autres, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne à tuer. De quoi réjouir Hitler – celui qui amena Einstein à persuader Roosevelt de construire la bombe – s'il était encore vivant.

Rappelons par ailleurs, que la capacité nucléaire d'Israël est officieuse. Même la presse locale a interdiction de parler de ce secret de Polichinelle, ce qui rend son aspect dissuasif douteux eu égard aux ennemis déclarés d'Israël.

Signalons enfin qu'en août 2008, lors du conflit d'Ossétie du Sud en Géorgie, la Russie engagea ses missiles SS-26 « Iskander » sur le terrain. Le SS-26 est un lanceur balistique à courte ou moyenne portée capable d'emporter une charge conventionnelle ou nucléaire. A l'époque, au-delà du déploiement de ces missiles, les américains n'avaient aucun moyen de connaître le type de charge dont ceux-ci étaient équipés, à l'heure où les autorités géorgiennes les appelaient à l'aide.

Le conflit d'Ossétie du Sud peut donc être vu comme étant le premier exemple de tactique de dissuasion de l'après guerre froide.

Ou peut-être le second, si l'on tient compte du refus de Saddam Hussein d'utiliser son armement chimique et bactériologique contre les troupes américaines en 2002. Dans ce cas ci, toutefois, il s'agissait d'un conflit entre une puissance nucléaire et une autre non-nucléaire.

On peut aisément blâmer Poutine – cet ancien espion du KGB qui fut au premières loges, le 9 novembre 1989, lorsqu'un garde-frontière est-allemand « ouvrit la porte » à des dizaines de milliers de personnes – pour l'aggravation des tensions Est-Ouest. Mais, l'annexion de la Crimée – historiquement russe – et de l'Ossétie du Sud, majoritairement peuplée de russophones, alors que le président Géorgien Mikheil Saakachvili militait pour l'intégration de son pays à l'OTAN doivent être vus comme la continuation d'une politique de mise en place « d'états-tampons » vieille de plusieurs siècles par la Russie.

Le 9 février 1990, lors d'une rencontre entre le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev et le secrétaire d'état américain James Baker portant sur le statut d'une future Allemagne unifiée, Gorbatchev aurait déclaré : «Il est entendu, c’est clair que l’élargissement de la zone de l’OTAN est inacceptable.» Et Baker de conclure: «Nous sommes d’accord avec cela.»

Ce qui suivit peut alors être considéré comme un tragique malentendu. Pour les Soviétiques, où l’autorité politique est concentrée au sommet, la parole du dirigeant a force de loi; pour les Américains, rien d’autre qu’un accord écrit et signé ne peut faire foi. Par ailleurs, pour les soviétiques, cette déclaration concerne toute avancée en Europe de l'Est. Pour les américains, elle ne concerne que l'Allemagne, qui d'ailleurs à l'époque, selon un sondage de février en Allemagne de l'Ouest, souhaite à 58% que le pays réunifié demeure non-aligné.

Le 16 juillet, pourtant, Gorbatchev acceptera officiellement l'assimilation d'une Allemagne unifiée au sein de l'OTAN..

En 1995, lors d'une rencontre au Kremlin, alors que la guerre fait rage en Bosnie, le président de la CEI, Boris Eltsine, met en garde ses partenaires contre un élargissement de l'OTAN :

« Nous sommes préoccupés par les changements qui ont lieu à l'Otan. Pourquoi semer les graines de la méfiance? Après tout nous ne sommes plus des ennemis, mais des partenaires. Si l'intention est de déplacer les frontières des responsabilités de l'Otan jusqu'aux frontières de la Russie, laissez-moi dire qu'aucun grand pays n'est prêt à vivre dans l'isolement et que ce pays rejettera un tel jeu. »

Le président américain Bill Clinton lui répondra que « l'Otan n'exclura automatiquement aucun pays, mais aucun pays extérieur ne peut être autorisé à mettre un véto à l'expansion de l'Otan. »

Bill Clinton fera le choix d'un « élargissement mou » de l'OTAN qui se concrétisera par l'intégration  de la République Tchèque, de la Hongrie et de la Pologne le 12 mars 1999, suivie de celle de la Bulgarie, de l'Estonie, de la Lettonie, de la Lituanie, de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Slovénie le 29 mars 2004, de l'Albanie et de la Croatie le 1er avril 2009 et du Monténégro le 7 juin 2017.

En 1998, Richard Holbrooke, envoyé spécial de Clinton pour les Balkans proclamait dans le « World Policy Journal » que les États-Unis pouvaient « avoir le beurre et l'argent du beurre,  […] et dans quelques années, les gens repenseront à ce débat en se demandant à quoi cela rimait. Ils verront bien que rien n’a changé dans les relations entre la Russie et l’Ouest».

Plus clairvoyant, le diplomate, politologue et historien George F. Kennan, alors âgé de 94 ans, déclarait dans le « New York Times » :

« I think it is the beginning of a new cold war. I think the Russians will gradually react quite adversely and it will affect their policies. I think it is a tragic mistake. There was no reason for this whatsoever. No one was threatening anybody else. This expansion would make the Founding Fathers of this country turn over in their graves. We have signed up to protect a whole series of countries, even though we have neither the resources nor the intention to do so in any serious way. […] This has been my life, and it pains me to see it so screwed up in the end. »

En 2015, la Turquie abattait un bombardier russe, ayant fait irruption au-dessus de son territoire au retour d'un bombardement des opposants à Bachar el-Assad. Le ministre des affaires étrangères turc  se justifia en lançant : « L'espace aérien Turc est l'espace aérien de l'OTAN. »

La réponse du premier ministre russe Dmitri Medvedev fut : « La Turquie n’a pas agi uniquement pour son propre compte, mais a impliqué toute l’alliance nord-atlantique. C’est extrêmement irresponsable.»

En 1919, le père de la géopolitique, sir Halford John Mackinder écrivait : «Qui contrôle l’Europe de l’Est, contrôle le cœur du monde; qui contrôle le cœur du monde contrôle l’île-monde; qui contrôle l’île-monde contrôle le monde»

« Le monde a modifié son regard sur la Russie.
On ne nous fait plus la leçon comme à des écoliers.
On nous respecte et on sait devoir compter avec nous.
La Russie a retrouvé la place qui lui est due dans le monde. Elle a changé, elle est plus forte et plus prospère. »
Dmitri MEDVEDEV, premier vice-Président, candidat de Russie Unie pour les présidentielles de mars 2008, déclaration sur la chaîne Vesti, 11 décembre 2007.

Bien évidemment, l'apocalypse nucléaire ne représente pas le seul risque qui nous menace.

Dès 1818, Mary Shelley imaginait dans « Frankenstein, or, the modern Prometheus » la création d'une créature artificielle meurtrière. Lorsque celle-ci demande à son créateur de lui offrir une compagne avec laquelle il compte disparaître en Amérique du Sud, celui-ci réalise que le couple pourrait se reproduire, amenant une nouvelle race capable de supplanter la race humaine.

« A race of devils would be propagated upon the earth who might make the very existence of the species of man a condition precarious and full of terror. »

C'est alors qu'apparait la notion de « risque existentiel ». Préalablement à l'explosion de la bombe « Trinity », le 16 juillet 1945, le physicien Edward Teller avait calculé que celle-ci pourrait déclencher une réaction en chaine globale provoquant l'ignition de l'atmosphère.

 « Although we now know that such an outcome was physically impossible, it qualifies as an existential risk that was present at the time, »
Nick Bostrom, philosophe

Avec l'accumulation d'arsenaux nucléaires durant les deux décennies suivantes, les physiciens réalisèrent la tache du professeur Frankenstein : sa fiancée était née.

Depuis, l'arsenal s'est considérablement enrichi et continue à l'être (vive le capitalisme) et, histoire de bien gâcher votre journée, citons :

invention d'agents pathogènes susceptibles d'être relâchés volontairement ou accidentellement (risque : 1 000 à 10 000 par an, victimes 1 000 000),
création d'intelligences artificielles ignorantes des spécificités de l'espèce humaine et créant un environnement fatal pour celle-ci («The real problem with AI is not malice, it's incompetence, » Max Tegmark, Massachusetts Institute of Technology).

https://youtu.be/Vqi9mLumWnA

« Evidemment, il (le problème de la programmation de règles éthiques dans l'algorithme) vient revisiter des dilemmes moraux qui nous concernent nous, car la vraie question ce n'est pas l'algorithme, c'est notre choix. Le problème existait déjà en philosophie bien avant les voitures autonomes.

Dans sa première version, cela concernait le cas d'un juge, qui se retrouve face à un crime qui menace de mettre toute la ville en émeute. Il a le choix entre trouver un bouc émissaire innocent, qui sera sacrifié, ou admettre qu'on n'a aucune idée de qui a commis le crime et laisser une partie de la population se faire lapider dans une émeute. Que fait-on? »
Cédric Villani, mathématicien lauréat de la médaille Fields 2010, député (La République en Marche) de l'Essonne

L'expérience nous montre que chaque avancée technologique précède l'invention de moyens destinés à réduire les risques associés à celles-ci : l'invention du feu précède celle de l'extincteur, celle des automobiles précède l'invention des ceintures de sécurité et des sacs gonflables.

 « Humanity's strategy is to learn from mistakes," Tegmark says. "When the end of the world is at stake, that is a terrible strategy. »
Max Tegmark

Le « Bulletin of the Atomic Scientists » a déterminé l'an dernier dans son bulletin 2017 que l'humanité se trouvait aujourd'hui à deux minutes et demi de l'apocalypse. Trente secondes plus près que l'année précédente.

En 1947, lorsque Eugene Rabinowitch publia son premier bulletin dans le but de répondre et de trouver des solutions face à « la boite de Pandore de la science moderne », une seule technologie avait le potentiel de détruire la planète. Aujourd'hui, nous pouvons y ajouter le réchauffement planétaire, les futures innovations technologiques en matière de biologie, intelligence artificielle et le domaine de la cybernétique.

Par ailleurs, l'année dernière a vu la progression des « fake news », l'invention des « faits alternatifs ». Le mois même où un homme ouvrait le feu dans une pizzeria de Washington (cf. « Pizzagate »), une fausse nouvelle bourrée d'erreurs factuelles, grammaticales et syntaxiques entrainait le ministre de la défense Pakistanais Khawaja Mohammad Asif à menacer Israël d'une attaque nucléaire.

https://www.theguardian.com/world/2016/dec/26/fake-news-story-prompts-pakistan-to-issue-nuclear-warning-to-israel

« The Bulletin of the Atomic Scientists Science and Security Board » a pointé les tensions entre les États-Unis et la Russie en Syrie, Ukraine et aux frontières de l'OTAN, la modernisation de leur armement nucléaire et l'absence de négociation sur le contrôle des armes.

La Corée du Nord a poursuivi ses test nucléaires souterrains et a donné toutes les indications qu'elle souhaitait poursuivre son programme nucléaire, tout en parvenant à effectuer deux tirs de missiles chaque mois.

Des menaces de guerre nucléaire entre l'Inde et le Pakistan ont également été évoquées suite à deux attaques dirigées contre des bases indiennes à la frontière du Cachemire.

Aux États-Unis, le président Donald Trump a effectué des déclarations inquiétantes sur l'usage et la prolifération d'armes nucléaires, invitant la Corée du Sud et le Japon à s'équiper et remettant en cause l'accord de Vienne sur l'Iran, tout en manifestant ses doutes sur le réchauffement climatique. La campagne présidentielle de 2016 a été marquée par des cyber-attaques et des campagnes de désinformation apparemment originaires de la Russie.

Le nouveau président a également manifesté une propension troublante à rejeter les opinions d'experts sur les questions de sécurité internationale, y compris les conclusions des experts du renseignement et les personnalités nommées à la tête du ministère de l'énergie et de l'agence de protection de l'environnement se sont avérées être climatosceptiques.

On peut également légitimement s'inquiéter du fait que Donald Trump, au cours d'une mise à niveau sur les armes nucléaires, aurait demandé à plusieurs reprises, pourquoi, si l'Amérique dispose de bombes nucléaires, le président ne peut-il les utiliser ?

La Russie s'est lancée dans un vaste programme de modernisation de ses capacités nucléaires incluant la nouvelle classe de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins « Borei ». Les États-Unis se sont mis en œuvre de faire de même, ainsi que la Chine et l'Inde. La Chine aide également le Pakistan à s'équiper en SNLE.


Cette année a également vu le développement de technologies prometteuses mais potentiellement dangereuses telles que les systèmes d'armes automatisés sans contribution ni intervention humaine, les progrès dans le domaine de la biologie synthétique qui pourrait mener à la création d'armes biologiques et à la manipulation de matériel génétique.

L'horloge de l'apocalypse n'a jamais été plus proche de minuit depuis 1984 ou elle était à minuit moins trois.

Elle était à minuit moins sept à ses débuts en 1947, minuit moins deux en 1953, minuit moins douze  en 1963 et 1972, minuit moins dix-sept en 1991, minuit moins trois en 2015 et 2016.

Dans une tribune récente, trois anciens chefs d’état-major des armées, (un Américain, un Britannique et un Français, le général Pierre de Villiers) décrivent un état du monde «assez soudainement moins stable et plus dangereux». Et pointent une cause : le creusement des inégalités sociales. Et une conséquence, le monde se réarme.


« Film, journalism and art can help the public see an invisible threat. Nuclear war is too terrible to imagine, so it is [left out] of problem lists – which makes it more likely. Unfortunately the risk has to become higher for the public to be mobilised. My hope is that as the risk increases the threat is recognised, before we have another Hiroshima or worse. »
Dr. James Muller, Prix Nobel de la Paix.

« Devant les perspectives terrifiantes qui s'ouvrent à l'humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison. »
Albert Camus (éditorial de « Combat » du 8 août 1945).



« I met a traveller from an antique land
Who said: "Two vast and trunkless legs of stone
Stand in the desert. Near them, on the sand,
Half sunk, a shattered visage lies, whose frown,

And wrinkled lip, and sneer of cold command,
Tell that its sculptor well those passions read,
Which yet survive, stamped on these lifeless things,
The hand that mocked them and the heart that fed,

And on the pedestal these words appear:
'My name is Ozymandias, king of kings:
Look on my works, Ye Mighty, and despair!'

Nothing beside remains. Round the decay
Of that colossal wreck, boundless and bare,
The lone and level sands stretch far away. »

Percy Bysshe Shelley, « Ozymandias of Egypt »






George Sellas

Sam Hogg


Marta de Andrés IV

100 façons de respecter les femmes

Les 10 perles du programme de QS

$
0
0
Sylvain Lévesque a pris son courage à deux mains et il a fait l'innommable: il a lu les documents qui constituent le programme de Québec solidaire. Des minutes perdues de sa vie qu'il ne retrouvera jamais.

Il en a toutefois retirées 10 perles qui méritent vraiment d'être soulignées. On voudrait caricaturer ce parti marxiste-multiculturaliste-féministe pour le ridiculiser qu'on ne ferait pas mieux que ce programme.

Extraits de l'article:

1. Parité hommes/femmes

Pour ceux qui souhaitent l’apparition de quotas, ponctués d’obligations et de contraintes. 

(...) Pour favoriser la participation des femmes en politique, Québec solidaire modifiera la loi électorale dans le but d’instaurer :

L’obligation de parité dans les candidatures pour tous les partis aux différents paliers ;
L’obligation de la parité dans le Conseil des ministres ;

Parce qu'apparemment, de nos jours, être féministe, ça veut dire sous-estimer les femmes, les croire incapables de réussir par elles-mêmes et être convaincu qu'elles ont besoin de quotas pour se faire une place en politique (ou n'importe où, finalement).

Pour ce qui est de cette obsession de "l'égalité des résultats" et des profondes injustices qu'elle engendre, écoutons Jonathan Haid:



2. Droit de vote aux immigrants 

Plus besoin d’être citoyen canadien reçu pour pouvoir voter, être résident permanent serait suffisant.

(...) Québec solidaire permettra l’octroi du droit de vote aux immigrants et aux immigrantes ayant une résidence principale au Québec depuis au moins deux ans.

Ben voilà, même plus besoin d'avoir ta citoyenneté pour voter! L'étape suivante: n'importe quel citoyen de la planète qui le souhaite pourra voter dans les élections québécoises. Ben quoi? S'y opposer serait raciste!

3. Limitation de l’usage de la voiture

(...) Québec solidaire entend diminuer la prédominance de l’auto privée comme principal moyen de transport. Pour y arriver, il faut préparer :

"Ce plan devra aussi comporter le développement du transport actif comme les pistes cyclables et une série de mesures afin de limiter l’usage individuel de la voiture, particulièrement en milieu urbain."

Particulièrement en milieu urbain, mais pas exclusivement. Moi, je vis loin des grands centres et je n'ai pas d'autres options pratiques et viables à ma disposition. Pas grave, on va m'enfoncer des mesures dans la gorge à moi aussi. Merci Québec solidaire!

4. Socialisation des activités économiques

Que diriez-vous de nationaliser de larges pans de notre économie? Le gouvernement fera mieux que le privé?

"Québec solidaire vise, à long terme, la socialisation des activités économiques"

"Il est proposé d’instituer une banque d’État, soit par la création d’une nouvelle institution, soit par la nationalisation partielle du système bancaire"

"Québec solidaire prévoit placer l’industrie minière sous contrôle public (participation majoritaire de l’État), incluant au besoin la nationalisation complète."

"Québec solidaire propose également de placer la grande industrie forestière sous contrôle public (participation majoritaire de l’État) en envisageant, au besoin, la nationalisation complète."

Ben oui, toi. On achète tout! Parce que de telles initiatives ont toutes tellement bien fonctionné dans le passé! Rien ne génère davantage de richesse, d'innovation et de bien-être que la socialisation, c'est bien connu! Et personne n'est plus efficace et moins corrompu qu'une gang de fonctionnaires!  La saine compétition? Ouache, dégueu!

5. Réduction de la semaine de travail

Gagner le même salaire, en travaillant moins ce serait génial non? 

(...) Réduire immédiatement la semaine normale de travail à 35 heures pour la ramener graduellement à 32 heures avec possibilité alternative de prolonger les vacances. Le tout sans perte de rémunération, avec embauche proportionnelle et sans intensification du travail.​

Voilà la meilleure façon d'être compétitif! Travaillons moins! Génial! Je me demande si les candidats de ce parti ne pourraient pas prêcher par l'exemple lors des prochaines élections? Prenez ça cool, pas plus que 32 heures par semaines, le reste du temps, restez loin des caméras et des micros. Ce sera une jolie pause non seulement pour vous, mais pour mes pauvres oreilles aussi...

6. Reconnaissance du droit de grève

Des travailleurs syndiqués font la grève et vous appuyez leur cause ? On va vous permettre vous aussi de faire la grève pour les appuyer. Ce n’est pas tout, jamais plus les méchants employeurs n’auront le même droit. À mort les lockouts.

(...) "Reconnaître à toutes et tous [incluant aux étudiants es] le droit de grève politique [qui vise à influencer le gouvernement] et de solidarité en appui à d’autres travailleurs-euses ou étudiant-es en grève."

"Interdire les lockouts."

Plus de rapport de force. Toutes les cartes sont dans le jeu des syndicats, plus rien pour les employeurs. Voilà qui me semble être un modèle économique sain et viable!

7. Nationalisation des régimes de retraite

Que diriez-vous de prendre votre retraite aussi tôt que 60 ans, sans pénalité, avec des prestations déterminées et indexées? Pour y arriver, un régime unique public. Fini les REER et autres régimes d’entreprises.

(...) "Il est proposé de bonifier le Régime des rentes du Québec pour le transformer en régime universel public de retraite qui remplacera les multiples régimes privés et publics"

"Les rentes versées par le régime seront prédéterminées et indexées au coût de la vie ;"

"Québec solidaire ramènera l’âge légal non obligatoire de la retraite à 60 ans, et ce, sans pénalité"

Parce que, apparemment, le vieillissement de la population et le surendettement de l'État sont des vues de l'esprit.

8. Le Québec pourrait être divisible?

(...) Le droit à l’autodétermination des peuples autochtones peut s’exercer de diverses façons... Des relations égalitaires avec les peuples autochtones n’en nécessitent pas moins le remplacement de l’a priori de l’intégrité territoriale du Québec par une tout autre notion.

Un état qui tente de préserver son intégrité territoriale? Ouache! Il est préférable de s'auto-saboter soi-même en invitant presque les autochtones à se séparer et à amener de larges pans du territoires avec eux s'ils en ont envie! Quelle belle façon d'entamer une relation avec ces communautés! J'aimagine que QS regardera d'un oeil favorable cette idée ridicule de donner l'île de Montréal aux Mohawks?

9. La gratuité scolaire de la maternelle à l’université

Avec GND et le printemps érable, personne ne sera surpris que Québec solidaire entende rendre gratuit l’éducation pour tous, à tous les niveaux.

"Québec solidaire défend l’accès gratuit à tous les secteurs de l’éducation en formation générale, technique et professionnelle, du préscolaire jusqu’à l’université inclusivement"

L'idée est noble et défendable dans certains cas, mais il faut des exceptions et des limites. Il faut penser aux gens qui perdent leurs temps à l'école en passant d'un programme à l'autre sans jamais rien terminer. Il faut penser à ceux qui étudient ici et qui, une fois le diplôme obtenu, sacrent leur camp ailleurs. Faudrait-il payer pour ces gens-là aussi?

10. Prix unique du livre

Wal-Mart souhaite vous offrir un rabais sur votre prochain bouquin? Non-monsieur, le prix sera le même partout. La compétition, il faut tenir cela bien loin

(...) Adoptera une politique du livre incluant une politique du prix unique pour la vente de tous les livres sur le territoire québécois.

Comme si le livre québécois n'était pas déjà suffisamment dans le trouble comme ça...

Pour ce qui est de cette haine de Wal-Mart, je laisse la parole à M. Yaron Brook:



Du rêve à la réalité

Après avoir lu ce mélange de belles promesses louables, nous sommes en droit de nous demander comment allons-nous financer ces achats d’entreprises privées, la baisse de productivité et de nombre d’heures et d’années à travailler. Comment allons-nous attirer des capitaux étrangers désireux d’investir chez nous? Quel serait le pourcentage d’impôts que devront payer les Québécois pour assouvir les rêves de nos amis solidaires? Avec un programme à en faire rougir la Chine et Cuba, c’est peut-être Jean-François Lisée qui avait raison lorsqu’il qualifiait l’état-major solidaire de Politburo.  

Pour terminer, laissons le dernier mot au prix Nobel d'économie, M. Milton Freedman, à propos de ce qu'il appelle la tyrannie du contrôle:






CriminELLES III

$
0
0
En mai 2016, j'ai publié un billet intitulé CriminELLES qui dressait la liste de femmes qui avaient commis des crimes abominables. J'ai récidivé en 2017 avec CriminELLES II.

Je ne l'ai pas fait dans le but de diaboliser les femmes ou d'exprimer une quelconque haine à leur égard.

L'objectif est simplement d'illustrer que les féministes mentent lorsqu'elles dépeignent systématiquement les hommes comme des êtres dangereux et les femmes comme de pauvres victimes éplorées.

Elles mentent lorsqu'elles décrivent la masculinité comme quelque chose de "toxique" et lorsqu'elles idéalisent la féminité.

Elles mentent lorsqu'elles affirment que la violence et la criminalité est l'apanage des hommes et que tout serait merveilleux si les femmes étaient au pouvoir.

La vision du monde que tente de nous faire avaler l'idéologie féministe ne reflète tout simplement pas la réalité.

Dans la vraie vie, la vaste majorité des hommes et des femmes sont des gens biens qui ne feraient de mal à personne. La vaste majorité des hommes et des femmes essaient juste de mener des vies paisibles et l'idée même de faire sciemment du mal aux autres leur répugne.

Malheureusement, des gens qui commettent des gestes horribles, ça existe. Et n'en déplaise aux féministes, ces gens-là ne sont pas tous des hommes.

En voici plusieurs preuves supplémentaires qui sont survenues dans la dernière année, suite à la publication de mon précédent billet. Ceci n'est évidemment pas une liste exhaustive, loin de là. C'est simplement une liste de crimes récents trouvés au hasard de mes pérégrinations sur le web.

PÉDOPHILIE ET AGRESSIONS DE MINEURS

Une mère incestueuse qui a utilisé son garçon de 3 ans comme jouet sexuel en compagnie de son nouveau conjoint a écopé de huit ans de pénitencier.

Une mère risque 10 ans de prison. Elle et son conjoint ont utilisé un de leurs enfants comme jouet sexuel pendant une période de sept ans. Les violences ont commencé pour la fillette alors qu’elle n’avait qu’un an et se sont poursuivies pendant sept ans.

Des adeptes d'échangisme impliquent deux fillettes dans leurs ébats sexuels. Selon les rapports rédigés, l’homme de 34 ans a accepté de « livrer sa fille en pâture » pour « faire plaisir à sa conjointe », réelle instigatrice de cette sexualité déviante, pour ne pas « qu’elle boude et qu’elle me laisse », a-t-on appris. Dans la boîte des accusés, à ses côtés, Josée, 24 ans, le visage fermé, le regard froid. Selon les spécialistes qui ont étudié le dossier, c’est elle le cerveau de ce fantasme machiavélique qui a poussé la perversion jusqu’à toucher les fillettes et leur demander de « se toucher entre elles ».

Lettres enflammées, baisers forcés... Une femme de 29 ans comparaît devant le tribunal de Périgueux ce mercredi pour agressions sexuelles sur un enfant de 9 ans. 

Le couple maudit de Saint-Lin–Laurentides, qui s’est servi de son enfant comme jouet sexuel en pratiquant l’échangisme et la bestialité, restera en prison longtemps. L’homme a écopé de 13 ans et sa conjointe de 11 ans.

Une ancienne fugueuse de centres jeunesse se serait transformée en proxénète pour faire vivre l’enfer à une ado de 15 ans en fuite, la forçant à se prostituer moins de 24 heures après l’avoir recueillie chez elle.

Roxanne Auger-Lapointe, 22 ans, était de retour au palais de justice pour son enquête préliminaire. La liste (de victimes) s’élève désormais à un peu plus d’une quinzaine, et elles sont toutes mineures. Auger-Lapointe fait notamment face à des accusations d’agression sexuelle, de leurre informatique, d’exhibitionnisme, de contact sexuel, d’incitation à des contacts sexuels et d’exploitation sexuelle.

Amanda Perreault, une enseignante de 28 ans d’une école primaire de Mississauga, en Ontario, a été reconnue coupable de contact sexuel et condamnée à une peine de 90 jours de prison discontinus.

Andréanne Robert, 44 ans, une enseignante d’une école secondaire de Sherbrooke a été arrêtée jeudi pour des crimes de nature sexuelle sur deux adolescents.

Grand-Reng: elle proposait sa fille à son amant! La chambre du conseil de Charleroi a confirmé ce vendredi le mandat d’arrêt à charge d’un couple de Grand-Reng (Erquelinnes). Ludivine et Celattin sont soupçonnés de faits de moeurs à l’égard de la propre fille de la jeune femme. Les attouchements ont semble-t-il duré plusieurs mois avant que l’adolescente de 15 ans n’ose se confier à son petit ami, qui en a référé à sa maman. 

Les policiers de la ville de Goodyear ont arrêté il y a un peu plus de deux semaines Brittany Zamora, une enseignante de 27 ans à l’école Las Brisas Academy. Cette dernière fait face à deux chefs d’abus sexuels sur un mineur et de neuf chefs de comportements sexuels sur un mineur.

Record numbers of women are being convicted of sexual abuse crimes, according to new figures. In just two years the number of females brought before the courts and found guilty has almost doubled, from 74 in 2014 to 142 in 2016. The number of women convicted of sex crimes has tripled since the beginning of the decade. And the charge of sex with a minor, brought against women over the age of consent, has rocketed, the most recent figures from the Ministry of Justice show.

Brianne Altice, a former Utah high school English teacher, pleaded guilty to sexually abusing three teenage boys who had been students.

Ashley Anderson, a high school teacher in Iowa, was sentenced to up to five years in prison for inappropriate sexual relationships with four male students.

An Oregon Christian school teacher had a sexual relationship with a student when he was as young as 15, authorities said. The teacher, Andrea Baber, also allegedly gave they boy marijuana.

Cori Beard, a part-time assistant coach for both the boys and girls soccer teams, was allegedly involved in "unlawful sexual acts with three current Vernon Hills High School boys." 

Amy Victoria Beck stunned officials when she walked into police headquarters in March 2010 and told detectives she had carried on a nine month affair with a 14-year-old former student.

The family of an eighth-grade boy who was abused by his teacher say the school threatened to paddle him as punishment for “spreading rumours”. Jennifer Caswell, 31, was sentenced to 10 years in prison in 2015 for sex crimes against the student. The boy, who has not been identified, was allegedly told to “keep his mouth closed” by Marty Webb, the Principal of the high school he attended in Oklahoma.

Brittni Colleps, a 28-year-old Texas teacher, was sentenced to five years in prison after having sex with students

Gabriela Compton had sexual contact with two male students, ages 13 and 14.

Megan Crafton of Indiana was sentenced to probation after a sexual relationship with a 17-year-old male student. 

Rayna Culver, 43, a teacher in Trenton, accused of adopting her student, 15, so she could have sex with him 'almost every day'.

Hunter Day, age 22, faces second-degree rape, possession of child pornography and other charges.

Nadia Christine Diaz was sentenced to three years of probation and 30 days in an adult offender work program for having sex with a 14-year-old student.

Tara Driscoll, a New York teacher, was sentenced to six years probation stemming from sex with an underage student.

Nicole Dufault, 35, of New Jersey, was charged with sexually assaulting 14- and 15-year-old boys.

Alaina Ferguson, 23, was charged with sexual assault of a 16-year-old boy.

Loni Marie Folks, a Missouri elementary school teacher, pleaded guilty in 2008 to having sex with a 16-year-old student. 

Sarah Fowlkes, a 27-year-old high school teacher, had an improper relationship with a 17-year-old student.

Gail Gagne, a 28-year-old Minnesota high school teacher and coach, was convicted of having sex with a former student.

Sandra "Beth" Geisel, a former English teacher at an all-boys Catholic high school, was sentenced to six months in jail after she was convicted of having sex twice with a 16-year-old student

Police in Florida arrested Port St. Lucie High School teacher Tiffany Michelle Geliga in May 2017 after a 17-year-old male student alleged the two had sex in her car on two separate occasions. 

Lisa Glide was sentenced to five years probation for having sex with a high school student.

'Draw me naked': Special education teacher, 28, 'asked eighth-grade student to sketch portrait of her as she was lying naked in a tanning bed'Rebecca Goerdel, 28, was arrested by authorities in Texas.

Jessie Goline was arrested Wednesday and charged with one count of first-degree sexual assault. Police say that between January 2016 and April 2016, the former teacher had sex with four students from two school districts. 

Mary Haglin was arrested July 22, 2016 and charged with having a sexual relationship with a 17-year-old boy. 

Krystal Harvey is now being threatened after she filmed the rape of her 1-year-old son. Harvey admitted to filming herself as she performed sexual acts on her 1-year-old son and selling the tape to a pedophile for $300.

Jamee Hiatt, a former Michigan elementary and middle school teacher, admitted to having a sexual relationship with a student beginning in 2014, when he was 13.

Virginia Houston Hinckley, a 26-year-old St. Augustine, Fla. high school teacher, was charged with having unlawful sexual activity with a 16-year-old boy.

Police arrested 36-year-old South Carolina teacher Carole Ann Hope after she allegedly had sex with a 14-year-old former middle-school student. 

Kristina Jean Koehn, 29, accused of sexually abusing 4-year-old girl, photographing her nude.

Amber Jennings, a 30-year-old Shepherd Hill Regional High School teacher in Massachusetts, was accused in 2004 of having a sexual relationship with a 16-year-old student.

Sarah Jones pleaded guilty to having a sexual relationship with a 17-year-old student. 

Debra Lafave, a reading teacher at Greco Middle School in Temple Terrace, Florida, was charged in 2004 with two counts of lewd and lascivious battery on a person under 16 for having sex with a 14-year-old boy.

Jill Lamontagne, 29, turned herself in to the Kennebunk Police on Wednesday after she was indicted Tuesday on six counts of gross sexual assault, two counts of unlawful sexual contact and six counts of abuse of a minor

Kristin Leone, 26, was sentenced to a year in jail after she pleaded guilty to having sex with a 16-year-old student.

Grade-school teacher Mary Kay Letourneau, then 35 and a married mother of four, was charged with child rape in 1998 for her relationship with Vili Fualaau, who was in second grade when they met and 12 when their sexual affair began.

Melody Lippert, 38, and Michelle Ghirelli, 30, were sentenced to probation after having sex with students on a beach trip in California.

Nataly Lopez, a New Jersey middle school teacher, was accused in June 2017 of having sexual relations with one of her male students. 

Sonya Lucas, une escorte de Kitchener, en Ontario, a agressé sexuellement une fillette de 7 ans, en plus de filmer deux hommes en train de violer la jeune fille avec son téléphone cellulaire en échange d’une somme de 100 $. 

Erin McAuliffe, a 25-year-old maths teacher, has been arrested for allegedly having inappropriate sexual contact with three students.

Carrie McCandless reportedly pleaded guilty to sexual contact with a 17-year-old student in Colorado. The former Brighton Collegiate High School teacher had been chaperoning a school camping trip.

Allyson Brittany Moran, 26, was arrested in September after the teenager told authorities he was sexually involved with the married substitute teacher.

Taylor Ashton Moseley, a 20-year-old woman, has been charged with rape for allegedly having sex with a 14-year-old boy in North Carolina.

Kathyrin Murray, 29, a West Houston middle school teacher, was sentenced to a year in jail after having sex with a 15-year-old boy.

Kimberly Naquin, a geography teacher, pleaded guilty in March 2017 to having a sexual relationship with a female student.

A former Spanish teacher at Franklin High in Reisterstown has pleaded guilty to three misdemeanors in a sexual offense against a student. Ekatherine Pappas, 25, was charged after police said they discovered a video of her engaged in a sex act with a male student.

Stephanie Peterson, a former middle school teacher, was arrested in February 2018 for allegedly having a secret sexual relationship with a 14-year-old boy

Laura Ramos has been arrested for having sex with a student while she was waiting trial for having sex with another student.

Lauren Redfern was sentenced to sex offender treatment after she was caught having sex with a 17-year-old male student in the teacher's bathroom.

A teacher who molested a 15-year-old boy was arrested a second time for assaulting another teenage student, police said. Shawnetta D Reece, 40, had sex with the 18-year-old while the pair were in a relationship, officers said. Even though he was not a minor it was illegal because he was in her care.

38-year-old Heather Robertson had sex with at least six high school students, two at the same time and two others on multiple occasions.

Kathryn Ronk, 30, engaged in sexual acts with the teenager in classrooms at Bishop Foley High School in Madison Heights. 

Stacy Schuler, a 33-year-old high school health teacher from southwest Ohio, was convicted of having sex with five students in 2011. 

Female paedophile, 41, who described herself as a 'monster' for amassing huge stash of child porn and grooming young girl to strip for her is jailed for seven years. Michaela Sheldrake admitted a string of child sex charges at Leeds Crown Court.

Sheral Smith, a former Mississippi private school teacher, was sentenced to seven years in prison after having sex with a 14-year-old student. 

Tara Yvonne Stumph, 37, a jailed teacher who cheated on her firefighter husband with a 16-year-old student, is now SUING the teen for defamation.

Jaime Renee Tactay, 37, pleaded guilty to multiple counts of unlawful sexual activity with a minor and related offenses. 

Pamela Rogers Turner, a Tennessee phys-ed teacher, was sentenced to eight years in prison for repeatedly having sex with a 13-year-old male student.

Nikki Varney, a science teacher at Williamsburg High School in Pennsylvania, was charged on Aug. 25, 2017 with eight counts related to unlawful sex with a minor, including two charges of institutional sexual assault. 

Alexandria Vera, 25, was facing up to 30 years behind bars after pleading guilty to aggravated sexual assault of a child. A former Texas middle-school teacher, she was impregnated by a 13-year-old student.

Danielle Watkins, a 32-year-old teacher from Connecticut, pleaded guilty to having a sexual relationship with a student. Her victim reportedly told police that when he tried to break off the relationship, Watkins assaulted him and threatened to fail him.

Haeli Noelle Wey, a former Texas math teacher, pleaded guilty in February 2017 to having improper relationships with two of her 17-year-old students.

Eleanor Wilson, a physics teacher at a school in Bristol, engaged in oral sex with the pupil in the toilet cubicle and then had sex with him, a disciplinary panel found.

Florida, teacher Kacy Wilson pleaded guilty to having sex with a 16-year-old student and sending pornographic photos to the teen.

Nicole Winberry, a 28-year-old math teacher at Osceola High School, was jailed after she allegedly had sex with three students. Since then, three male students, two 17-year-olds and one 18-year-old, have come forward to say they were sexually assaulted by Winberry.

A 42-year-old Alabama teacher and cheerleading coach is accused of having a sexual relationship with two students at her school. Carrie Cabri Witt was charged on Monday with two counts of a school employee engaging in a sex act or deviant sexual intercourse with a student.

Heather Lynne Zeo, a high school math teacher in Pennsylvania, was sentenced in 2010 to up to 23 months in prison for having a sexual relationship with a student.

High School teacher Randi Zurenko pleaded guilty to multiple charges including institutional sexual assault, unlawful contact with minors, corruption of minors, possessing child pornography and disseminating obscene materials to minors.

29-year old Jennifer Morrison, an elementary school teacher from Madison in Wisconsin, was fired after she taught a class of 4th graders how to “deepthroat” and simulated oral sex with a banana.

He was beaten, raped by his mom as her boyfriend watched, and from 10-years-old- to 15-years-old, for five long years, he was forced to live alone in the attic.

A former teacher and mother of five in Illinois was sentenced last week to 10 years in prison after pleading guilty to having sex with a male high school student.


VIOLENCE ET MALTRAITANCE D'ENFANTS

1000 $ d’amende pour une gardienne qui a forcé des bébés à ravaler leur vomi.

Une responsable du service de garde d’une école primaire de l’Outaouais aurait humilié plusieurs élèves.

Une voisine allumée a filmé une éducatrice en train de gifler le visage d’un enfant d’environ 18 mois qui fréquentait sa garderie. La dame de 54 ans a été arrêtée.

Une femme suspectée de voies de fait contre un bambin dont elle s'occupait a été arrêtée vendredi matin à Sherbrooke. La suspecte, âgée de 54 ans, s'occupait de l'enfant en tant que responsable d’une garderie en milieu familial non accréditée.

Deux employées d’une école spécialisée de Lanaudière font l’objet d’une enquête criminelle et ont été suspendus pour leurs agissements envers des élèves atteints de déficience intellectuelle. Selon nos informations, une enseignante et une éducatrice spécialisée de l’école de l’Espace-Jeunesse, située à Saint-Charles-Borromée, près de Joliette, sont visées par l’enquête de la Sûreté du Québec.

Lacey Christenson has been arrested and thrown into jail in the US state of Utah after allegedly giving her baby daughter drugs just hours after she was born. The infant had developed an addiction in the womb as her mother had used heroin and prescription pain medication during pregnancy, police said.

Mélanie Gougeon, femme de 35 ans accusée d'avoir enlevé sa propre fille au printemps dernier, a annoncé lundi matin au palais de justice de Shawinigan avoir intention de reconnaître sa culpabilité.

La gardienne qui aurait causé un incendie à Montréal en plus de laisser à elle-même la fillette dont elle devait s’occuper venait de consommer beaucoup de crack, selon ses colocataires. Même si on lui avait confié la garde de la petite Athena, Josée Milot a été incapable de rester à jeun.

La police du comté de Racine, dans le Wisconsin, a arrêté une femme dont la petite-fille de 9 ans a été gardée dans une cage pour chien pendant au moins une semaine.

Une mère de la Rive-Sud qui « louait » sa fillette à un pédophile a été condamnée à sept ans de pénitencier, hier, au palais de justice de Longueuil.

Un poupon de quatre mois a été gravement blessé dans une agression armée dans l'ouest de Toronto. Outre le bébé, un homme a aussi été retrouvé blessé mercredi vers 8 h 30 dans le hall d’un immeuble, selon Global News. Une femme a été arrêtée relativement à cette affaire alors qu’elle tentait de fuir. Cette dernière avait également des blessures.

Treize frères et soeurs enfermés, dont un bébé de deux ans, certains enchaînés, affamés par leurs propres parents: la police a découvert une nouvelle maison de l'horreur, en Californie, faisant frémir les États-Unis et au-delà. David Turpin et son épouse Louise ont été incarcérés pour torture et mise en danger d'enfants. Plusieurs de leurs enfants ont été retrouvés enchaînés à leur lit dans le noir et dans une odeur pestilentielle.

Three teachers at a day care center in northwest suburban Des Plaines have been charged with drugging children with the sleep aid melatonin. Kristen M. Lauletta, 32, of Niles; Jessica Heyse, 19, of Des Plaines; and 25-year-old Ashley Helfenbein of Chicago were each charged with two counts of endangering the life or health of a child and two counts of battery, police said.

Marilyn Pauline Bodnar, a Sydney naturopath, has been sentenced to seven months in prison for her role in starving an infant in 2015, after a judge slammed her extreme diet advice that almost killed the eight-month-old.

Oregon daycare worker sentenced to over 21 years for drugging children to go tanning. January Neatherlin drugged the seven infants and toddlers in her care with melatonin to avoid the risk that they would wake up while she ran errands.

Rachel Joy Piland told the midwife “God makes no mistakes”, according to a police detective who testified in court last week. Two days later, her daughter died from unconjugated hyperbilirubinemia and kernicterus. Both of these conditions are linked to jaundice – a common condition in newborn babies that requires a doctor to monitor.

Police in suburban St. Louis are investigating the case of a woman suspected of shaving a neighbor boy’s head and writing “pervert” on his forehead in retaliation for his interaction with her daughter.

A mother left her young son tied to handrails after her ex-husband allegedly missed a £114 child support payment, causing the boy to soil himself from the trauma. The incident was photographed by the mother before she sent images of the screaming boy to her ex-husband demanding the money. The father lives a four-hour drive away and had to send the photographs to the child’s grandparents who spent almost 20 minutes freeing their panicked grandson.

Authorities say a Louisiana mother threw her infant son at his father’s feet, fracturing the baby’s skull.

As dad tried to protect 3-year-old, mom and boyfriend were filming torture.


INFANTICIDES

Une mère de trois enfants coupable d'infanticide pourrait être obligée par la Cour demain de se soumettre à un test de grossesse tous les six mois dans le cadre d'une peine de 20 mois à purger à domicile. Cette Montréalaise de 43 ans a reconnu en novembre dernier avoir causé la mort de sa fille qu'elle venait de mettre au monde, le 16 juillet 2016.

Marie-Lou Beauchamp Filion, 39 ans, a été officiellement accusée mardi matin à Trois-Rivières du meurtre prémédité de son garçon de deux ans

Une mère de famille de 37 ans a été condamnée vendredi en France à huit ans de prison pour le meurtre de cinq de ses nouveau-nés dans le sud-ouest de la France entre 2009 et 2015.

Dominique Cottrez sera libre, à compter du 22 janvier 2018. Cottrez avait été condamnée le 2 juillet 2015 par la cour d’assises du Nord à neuf ans de prison pour avoir tué, entre 1989 et 2007, huit de ses bébés en les étranglant.

Andrea Giesbrecht, une femme de Winnipeg qui a caché les restes de six nourrissons dans un espace de rangement loué, a été condamnée à huit ans et demi de prison.

Amanda Hawkins a été arrêtée pour avoir laissé ses enfants mourir dans son auto pendant qu’elle dormait chez des amis. La jeune mère de 19 ans a abandonné ses deux fillettes de 1 et 2 ans, alors que le mercure dépassait 30 ˚C à l’extérieur.

Sarah Lockner, 25 ans, accouche et tente de noyer le bébé dans la toilette.

Une femme du Wisconsin dort en prison après avoir avoué qu’elle avait tué trois jeunes enfants, dont le sien, il y a près de 40 ans. Nancy Moronez est accusée d’avoir assassiné son fils de 18 jours seulement dans sa maison de Franklin, dans le Wisconsin, en 1980. En 1984, un enfant de six mois dont elle avait la garde est mort dans sa maison de Milwaukee. Un an plus tard, un bébé de 11 semaines est décédé au même endroit.

Une mère qui a obtenu un deuxième procès pour le meurtre de ses filles de 8 et 9 ans a pu recouvrer la liberté sous caution. Adèle Sorella, 51 ans, était incarcérée depuis juin 2013, ayant été reconnue coupable du meurtre au premier degré de Sabrina et Amanda De Vito, dans leur résidence cossue de Laval.

Deux jours après la découverte de trois bébés congelés à Lorient, une femme de 50 ans, qui a avoué aux enquêteurs être leur mère et les avoir étouffés à leur naissance, a été inculpée pour assassinats et placée en détention.

Un bébé de 19 mois est mort de chaleur mardi dans l’ouest de l’Autriche après avoir été laissé pendant plusieurs heures seul dans une voiture par sa mère, partie faire un somme, a-t-on appris jeudi auprès de la police.

Une femme de 39 ans a été arrêtée relativement à la mort d'un enfant de 2 ans, vendredi soir, à Bécancour, dans le Centre-du-Québec.

Une femme s’est présentée à l’hôpital de Saint-Eustache avec une condition médicale indiquant clairement qu’elle venait de mettre un enfant au monde. Lorsqua la SQ a obtenu le mandat, les enquêteurs ont perquisitionné la résidence. C’est à ce moment qu’ils ont trouvé le nouveau-né mort.

Une mère de famille est accusée d'avoir tué ses deux fils âgés de 1 et 2 ans en les faisant rôtir vivants. Elle a envoyé les images à son ex-compagnon.

Une femme de 27 ans a été accusée de triple meurtre pour avoir vraisemblablement tué ses trois nouveau-nés dans sa résidence de Sainte-Marthe-sur-le-Lac.

Isabel Martinez, mère de quatre jeunes enfants qui auraient été poignardés à mort en compagnie de leur père, en banlieue d'Atlanta, a été accusée de les avoir tués. The mother appeared to smile and give the “thumbs up” to cameras.

Mother Throws Two Children into Traffic after Fight, Infant Run Over and Killed.

Sinead Connett, Wrapped Her Baby In Plastic Bags Before Shoving Body Down Garden Drain To Fester In Sewage For TWO Years.

Laura Coward drugged 9-year-old daughter and burnt her to death amid bitter custody battle.

Cody-Anne Jackson mercilessly killed Macey Hogan after texting her baby’s father a message reading: “Sorry, just thought you deserved one last picture and memory of her.”

A mother allegedly murdered her son on the day of a custody hearing after saying she would rather he ‘be dead’ than lose him, a court has been told. Lesley Speed, 44, is accused of strangling seven-year-old Archie Spriggs before smothering him on the same day she and her ex-partner Matthew Spriggs were due to attend a family court.

The father of a 4-year-old girl who was allegedly abused to death by her mother and mother's boyfriend couldn't help himself in court Tuesday, as the two people charged in the death of his daughter appeared in court. "You killed my **** daughter," was the cry from Aniya Day Garrett's anguished father. "You hurt my baby."


MEURTRES ET TENTATIVES

La police de San Bruno en Californie confirme qu'une femme, Nasim Najafi Aghdam, a ouvert le feu au siège social de YouTube et a été retrouvée morte. Quatre autres personnes ont été blessés et conduites dans des centres hospitaliers de la région.

Natalia Baksheeva, 42 ans, a avoué avoir tué une trentaine de personnes depuis 1999 afin d’étancher ses besoins insatiables de chair humaine.

Reconnues coupables en décembre 2014 de négligence criminelle ayant causé la mort de la femme, elles avaient connu leurs peines en janvier 2016: l'organisatrice du séminaire de croissance personnelle Gabrielle Fréchette avait écopé de trois ans de prison, alors que Ginette Duclos et Gérald Fontaine avaient reçu tous deux une peine de deux ans d'emprisonnement.

Deux femmes ont été attaquées au couteau dans un autobus de la STM. Arrivés sur les lieux, les services d’urgences ont procédé à l’arrestation de la femme de 39 ans. Senayt Hagos est notamment accusée d’agression armée et de possession d’arme dans un dessein dangereux.

Johra Kaleki, 44 ans, une mère condamnée pour avoir tenté de tuer sa fille qui avait découché sans autorisation est de retour chez elle, après avoir purgé la moitié de se peine de pénitencier.

Une femme de 60 ans devra répondre à une accusation de meurtre à la suite d’une chicane de loyer qui a dégénéré à Hamilton, en Ontario, ont rapporté des médias locaux. Selon la police d’Hamilton, la suspecte aurait attaqué à l’arme blanche son locataire, un homme de 61 ans, samedi en début de soirée.

L’ex-compagnon de Sabrina Kouider, Mark Walton, fondateur du boys band irlandais Boyzone, a décrit lundi les brusques accès de colère de la jeune femme accusée du meurtre de Sophie Lionnet, sa jeune fille au pair. Elle pouvait «devenir folle», «agressive» ou se mettre rapidement «en colère», selon lui.

MonaLisa Perez a atteint mortellement son amoureux à bout portant en visant un livre qu'il tenait contre sa poitrine et est accusée de meurtre au second degré. Leur fille de trois ans se trouvait à quelques pieds des deux individus.

Edith Scaravetti condamnée à 3 ans pour avoir tué et emmuré son mari sera rejugée en appel.

La victime a terminé sa soirée en sang, à travers les éclats de verre, avec un tendon coupé. Annabelle Sirois, qui travaille dans un syndicat du domaine de l'éducation, a été arrêtée et accusée dans le même dossier.

Une femme de 52 ans a été accusée du meurtre de Benoit Beaulieu commis dans le quartier Griffintown, près du centre-ville. La Montréalaise Francine Vallée a comparu cet après-midi au palais de justice de Montréal.

Le couple condamné à perpé­tuité pour un crime d’honneur ayant causé la mort de quatre membres de sa famille devrait être expulsé du pays au terme de sa peine de prison. Cette décision est tombée hier dans le cas de Tooba Yayha, mais son mari, Mohammad Shafia, l’avait reçu le 27 février dernier.

Une femme de 47 ans a été mise en examen pour homicide volontaire et incarcérée après le meurtre d'un retraité de Valras-Plage (Hérault) mercredi dernier. L'homme de 72 ans avait été retrouvé mort à son domicile, tué de plusieurs coups de couteau.

Une effeuilleuse d'un bar de danseuses nues de Laval pourrait faire face à de graves accusations après avoir heurté et traîné un client sous son véhicule sur 400 m dans la nuit de vendredi à samedi.

Une Américaine de 20 ans a été condamnée à six mois de prison mercredi pour avoir abattu en juin son petit ami tandis que ce couple de jeunes parents filmait une vidéo destinée à les rendre célèbres sur internet.

A woman stabbed and killed her ex-boyfriend in a murderous rage after finding out he met someone new on Tinder. Shop assistant Hasna Begum has been jailed for life after she stabbed 23-year-old part-time DJ Pietro Sanna 36 times.

Jessica Edens used a gun stolen from her parents to kill another woman, her children, and herself all as part of a twisted plan to hurt her estranged husband.

A Houston dentist who fatally ran over her husband after she learned he was having an affair will be released from prison. Clara Harris was sentenced to 20 years in prison for the 2002 murder of her husband, 44-year-old David Harris.

Young mum who left her ex-boyfriend brain damaged after drunkenly mowing him down in the street walks free because of her young son. Judge shows mercy to Katie Lomas, 20, who gives thumbs-up outside court following suspended sentence.

An escort in Washington state says she shot her client twice in the head — because he was lousy at oral sex, according to reports. Marissa Wallen, 21, then allegedly stole her john’s wallet and gun, left him for dead and went on a $12,000 spending spree

A woman led a group of men who carried out a "brutal" attack on an 18-year-old accused of raping a teenager, the Old Bailey has heard. The body of Luke Harwood, of Havering, was found near Broadmead Fields in Woodford Green, east London, last May.

Two students were shot inside a Los Angeles middle school classroom Thursday morning and police arrested a female student suspect, authorities said.

The Ankit Saxena murder was meticulously planned by his girlfriend's mother, the probe has revealed. She had intentionally created a road rage like situation before killing the Delhi photographer.


AGRESSIONS SEXUELLES ET HARCÈLEMENT

Les prédatrices sexuelles : Isabelle Richer reçoit Franca Cortoni, psychologue et professeure de criminologie clinique, Université de Montréal.

À Toulouse, une jeune femme a été interpellée après avoir tenté de couper les parties intimes d’un homme qui refusait d’avoir une relation sexuelle avec elle. Après avoir menacé l’homme de lui couper le pénis, elle s’est saisie d’un couteau et a donné un coup au niveau des parties génitales.

La diva Mariah Carey n'a pas échappé à la vague d'accusations pour harcèlement sexuel qui déferle actuellement sur Hollywood et dans le monde. Une entreprise de sécurité personnelle menace de la poursuivre en justice pour harcèlement sur certains de ses gardes du corps.

Inconduite sexuelle au féminin: Un peu plus de 40 % des femmes québécoises auraient déjà essayé de contraindre un homme à avoir des relations sexuelles contre son gré, dévoile une des premières études à se pencher sur la coercition sexuelle au féminin.

Selon le Daily Mail, Alli­son Mack, qui jouait Chloe Sulli­van dans la série Small­ville, est une membre très haut placée d'une secte (...) qui marchande les femmes, les affame et les bat si elles ne ramènent pas assez « d'esclaves ». (...) elle aurait créé ce groupe dans le but d'en faire une orga­ni­sa­tion mondiale qui serait une « force pour le bien et une force fémi­nine contre le mal ». En tant qu'adjointe du fonda­teur, elle aurait ses propres esclaves.

Une femme qui a reconnu, en juin 2017, avoir «donné le feu vert» à son conjoint pour qu’il puisse agresser sexuellement leur gardienne veut maintenant retirer son plaidoyer de culpabilité.

A 2016 study released by UCLA found that women have collectively committed millions of sexual offenses against American men including rape, assault, coercion, and harassment. The pandemic of sexual violence committed by women caused the lead author of the study, Lara Stemple, to suggest that Americans rethink “long-held stereotypes about sexual victimization and gender.” Stemple previously produced a 2014 study stating that sexual victimization among men is “in many circumstances similar to the prevalence found among women.” Stemple’s work has focused on male victims of sex crimes and has criticized female-specific approaches to studying sexual violence, which often ostracize men who have suffered abuse. Stemple’s 2016 study found that a stunning 4.5 million American men have been forced to penetrate another individual at some point in their lives, which meets the legal criteria for rape. In 79.2% of these cases, the perpetrator was a woman.

Male victims of sexual harassment take to Reddit to share shocking stories of being publicly groped by women.

Former teacher Jessica Beraldin was given a six-month conditional sentence with 18 months probation Thursday after she pleaded guilty to sexually assaulting a student.

Democrat California Assemblywoman Cristina Garcia (D-Bell Gardens), the woman who has led the #MeToo charge against sexual harassment in the Golden State, is herself the subject of an investigation into her alleged sexual harassment and groping of a former male legislative aide.

Gayle Newland, 25, who was jailed for eight years in November 2015 after she fooled her friend into having sex by pretending to be a man. The bizarre case shocked when it emerged Newland wore a fake penis to sleep with the woman. 

Jury awards $65,000 to a convicted killer after ruling that a female prison worker turned him into her SEX SLAVE. Cordoba sued Silvia Pulido, a vocational instructor at the prison, accusing her of coercing him into sex acts in exchange for legal help 

A woman running to flip a Kansas congressional seat is ending her campaign after allegations surfaced that she had sexually harassed, and then fired, a former subordinate. Andrea Ramsey, 56, is a retired business executive who worked in the nonprofit sector before deciding to run for office as a Democrat.

Lestina Marie Smith, 18, who admitted to raping a 19-year-old man at knife-point has been spared jail by a judge. 

UCLA Shock Study: Women Have Raped 3.6 Million American Men

Top Ten Myths about Female Sex Offenders

‘How I was raped by two women’ He now moves around with the aid of crutches, and each time he visits the toilet to relieve himself, the scars on his manhood bring back the memories of how he suffered at the hands of three female rapists.

Brian is a survivor of domestic violence. He was regularly beaten by his partner - this is his story


FAUSSES ACCUSATIONS

Violence conjugale: conjoint faussement accusé. Nathalie Madore, de Jonquière, a plaidé coupable à une accusation de méfait public. Le juge lui a imposé 200 heures de travaux communautaires comme alternative à la détention.

Une mère de famille âgée de 30 ans, originaire de Pessac près de Bordeaux, a été placée en garde à vue pour dénonciation de faits imaginaires, relate Sud Ouest. En novembre dernier, elle avait déposé une plainte au commissariat contre son ex-mari qu’elle accusait d’avoir violé leurs jeunes enfants. Placé en garde à vue, celui-ci a nié en bloc. Et ce sont finalement les enfants qui sont passés aux aveux : ils avaient menti sur ordre de leur mère, et du compagnon de cette dernière.

La chimiste de Rimouski qui avait disparu de son domicile en mai dernier avant d’être retrouvée en Saskatchewan huit jours plus tard ne sera pas accusée de méfaits publics. Karine Major avait été retrouvée, sans son véhicule, en Saskatchewan. Sur place, elle aurait à ce moment déclaré avoir été enlevée, avant de se raviser. 

Jason McCullough, un ex-caporal de Valcartier, affirme que sa vie est « brisée » depuis qu’il a été faussement accusé de voies de fait sur sa conjointe. Un interminable calvaire qui a débuté lorsque sa conjointe de l’époque l’a faussement accusé de voies de fait et de menaces.

Deux individus avaient été placés sous mandat d'arrêt pour la séquestration et le viol d'une étudiante, qui prétendait avoir été droguée dans une discothèque de Bruxelles et ramenée dans un studio de Charleroi pour y être abusée par plusieurs hommes. Réentendue par le juge d'instruction, elle a reconnu qu'elle était consentante. Les deux suspects ont été libérés.

Un homme en prison. Un autre qui a fui la Grande-Bretagne… Et pourtant tout ce qui avait été raconté sur eux était faux. Jemma Beale, 25 ans, vient d’être condamnée pour parjure en Grande-Bretagne. Cette mythomane mettait en cause des hommes innocents dans des histoires de viols créées de toutes pièces.

Il y a trois mois, Mohamed Mehdi Ghanmiétait aux yeux de la police un présumé agresseur sexuel qu'il fallait bannir du campus de l'Université Laval. Aujourd'hui, la poursuite a abandonné l'accusation après avoir reçu de nouveaux éléments de preuve.

L'ex-Femen tunisienne Amina Sboui reconnaît avoir menti sur son agression.

À peine libéré des accusations de voies de fait et de menace qui pesaient contre lui, Pierre Turbide réalisait que sa victoire n’était que partielle en sortant de la Cour d’appel. Celui qui a fait quatre mois en détention préventive à la suite d’une troisième plainte pour violence conjugale déposée par son ancienne conjointe en 12 ans, se décrit comme une victime.

Accusé au criminel puis blanchi par le tribunal, un vétéran des Forces armées canadiennes atteint d’un trouble de stress post-traumatique poursuit son ancienne amie de cœur pour la somme de 84 000$, puisqu’il la tient responsable des accusations portées.

Une adolescente de 14 ans qui disait avoir été attaquée par deux individus jeudi soir alors qu’elle marchait sur l’avenue Aird, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, a finalement admis avoir inventé cette histoire lorsqu’elle a rencontré les enquêteurs

Une femme qui a fait semblant d’être kidnappée en publiant des photos et des vidéos troublantes sur Facebook fait maintenant face à la justice en Ohio.

Un père suspecté à tort par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) d'avoir abusé de sa fille de quatre ans intente une poursuite contre l'organisme et l'une de ses travailleuses sociales, qu'il accuse de laxisme, de mauvaise foi et de négligence grossière.

L’homme qui a passé cinq heures en cellule après qu’une adolescente eut fait une fausse déclaration de tentative d’enlèvement veut laver sa réputation et obtenir réparation. Glenn Baribeau affirme être resté profondément marqué par les événements du 14 mai. Cette journée-là, une adolescente de 13 ans déclarait avoir été victime d’une tentative d’enlèvement au Café Tudor, rue Champlain. L’affaire a connu un dénouement rocambolesque lorsque, neuf jours plus tard, l’adolescente a admis avoir tout inventé.

En mars dernier, l’unité d’élite du RAID interpellait un homme âgé de 36 ans, à son domicile. Il avait été accusé à tort par une jeune fille qui vient d’être condamnée pour « dénonciation calomnieuse » devant le tribunal pour enfants de Beauvais.

La police de Toronto a indiqué lundi que l'histoire voulant qu'un homme ait coupé avec des ciseaux le foulard islamique d'une jeune fille de onze ans, la semaine dernière, était non fondée. Aucune accusation ne sera par ailleurs portée contre la jeune fille.


Man, 26, has his conviction quashed after spending two years in jail after bombshell Facebook messages missed by police prove his innocence (...) Mr Kay said archived versions of the original messages – proving he had consensual sex with his accuser – were found by his sister-in-law, Sarah Maddison. 

Gov. Ralph Northam has signed legislation to provide nearly $3.5 million in compensation to the “Norfolk Four,” the U.S. Navy sailors who were wrongfully convicted and imprisoned for a 1997 rape and murder.

The man whose name and photo were connected to online racist death threats against a Calgary school board trustee candidate says not only did he not do it, but he dated the woman he's accused of targeting. (...) In an interview with CBC News, Amjad changed her story numerous times.

A key accusation which cost Patrick Brown the leadership of the Ontario Progressive Conservative Party – that he plied an underage high school girl with booze – is not true, CTV News now acknowledges.

Ross Bullock, was 38-years-old, when killed himself after his accuser, who cannot be named for legal reasons, accused him of rape. Bullock denied the accusations and had kept text messages between the two as evidence of consensual sexual intercourse.

Connor Fitzgerald, 19, spent almost three months in prison and lost his job after a woman accused him of assaulting her. (...) After things turned bitter between them, she sent a message to a pal saying: “I’m not just going to mess his life up, I’m going to ruin it lol.”

Tanisha Devlin, 19, who made a false rape accusation which resulted in a man being arrested. She maintained the allegations – which were completely made up – right up to the point of the matter going to a contested hearing.

A woman is facing a felony after claiming she was raped when really she was having an affair, according to the Benton County Sheriff’s Office. Arianda Hernandez-Lopez, 21, is accused of filing a false report with law enforcement.

19-year-old Breana Rachelle Harmon claimed in March that she had been abducted and raped by three masked black men. Two weeks after the alleged incident, when details of her story began to fall apart, Harmon admitted to making the whole thing up, staging a crime scene, and self-inflicting cuts and bruises to corroborate her story.

18-year-old Logan Huysman took to social media after her arrest, claiming that Burlington police sexually assaulted her. She even showed off bruises on her arms as proof. In response, Chief Brandon del Pozo released the bodycam footage which showed an impaired Huysman acting disorderly, assaulting police officers, and more.

Arman Premjee, 20, was accused of sexually assaulting a 19-year-old fellow student in her dorm room after meeting her at a nightclub. Security footage, however, showed the girl kissing Premjee, leading him out of the nightclub and making sexual gestures towards him.

A magistrate has scolded Allison Louise Reardon, a 45-year-old Boulder woman, for wasting police resources after she made up a sexual abuse allegation against an innocent Perth taxi driver.

La présidente de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), Tamara Thermitus, a continué d'intervenir « fréquemment » auprès du personnel pendant son congé de maladie, alors qu'elle n'était pourtant pas en mesure de rencontrer les enquêteurs du Protecteur du citoyen, soutient l'ombudsman indépendant dans un document déposé en cour.

Nikki Yovino, seen here with her attorney Mark Sherman, in Bridgeport Superior Court in March. Yovino is charged with second-degree falsely reporting an incident and tampering with or fabricating physical evidence.

Ontario Woman Must Pay $24,000 To Man She Accused Of Rape, After Losing Appeal.

Lesbian fantasist invented 15 rapes and sexual assaults which saw man jailed to get sympathy from girlfriends, court hears.

Amedical graduate's career is in ruins after he was convicted of indecently assaulting a woman he met on Tinder by grabbing her breasts during consensual sex. 

Soldier Sues False Rape Accuser for Millions. And Wins!

Some women use law as weapon for vengeance and personal vendetta and tend to convert consensual physical relations as an incident of rape may be out of anger and frustration after breakup...

The mother of a teenager who hanged himself after being subjected to rape allegations has committed suicide in the same way shortly after the anniversary of his death. The family of Karin Cheshire, 55, said she “could not see a future” without her son, Jay, whose body was found in a park near their home after being accused of rape. The rape complaint was withdrawn after two weeks but the claims were said to have deeply affected the 17-year-old and his family.

A woman led a group of men who carried out a "brutal" attack on an 18-year-old accused of raping a teenager, the Old Bailey has heard. The body of Luke Harwood, of Havering, was found near Broadmead Fields in Woodford Green, east London, last May. He was beaten after an 18-year-old woman accused him of rape. Emma Hall, 21, drove the victim and attackers to a location where he was "finished off". The court heard the 18-year-old woman had complained to the police about the alleged sex attack on her two years ago but she withdrew the allegation.

A BATTERED paperboy told last night how a vigilante spat in his face without warning before smashing his jaw apart in a savage street assault. A man attacked him over claims the 16-year-old had raped a schoolgirl. The crazed brute floored Dominic with a single punch and repeatedly beat him
about the head as he lay unconscious on the ground. Dominic — who has always protested his own innocence — was never charged over the sex attack allegations.

Accused of rape by a fellow student, Brian Banks accepted a plea deal and went to prison on his 18th birthday. Years later he was exonerated with the help of the California Innocence Project. 


VIOLENCE CONJUGALE

«Les femmes sont aussi plus violentes qu’avant, soutient le psychologue d’expérience, et ce n’est pas toujours une violence de résistance dans un contexte de terrorisme conjugal, loin de là.» 

Son ex-compagne a été condamnée en appel à cinq de prison, dont deux ferme, ce vendredi. En 2015, pour la sortie de son livre confession, nous avions rencontré Maxime Gaget, esclave, séquestré, torturé et humilié pendant plus d'un an.

Michelle Carter, une jeune femme de 20 ans qui avait poussé son petit ami au suicide, a été condamnée à deux ans et demi de prison (30 mois), dont 15 mois ferme.

Arrêtée à la mi-septembre pour avoir agressé son ex-mari, Flavia Higgs (42 ans) ne sera finalement pas poursuivie en justice. Le parquet a décidé d’abandonner les charges. (...) Comme la porte était fermée, il l’a forcée avec un tournevis. Cette incursion n’a pas plu du tout à Flavia. Comme elle l’a expliqué à la police, elle était en train de se masturber. Une empoignade s’en est suivie au cours de laquelle Flavia a frappé son ex au visage, ce qui lui a valu d’être arrêtée.

Un homme était tranquillement installé chez lui lorsqu’il a reçu la visite impromptue de quatre de ses maîtresses. Dès que la porte s’est ouverte, le don Juan a été projeté au sol. Selon Le Progrès, ses conquêtes l’ont ensuite roué de coups en l’insultant avec véhémence.

A week after she discovered the Tinder profile, after her boyfriend had fallen asleep, Emily Javier took out the sword and “began swinging and stabbing” at Lovell on March 3 around 2 a.m., she told police. When police showed up, Javier surrendered, covered in tears and blood, police said. “I was trying to kill him for cheating,” Javier later told police. “That was my purpose."

La comédienne Heather Locklear a été arrêtée dimanche soir à son domicile de Thousand Oaks, en Californie, pour violence conjugale. Elle aurait également poussé et frappé du pied les trois policiers venus l'interpeller.

Leigh Ann Sepelyak, 38 ans, a été arrêtée par le Service de police de Penn Hills, en Pennsylvanie, pour avoir mis le feu à son petit ami endormi avant de tenter de l’éteindre en lui lançant des seaux d’urine.

Il y a quelques mois, Catherine a tenté de poignarder son copain avec un ustensile de cuisine. Le regard sévère et les bras croisés, la jeune femme mâche compulsivement une gomme. Dans la pièce, une dizaine de femmes sont assises, comme elle, sur des chaises disposées en cercle. Toutes ont fait un geste violent qui les a menées ici, chez Option à Montréal.

Un homme de 45 ans est torturé, humilié et agressé par sa femme depuis dix ans. Toutefois, il l’aime tellement qu’il ne l’a jamais dénoncée à la police. Vendredi, il a failli y laisser la vie. Il a été séquestré dans sa maison et violemment agressé à coups de couteau. La police a dû forcer les portes pour le sauver. Son épouse a été arrêtée.

La candidate de la CAQ dans Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, a reçu 17 constats d’infraction en raison de stationnements illégaux en 2016-2017, pour des amendes totalisant 1473 $. En 2013, une plainte pour violence conjugale a également été abandonnée en raison d’une absence de preuve.

Oui, les femmes sont elles aussi capables de cogner, hurler, humilier. Mais le tabou est tel que personne n’ose en parler.

Rachael Biscoe sliced open her fiancé's scrotum with her diamond engagement ring after catching him on the phone to his lover has avoided jail. 

Jennifer Elowsky-Auger, the attorney for the Village of Milford and Milford Township has been charged with domestic assault and battery for allegedly hitting her husband.

Abigail Geiger attacked her husband’s genitals amid a bath-time feud at their Lititz, Pennsylvania. Police said that the man was hospitalized with “puncture marks and scratch marks to his genitals.”

Midori Kawamiya, a woman accused of a rampage through her husband’s violin collection, was arrested. The alleged victim is a former violinist who maintained a making and repairing workshop in Nagoya. He claimed that in total 54 instruments and 70 bows were damaged, including his own Amati, the value of which he places around 50m yen ($450,000).

Kirsty Hargreaves, an obsessive woman, has been jailed following a car chase with police – who were trying to help her boyfriend escape her clutches. She pursued a police car containing Michael Mowforth after he begged them to help him leave her.

Kathryn A. Mahoney allegedly punched boyfriend Ben Kebbell in the nose and stomach in a dorm at Fairfield University, Connecticut, when he suggested they stop seeing each other. After the assault, Kebbell took to Snapchat to update friends on his condition. He showed off his bloody and broken nose.

Becky Reid was starved and beaten to death as lesbian lover who subjected her to years of abuse is jailed for life.

'Glee' star Naya Rivera arrested, charged with domestic battery after allegedly hitting husband.

Stephanie Roberts downed booze and drugs before knifing her boyfriend has escaped time behind bars after a judge heard she had "integrity and charm".

Man fakes his death to help police catch wife in murder-for-hire plot.


TERRORISME

Rehab Dughmosh, une femme de Toronto qui fait face à plusieurs accusations liées au terrorisme, a refusé de se présenter à une comparution du tribunal.

Emilie König, figure de la mouvance jihadiste française détenue par les forces kurdes en Syrie, demande son rapatriement aux autorités françaises, "qui ont l'obligation de la juger", a déclaré son avocat.

Reality Winner, une jeune femme de 25 ans, accusée d’avoir transmis à un média des documents confidentiels d’une agence américaine de renseignement sur la Russie, a écrit dans une note vouloir «brûler la Maison Blanche».

Une adolescente belge de 14 ans, portée disparue depuis fin mai, suspectée d'avoir rejoint un groupe djihadiste en Syrie, a été arrêtée en Turquie avec son bébé qui venait de naître, a annoncé samedi le parquet de Bruxelles.

La compagne de Radouane Lakdim, le djihadiste qui a tué quatre personnes vendredi dans le sud de la France, a été inculpée mardi par un juge antiterroriste et provisoirement incarcérée, a annoncé une source judiciaire. Au terme de quatre jours de détention, Marine P., une jeune femme de 18 ans qui s'est convertie à l'islam, a été présentée à un magistrat à Paris qui l'a mise en examen (inculpée) pour «association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes», a précisé cette source.

At least two Canadian women and their children are among hundreds of “Daeshis” — or foreign ISIS families — held by Kurdish forces in temporary camps in northern Syria. A 22-year-old Montreal woman, whom the Star previously reported had escaped the terrorist group and surrendered to Kurdish forces, is among the teeming camp population, according to her mother and Canadian officials.

A record-high 137 women carried out suicide bombings in a year in which 4,310 people died in such attacks, according to a Tel Aviv University report.

A new report from the European Union has set off chilling alarm bells: More than 1,000 ISIS jihadi brides are expected to return to the West. And that includes Canada.

A female Arab terrorist aged 18, a resident of Bethlehem, arrived Thursday morning at the Rachel crossing near the city, and threatened to attack policemen and soldiers stationed there. Border Police officers subdued the terrorist and found a knife in her bag. She was arrested and taken for questioning.

Female Terrorist Captured at Shilo Hitchhiking Post.

A woman has stabbed a man in his sleep in an alleged Islamic State-inspired terrorist attack in Melbourne’s north.

In August, a Jakarta court jailed 28-year-old Dian Yulia Novi for seven-and-a-half years for plotting to carry out a suicide attack outside the Presidential Palace during the changing of the guard, an event that is popular with tourists and locals. 

A cell of radicalised French women guided by Islamic State commanders in Syria was behind a failed terrorist attack near Paris’s Notre Dame Cathedral.

Three women dressed in burqas have been shot dead by police after launching a stabbing attack at a police station on the Kenyan coast.

Three women accused of mounting the first all-female terror plot in the UK have appeared in court. Mina Dich, 43, her daughter Rizlaine Boular, 21, and Khawla Barghouthi, 20, were charged in relation to the alleged planning of a suspected knife attack in Westminster.

The Islamic State militant group (ISIS) has deployed dozens of female suicide bombers as it fights to hold onto Mosul, in what could be one the largest cases of women carrying out suicide operations in battle. Thirty-eight women have detonated suicide explosives to target civilians and enemy forces in the northern Iraqi city in the past month

Sixteen women, including a 16-year-old German girl who ran away from home, have been arrested in Mosul as Iraqi forces recaptured the northern city from the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL, also known as ISIS).

More than 930 people have left Germany to join ISIL in Syria and Iraq in recent years, according to estimates by the BfV domestic intelligence agency. About 20 percent of them are women. Minors account for about 5 percent of the total number, of which half are female, it estimated.

The number of French women joining the ranks of the Islamic State group in Iraq and Syria is on the rise, Women now make up more than a third (35 percent) of French citizens travelling to Iraq and Syria to join the Islamic State (IS) group

A man and woman have been found guilty of plotting a "devastating" terror attack in the UK using a homemade bomb. Food factory worker Munir Mohammed, 36, from Derby, and pharmacist Rowaida El-Hassan, 33, from north-west London, also exchanged messages about ricin.

A surge in the number of white and female suspects has pushed up the number of terror related arrests in the UK to a record high, official figures have revealed. It was also revealed that 58 of those held were female - the highest number on record.

Terrorist organization Islamic State trained three women, one Dutch and two Belgian, to commit terrorist attacks in Europe, a Belgian ISIS member arrested in Syria revealed during questioning.

A Minnesota woman whom prosecutors said set fires at a Minnesota university out of anger because of U.S. military actions overseas was charged with terrorism after she allegedly tried to assist a terrorist organization last year. Tnuza Jamal Hassan, 19, was charged in federal court for attempting to provide material support to Al Qaeda, lying to the FBI and arson.

A 27-year-old woman has been arrested at Heathrow Airport on suspicion of plotting a terror attack.

Two women suspected of plotting a terrorist attack in southern Russia’s Rostov region have been sentenced to nine and fifteen years behind bars.

The Tunisian Ministry of the Interior announced yesterday that the national guard dismantled a female only terrorist cell composed of six young women in Al Mnihla in north eastern of Tunisia. 

A combination of family ties, the desire to avenge ill-treated loved ones and economic distress is driving some young Kenyan women into the arms of Somali terrorist group Al Shabaab.

Israel's Security Agency, the Shin Bet, revealed on Monday that it arrested two female citizens accused of collaborating with ISIS in order to carry out a deadly terror attack inside Israel.


AUTRES CRIMES

Le commis du Provi-Soir où se sont rendus Athena et ses collègues a affirmé que « de 30 à 40 jeunes » venaient chaque jour faire leur tour sur l'heure du dîner. Les petits vols à l'étalage y sont fréquemment observés, «surtout chez les filles», remarque l'employé.

Deux hommes et une femme ont été arrêtés à la suite d’une introduction par effraction et des vols de véhicules survenus au cours des derniers jours à Mont-Laurier, dans les Laurentides.

Une femme recherchée à Sherbrooke pour vol à l’étalage.

Elle gifle un policier... qui lui répond avec son poing.

Les suspects, un homme et une femme, sont entrés dans le supermarché Métro. Un agent de sécurité du commerce a vu l’homme dissimuler de la nourriture dans son manteau. Il a tenté de l’interpeller, mais le suspect a refusé de collaborer avec l’agent de sécurité. C’est alors que la femme a poussé l’agent et l’homme l’a mordu. Les deux suspects ont pris la fuite à pied.

Une femme offrant un service de comptabilitéà des entreprises aurait fraudé pour environ 350 000 $ afin de jouer aux machines à sous de type vidéo poker, a rapporté la Régie intermunicipale de police Richelieu/Saint-Laurent (RSL).

Une jeune femmeâgée dans la vingtaine a été arrêtée pour cruauté animale dans le secteur de Limoilou à Québec, jeudi, après avoir été dénoncée par des internautes.

La femme dans la cinquantaine, qui est sous mandat d’arrestation depuis le 15 novembre dernier, fait face à 18 chefs d’accusations de fraude, survenues dans des restaurants de la région de Québec.

Une dame a été victime d’une entrée par effraction à son domicile de la rue Nancy à Saint-Jérôme, jeudi vers 23 h, et elle a par la suite été arrêtée par les policiers pour production de cannabis à des fins de trafic.

Les enquêteurs sont à la recherche de deux suspects, un homme et une femme, qui ont lancé des cocktails Molotov sur le commerce.

La Section enquêtes collisions du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) recherche une suspecte d’un délit de fuite avec blessés survenu le 21 juin dernier dans le secteur du Marché Central. La dame recherchée a blessé une femme qui promenait son bébé dans une poussette.

Une adolescente de 14 ans a été arrêtée mardi par la police de Brantford, au sud-ouest de Toronto. Elle est accusée d’avoir proféré des menaces contre une école secondaire des États-Unis.

Les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) demandent l’aide du public afin d'identifier trois suspects impliqués dans des événements de vol simple survenus dans l'arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Le premier suspect est une femme dans la cinquantaine qui a les cheveux et les yeux bruns. Le deuxième suspect est aussi une femme aux cheveux bruns avec une forte stature.

Les deux suspects rôdent autour des caisses de la boutique et surveillent les actions de la caissière. La première suspecte réussit à se faufiler derrière le comptoir et vole plus de 3500 dollars en argent comptant, un téléphone intelligent et une imprimante de marque Zebra.

Les enquêteurs de la Section prévention et sécurité urbaine du Service de police de la Ville de Montréal demandent l’aide du public afin d’identifier et de localiser un homme et deux femmes en lien avec une agression armée survenue le 6 août dernier vers 3 h 45 sur la rue Papineau, près de la rue Sherbrooke.

La femme est recherchée pour agression armée. Elle était parmi les personnes qui manifestaient devant le Palais de justice de Montréal. Elle a agressée un journaliste.

Sonia Abbruzzo, une résidante de LaSalle est soupçonnée d'avoir volé au moins 2,5 millions en menaçant de petites entreprises.

Shiva Ashkani, une femme résidant à Brampton en Ontario, qui se faisait passer pour une infirmière, et qui a mal injecté du Botox à ses victimes, a été déclarée coupable.

Même si sa fortune était estimée à 10 millions de dollars américains en 2016, Iggy Azalea s’est habituée à vivre à crédit. Après avoir omis de payer entre 269 000 $ US et 391 000 $ en impôts pour 2015 et 2014, la rappeuse australienne a contracté une dette de tout près de 300 000 $ US auprès d’American Express. La compagnie de cartes de crédit a donc lancé une poursuite contre elle.

La mairesse démocrate de Nashville a démissionné mardi après avoir plaidé coupable dans le cadre d'un scandale lié à une liaison extraconjugale avec le chef de sa sécurité. (...) Mme Barry, 54 ans, a plaidé coupable mardi devant la justice pénale à un chef d'accusation de vol de biens supérieurs à 10 000 dollars, selon un communiqué du bureau du procureur.

Une femme qui aurait simulé plusieurs grossesses dans les dernières années a de nouveau sévi, a appris TVA Nouvelles. La femme, qui dit s’appeler Barbara Bienvenue, aurait fait croire à un homme de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, qu’il allait devenir père, ce qui n’est finalement jamais arrivé.

Geneviève Comtois, une infirmière de Laval a reconnu avoir volé des doses de morphine et de Dilaudid pendant environ 10 mois avant de se faire prendre, parce que ces médicaments l’aidaient­­­ à dormir.

Une femme de la région de Laval qui se disait naturopathe vient d'être reconnue coupable d'avoir exercé illégalement la psychothérapie et d'avoir usurpé le titre de psychothérapeute. Marie-Micheline Corbin, qui offrait ses services sur sa page Facebook, a été dénoncée par un citoyen en 2015, puis coincée par une agente d'investigation, qui l'a consultée en prétendant souffrir de dépression.

Une femme de Lévis a été accusée, samedi matin, de supposition de personne, après avoir passé deux ans et demi à travailler pour Desjardins sous une fausse identité. Solange Crevier, 54 ans, a été congédiée de l’entreprise VIA Rail, en 2013, où elle occupait un poste de directrice au département de l’informatique, à la suite d’allégations de fraude dont les sommes avoisinent 200 000 $.

Renée Cyr, une résidente des Laurentides risque de perdre son chalet d’une valeur de plus de 250 000 $ où elle se rendait à bord d’un hélicoptère pour prendre soin d’une plantation de pot.

Adriana Ionescu, une docteure exerçant à Dollard-Des Ormeaux, vient d’écoper de six semaines de suspension pour avoir attesté qu’un de ses patients était en état de vendre sa maison alors qu’elle ne l’avait ni évalué ni même informé de la demande d’attestation.

Myriane Fortier-Côté, une jeune femme de 26 ans passera les six prochains mois derrière les barreaux pour son implication dans un réseau qui aurait fourni de la drogue aux détenus de la prison de Saint-Jérôme en utilisant les bacs à linge sale d’établissements de santé de la région.

Stéphanie Fryer, une chauffarde saoule, qui a blessé une adolescente de 13 ans lors d’une série de collisions au volant d’une Cadillac de luxe, pourrait s’en sortir avec de la prison les fins de semaine.

Éliane Gamache Latourelle: une femme vivant à crédit et croulant sous les dettes, qui a laissé des associés et des clients déçus et désenchantés par la « fausse représentation » dont ils s'estiment victimes.

L'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye a été condamnée par un tribunal de Séoul à 24 ans de prison dans le procès du retentissant scandale de corruption qui avait entraîné sa chute l'année dernière.

Melinda Kazandjian, une jeune conductrice qui a foncé à plus de 135 km/h sur une maison de l’ouest de l’île de Montréal et causé pour 350 000 $ de dommages a finalement reconnu son crime, pour lequel elle sera condamnée à la fin de sa maîtrise en droit. (...) La collision a été brutale. Le véhicule s’est encastré dans la résidence, détruisant même l’escalier qui menait à l’étage. « Fort heureusement, le couple qui habitait là avec ses enfants de 2, 4 et 6 ans était déjà à l’étage », a expliqué l’avocate de la poursuite. Si Mme Kazandjian doit attendre plusieurs mois avant d’écoper d’une sentence, c’est qu’elle termine présentement une maîtrise en droit en Californie, a expliqué son avocat Dylan Jones.

Victime d’une fraude de 1,4 million $, un homme d’affaires de Boucherville est furieux que son ancienne comptable et amie, Brigitte Laflamme, puisse déjà profiter d’une semi-liberté, après avoir purgé seulement huit mois des quatre ans de prison dont elle avait écopé.

Lyne Larocque, une psychoéducatrice qui demandait à des patients en dépression de remplacer la prise de médicaments par de l’hypnose et des produits homéopathiques, a été radiée temporairement. Elle se dit aussi hypnothérapeute et naturopathe.

Trois perquisitions ont été menées dans différents bâtiments de Trois-Rivières et Nicolet, incluant une garderie en milieu familial. La propriétaire de la garderie située à Trois-Rivières, Cynthia Marceau Laflamme, 44 ans, a été arrêtée et accusée de possession de stupéfiants en vue d'en faire le trafic.

Isabelle Lagacé, cette jeune Québécoise arrêtée pour avoir tenté d'importer une importante quantité de cocaïne en Australie, écope de sept ans et demi de prison. 

À l’époque où la vérificatrice générale (VG) Guylaine Leclercétait au privé, sa boîte de juricomptables a offert un voyage à une haute gradée chez un très bon client: l’Autorité des marchés financiers, dont elle s’apprête aujourd’hui à scruter les pratiques. De 2004 à 2010, Guylaine Leclerc a obtenu pour 5,23 M$ en contrats sans appels d’offres avec l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour sa boîte Leclerc Juricomptables inc.

Une ex-vice-présidente de la firme Roche pourrait être radiée à vie par l’Ordre des ingénieurs après avoir plaidé coupable lundi de participation à un système de partage des contrats publics à Boisbriand. France Michaud a reconnu par la voix de son avocate avoir participé à la collusion à Boisbriand de 2002 à 2009.

Ariane Mignolet, la nouvelle commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale, se retrouve dans une situation inusitée : elle renonce à trois enquêtes pour éviter les apparences de conflit d’intérêts.

Une escorte de Vancouver arrêtée à l'aéroport Montréal-Trudeau en provenance du Rwanda avec 7,7 kg d'héroïne a été condamnée à une sévère peine de 15 ans de pénitencier. Serena Khavita Narinesingh, qui n'a cessé de mentir aux policiers, puis au jury pendant le procès, n'était pas une «simple mule naïve», a conclu le juge.

Une préposée aux soins à domicile a reconnu s’être offert du luxe, dont une Mercedes et des bijoux dispendieux, en dépouillant de 54 000 $ une octogénaire malade dont elle devait s’occuper. Nancy O’Donoughue a soutiré pas moins de 36 000 $ en deux mois du compte bancaire d’une aînée atteinte de la maladie d’Alzheimer dont elle prenait soin. Elle a notamment dépensé plus de 18 000 $ en achats de luxe. Elle a aussi effectué des avances d’argent pour 18 000 $, peut-on lire dans le résumé conjoint des faits, déposé au dossier de la cour.

Le ministère des Affaires municipales demande au village de St-Guy dans le Bas-Saint-Laurent de congédier sa directrice générale, qui continuait de gérer la municipalité même si elle avait été reconnue coupable d’abus de confiance lorsqu’elle était directrice du village voisin. La preuve avait démontré qu’Andrée Ouellet, alors qu’elle était directrice de St-Médard, avait attribué plusieurs contrats municipaux à la compagnie de transport qu’elle possédait avec son conjoint. Elle avait également donné un contrat de réfection de la Salle de l’âge d’or à son frère en évitant un appel d’offres public.

Tolga Suatac, Michelle Perna et Robert Mancini, âgés de 45 à 53 ans, sont accusés aux États-Unis d’une fraude de type « annuaire ». De 2009 à 2014, ils auraient fait « des milliers » de victimes, expliquent les autorités américaines dans la demande d’extradition déposée au palais de justice de Montréal.

Le décès de la matriarche du clan Rizzuto, dont les funérailles auront lieu samedi, marque la fin d’une époque pour la mafia montréalaise, estiment des experts du crime organisé. (...) « Elle a vécu une vie typiquement mafieuse. Elle n’a jamais fréquenté d’autres cercles sociaux. »

Mélina Roberge, l’une des deux Québécoises arrêtées en Australie pour trafic de cocaïne, a plaidé coupable.

Une ex-administratrice d’une école anglophone d’Ottawa a été accusée de vol de plus de 5000 $.

Kathleen St-Germain, âgée de 45 ans, a été accusée de vol mercredi, puis relâchée avec promesse de comparaître devant les tribunaux le 12 avril prochain.

Omnipraticienne à Montréal, la Dre Rajni Saksena a plaidé coupable à deux chefs d’infractions devant le Collège des médecins du Québec. Une dame de 47 ans a perdu l’usage partiel de ses jambes et garde de graves séquelles après une surdose de lithium, un médicament qui avait été prescrit par le médecin. «Elle a pris une partie de ma vie, confie la patiente dont l’identité est protégée. Je vis dans la douleur constante.»

Obdulia Sanchez, une Californienne de 18 ans, a été arrêtée après qu'elle eut causé un accident mortel impliquant sa sœur de 14 ans.

Paul Sarrazin, le maire de Sainte-Cécile-de-Milton, a porté plainte auprès de la sureté du Québec jeudi après qu’une femme ait appelé l’Union des Municipalités du Québec et menacé d’engager un tueur à gages pour le faire abattre.

La Dre Danielle Serra pourrait être radiée de façon permanente pour ne pas avoir fourni le dossier médical et le lieu de consultation de son patient. Elle « a un comportement inquiétant, un comportement d’une grande désinvolture, irresponsable. »

Linda Shendall-Kalman, une travailleuse sociale, a été reconnue coupable d'avoir publié sur Facebook des messages détaillant les déboires financiers d'un client, puis d'avoir embauché ce dernier pour exécuter des travaux paysagers en échange de ses services. Elle s'en est tirée sans période de radiation, mais a écopé d'une amende de 6500$ et d'une réprimande.

Une femme de Duncan, en Oklahoma, passera deux ans derrière les barreaux après s'être reconnue coupable d'inceste mardi. Patricia Ann Spann, 45 ans, était mariée à sa fille biologique de 26 ans, Misty Velvet Dawn Spann. Pendant l’enquête, les policiers ont découvert que Particia Ann Spann n’en était pas à son premier cas d’inceste. Elle s'était mariée avec son fils biologique de 18 ans en 2008. Le mariage avait également été annulé deux ans plus tard, à la demande du fils.

Les enquêteurs de la Section des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) demandent l’aide du public afin de localiser Sophie Tardif Loiselle et Kristian Robitaille, recherchés pour une série de crimes commis à Montréal, Saint-Eustache, Longueuil et Mirabel.

Six mois après son entrée en fonction, sa nouvelle présidente, Tamara Thermitus, est déjà visée par trois plaintes pour abus d'autorité, mauvaise gestion et manque de respect envers le personnel.

Le contenu d'une mystérieuse «boîte de cuir brun» saisie par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) au domicile de l'ancienne directrice du financement du Parti libéral du Québec (PLQ), Violette Trépanier, fait l'objet d'un litige devant les tribunaux pour déterminer si son contenu est protégé par le secret professionnel entre avocat et client. La boîte en question, dont le contenu a été scellé par la cour immédiatement après la perquisition, contenait notamment un document décrit ainsi dans les notes policières : «feuille blanche [d']explication concernant contribution illégale.» 

Catherine Trickey, la mairesse de Brownsburg-Chatham, reconnaît avoir contrevenu à la loi en attribuant plusieurs contrats publics avant d’en informer le conseil municipal, mais elle affirme l’avoir fait pour le bien de la Ville.

Un Montréalais s’est dit encore traumatisé par sa virée d’horreur dans l’autopatrouille de l’ex-policière Stéfanie Trudeau, alias matricule 728, pendant laquelle il aurait été blessé, insulté et menacé d’être jeté en prison.

L’ex-matricule 728 a rigolé plus d’une fois quand un cycliste qu’elle a arrêté il y a cinq ans a dénoncé devant le Comité de déontologie policière son attitude agressive et vulgaire.

L’ex-policière Stéfanie Trudeau a essuyé un nouveau blâme en déontologie mardi pour une intervention qui remonte à 2012, au cours de laquelle elle avait maltraité un citoyen.

Les quatre citoyens arrêtés de façon musclée par la policière Stéfanie Trudeau, connue sous le nom de «Matricule 728» en octobre 2012, obtiennent 75 000$ en compensation de la part de la Ville de Montréal en vertu d'une entente hors cour.

À Sherbrooke, une conductrice de 34 ans a été condamnée mercredi à purger 45 week-ends en prison ainsi qu’à une interdiction de conduite de deux ans.

Mélissa Villeneuve a causé des blessures à Chantal Gagnon et à sa mère lors d’un accident survenu sur la rue Providence, dans l'est de Sherbrooke.

Le Service de police de la Ville de Montréal recherche un homme et deux femmes qui auraient commis une agression armée, le 6 août, vers 3 h 45, sur la rue Papineau, près de la rue Sherbrooke. Pendant le trajet, l'homme projette la victime au sol et la maintient dans cette position. Les femmes la frappent ensuite avec un «objet contondant» le blessant sévèrement à la tête, à la main gauche, aux jambes et au corps.

Deux jeunes femmes ont été blessées dans une bagarre survenue au centre-ville de Montréal. Au cours de la bagarre, les femmes de 23 et 26 ans sont passées à travers la vitrine du restaurant, faisant une chute de deux étages.

Une conductrice a perdu la maîtrise de son véhicule et percuté la galerie d’une résidence située sur la route 105, à Chelsea. Selon la Sécurité publique de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, l’alcool est en cause.

La nouvelle gouverneure générale Julie Payette a fauché mortellement une femme de 55 ans au Maryland en juillet 2011. Après une enquête qui a duré huit mois, les policiers ont conclu à un accident et elle n’a pas été accusée, rapporte le Toronto Star.

Les forces policières de Colorado Springs sont activement à la recherche d’une femme qui aurait déféqué à répétition sur le gazon d’une pauvre famille. (...) Les enfants de Budde auraient aperçu la femme en pleine action et seraient allés avertir leur mère.

Elle refuse que sa fille voit son père : une mère jugée à Coutances.

Neuf mois de prison ferme pour l'ex-candidate FN ayant comparé Taubira à un singe.

Un automobiliste de 37 ans qui sortait de son véhicule stationné a été blessé lorsqu'il a été percuté par une automobile dont la conductrice a ensuite pris la fuite.

Deux détenues qui avaient fui lundi une prison d’Edmonton, en Alberta, ont été appréhendées moins de 24 heures plus tard.

Un ancien propriétaire d'une résidence pour personnes âgées de Montréal, qui se serait évadé de prison en Haïti pendant le séisme, s'est servi de trois femmes pour importer de la cocaïne au Québec en provenance d'Haïti. C'est ce qu'entend démontrer la poursuite au procès pour complot et importation de cocaïne de Dejean Victor et de son ex-conjointe, Merlande Dont, qui s'est ouvert hier à Montréal.

Une enseignante de l’Indiana fait face à des accusations reliées à la drogue après que des élèves l’aient surprise, mercredi, en train de consommer de la cocaïne avant de donner un cours.

La cour d'appel de Caen a confirmé vendredi la peine prononcée à l'encontre d'une habitante de Potigny qui n'a pas respecté les droits de visite du père de ses deux enfants, âgés de 7 et 8 ans. La jeune femme a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve de deux ans.

Après une prise de contact sur un forum virtuel, le couple avait invité une jeune Française psychologiquement vulnérable à venir accoucher au Québec afin de s'approprier l'enfant, en échange d'argent.

La Sûreté du Québec demande l’aide de la population afin d’identifier une femme suspectée d’avoir commis des vols d’essence au cours des derniers mois à Vaudreuil-Dorion, en Montérégie.

La Sûreté du Québec demande l’aide de la population afin de retrouver une femme recherchée en lien avec une fraude survenue le 13 mars dernier. Dans un commerce de Montréal, secteur Anjou, la suspecte aurait acheté, avec une carte de crédit frauduleusement obtenue appartenant à une personne de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, de la marchandise pour plus de 7 000$.

La Sûreté du Québec demande l’aide de la population afin de retrouver une femme qui serait reliée à une série de fraudes survenues depuis le mois de janvier dans les villes de Chicoutimi, Trois-Rivières, Repentigny et Laval.

Les policiers du poste de la MRC de Montcalm de la Sûreté du Québec demandent l’aide de la population afin de retracer une femme qui aurait commis des voies de fait à l’égard d’une cliente, dans un commerce de restauration rapide de la rue Saint-Isidore à Saint-Lin-Laurentides.

La Sûreté du Québec demande l’aide de la population afin de retrouver une femme recherchée relativement à des fraudes et un vol d’identité commis au cours des derniers mois en Montérégie.

La Sûreté du Québec demande l’aide de la population afin de retrouver une femme recherchée relativement à une importante fraude survenue dans une institution financière, en décembre 2014.

Recherchées par la justice.


A woman in eastern Ontario is facing numerous charges after taking part in a protest against a lecture by a controversial Toronto professor. Police say a 38-year-old woman was arrested near Queen's University in Kingston Monday evening. She's charged with mischief, assaulting police, possession of a weapon for a dangerous purpose and for carrying a concealed weapon.

Sarah Brown, 27, hit her victim twice when he turned his back on her in what was described as a ‘vicious and unprovoked’ attack. Prosecutor Ashanti-Jade Walton said he was left with a v-shaped wound to the side of his head that needed stitches. However, Brown, an estate agent, was spared jail after saying she had anger management problems and issues with alcohol.

Suzy Cairns, a woman in Scotland who shot cellphone video of herself in a sex act involving her pet dog and whipped cream has pleaded guilty to two counts of possessing pornography. 

An arrest warrant for felony possession of a controlled substance has been issued for actress Rose McGowan, who is one of dozens of women who accused Harvey Weinstein of sexual misconduct.

Wanted on a province-wide warrant as of March 16, 2018. Jolina Madeliene Rothrock is wanted for two counts of driving while prohibited. 

A Dallas assistant district attorney was fired after she drunkenly insulted and threatened an Uber driver, then said police officers the driver summoned would believe her side of the story and “f— you up.” In a flash, Jody Warner’s intoxicated tirade — recorded by the driver and shared widely — made the Dallas prosecutor the latest example of someone with a very public job who was suddenly humbled after demeaning a blue-collar worker.

A 22-year-old woman was charged with participation in a riot with property damaging exceeding $1,500 and inciting others to riot, which are felonies. She was also charged with two misdemeanor counts of damage to property and disorderly conduct.

Judge Won't Let Ex-Fox News Star Keep Secret Her Feminism Book Was Ghostwritten by a Man.

A naked woman wielding a pool cue chased a female customer around a pool hall at a bar in Washington state, according to a video taken earlier this month.

An anonymous mother used breast milk to make brownies for her kid’s school bake sale, and she doesn’t understand why people are disgusted by it.

When Miami Judge Jorge Rodriguez-Chomat did not receive the level of respect he deserved, he made it clear who was in charge. He was reviewing Penelope Soto's case, a teenager caught in possession of Xanax, and was ready to explain to her the consequences of her actions when she quickly made matters worse.

The Cary man who was found unresponsive in his McHenry County Jail cell committed suicide amid overwhelming financial stress caused by court-ordered child support payments. Thomas Doheny, 51,  was working to reduce the $20,000 monthly child support payments to his ex-wife, which he could not afford,




Message d'un ancien élève

$
0
0
J'ai récemment partagé avec vous ce messageécrit pas un ancien élève et qui m'avait profondément touché. Ben voilà qu'un autre remet ça. Ils ne se connaissent pas du tout, ne fréquentaient même pas la même école, alors les deux événements sont complètements indépendants l'un de l'autre. Contrairement au précédent qui est à l'université, celui-ci est beaucoup plus jeune, il est seulement en secondaire 2. J'ai même déjà parlé de lui ici, sur ce blogue, dans un de mes bilans annuels. Je l'avais surnommé Johnny.

Encore une fois, il s'agit d'un message qui me touche profondément et je tenais à le publier ici:





Viewing all 5478 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>