Je jasais de tout et de rien avec une enseignante que j'apprécie beaucoup hier et elle m'a raconté un anecdote des plus hallucinants.
Comme elle est la plus âgée et la plus expérimentée de l'école (et qu'elle a une solide tête sur les épaules), c'est elle qui hérite de la job de "remplaçante" quand le directeur s'absente. Et, me raconte-t-elle, il s'est absenté pendant plusieurs semaines à la fin de la précédente année scolaire.
Elle se retrouva donc à participer à une réunion avec des directions d'école et des bureaucrates de la commission scolaire et ils discutaient de l'organisation des écoles pour l'année scolaire suivante: nombre de classes, réaménagements, groupes combinés, etc. Or, les seules considérations qui étaient mises de l'avant par ces gens étaient des considérations budgétaires: c'est-à-dire, essentiellement, comment s'y prendre pour entasser le plus d'élèves possible dans le moins de classes possible pour sauver un salaire de prof ici et là.
Ahurie par ce qui se déroulait sous ses yeux, ma collègue prit la parole et dit: "Mais que faites-vous de l'intérêt des enfants?"
Vous savez ce que la principale directrice administrative lui a répondu?
"Arrête de penser comme un prof!"
Révélateur, n'est-ce pas?
C'est ça, des commission scolaires. Ne venez pas les faire chier avec des conneries comme l'intérêt des enfants. C'est pour les profs ce genre de considérations débiles... elles, ce qui les intéresse, ce sont les colonnes de chiffres.
Point.
Comme elle est la plus âgée et la plus expérimentée de l'école (et qu'elle a une solide tête sur les épaules), c'est elle qui hérite de la job de "remplaçante" quand le directeur s'absente. Et, me raconte-t-elle, il s'est absenté pendant plusieurs semaines à la fin de la précédente année scolaire.
Elle se retrouva donc à participer à une réunion avec des directions d'école et des bureaucrates de la commission scolaire et ils discutaient de l'organisation des écoles pour l'année scolaire suivante: nombre de classes, réaménagements, groupes combinés, etc. Or, les seules considérations qui étaient mises de l'avant par ces gens étaient des considérations budgétaires: c'est-à-dire, essentiellement, comment s'y prendre pour entasser le plus d'élèves possible dans le moins de classes possible pour sauver un salaire de prof ici et là.
Ahurie par ce qui se déroulait sous ses yeux, ma collègue prit la parole et dit: "Mais que faites-vous de l'intérêt des enfants?"
Vous savez ce que la principale directrice administrative lui a répondu?
"Arrête de penser comme un prof!"
Révélateur, n'est-ce pas?
C'est ça, des commission scolaires. Ne venez pas les faire chier avec des conneries comme l'intérêt des enfants. C'est pour les profs ce genre de considérations débiles... elles, ce qui les intéresse, ce sont les colonnes de chiffres.
Point.