Vous vous souvenez de Mme Champagne? C'est celle qui a écrit que le Bonhomme Carnaval est un symbole sexiste et patriarcal et que les duchesses constituent son harem. Si vous avez manqué ça, allez lire son texte tout de suite. Ça vaut le détour.
Évidemment que c'est confrontant. C'est une évidence. Quiconque cherche à changer un règlement ou une convention est nécessairement en état de confrontation avec le statu quo. Cela étant dit, une confrontation n'est pas nécessairement mauvaise, certaines sont plutôt nécessaires et souhaitables. Mais ça n'en reste pas moins une confrontation.
Le problème n'est pas que cette jeune femme soit croyante. De nombreux policiers ont été croyants avant elle. Mon père a fait carrière dans la SQ, il a été enquêteur aux homicides (qu'on appelait les crimes contre la personne à l'époque) et à ce jour, il est convaincu que Dieu existe, que nous descendons d'Adam et Ève et que Jésus est un personnage historique qui a véritablement fait des miracles.
Non satisfaite de s'être couverte de ridicule avec ses obsessions multiculturalistes, Mme Champagne va maintenant descendre encore plus pas en nous servant ses arguments féministes.
Sauf si elles veulent participer à un concours de beauté, c'est bien ça? Dans ces cas-là, vous ne vous gênerez pas pour dicter aux femmes ce qu'elles peuvent porter ou pas.
UNE FEMME A LE DROIT D'AVOIR TOUT CE QU'ELLE VEUT!
La "belle diversité" est toujours une "force"? Toujours?
Ben voilà que Mme Champagne monte à nouveau aux barricades. Cette fois-ci, à la défense de cette jeune femme musulmane qui souhaite devenir la première policière voilée du Québec.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Mme Champagne n'a pas peur du ridicule. En fait, on dirait qu'elle adore s'y prélasser comme un cochon dans la fange.
Extraits de son nouveau texte:
(...) Tout d’abord, tu énonces le fait que de porter le voile et de vouloir être policière est confrontant. J’ai lu et relu ton texte et je ne comprends toujours pas ce qui t’a amené à cette affirmation.
Évidemment que c'est confrontant. C'est une évidence. Quiconque cherche à changer un règlement ou une convention est nécessairement en état de confrontation avec le statu quo. Cela étant dit, une confrontation n'est pas nécessairement mauvaise, certaines sont plutôt nécessaires et souhaitables. Mais ça n'en reste pas moins une confrontation.
Le cas de cette jeune étudiante en technique policière est un cas patent de confrontation. Présentement, les policiers québécois ne portent pas de signes religieux. En fait, ils n'en ont jamais portés. Depuis la fondation des corps policiers, il a toujours été impossible de savoir à quel dieu croit un policier simplement en le regardant. C'est ainsi que fonctionne notre société qui valorise la séparation entre l'église et l'état.
Cette jeune femme veut changer cette tradition. Elle veut abolir cette convention. Elle veut qu'un policier puisse modifier l'uniforme afin d'afficher son appartenance religieuse. C'est une confrontation importante. Majeure. Si vous refusez de le voir, Mme Champagne, alors soit vous êtes complètement ignare ou vous faites preuve d'une extraordinaire mauvaise foi.
Je me suis arrêtée à cette question que tu poses à la jeune femme: comment pourrez-vous me convaincre que la loi commune est plus importante pour vous que la loi de votre Dieu ?
Le problème n'est pas que cette jeune femme soit croyante. De nombreux policiers ont été croyants avant elle. Mon père a fait carrière dans la SQ, il a été enquêteur aux homicides (qu'on appelait les crimes contre la personne à l'époque) et à ce jour, il est convaincu que Dieu existe, que nous descendons d'Adam et Ève et que Jésus est un personnage historique qui a véritablement fait des miracles.
Le problème n'est pas non plus l'ordre d'importance que cette jeune femme attribue aux lois religieuses et aux lois séculaires. Si on demandait à mon père lesquelles sont les plus importantes, je soupçonne qu'il répondrait que les lois de son dieu priment. Il a pourtant consacré sa carrière à faire respecter les lois séculaires. Cela peut paraître contradictoire, c'est certainement le cas pour moi. Mais pas pour lui. Mon père a été un policier intègre, honnête, juste et efficace. On peut être un ardent croyant et être un excellent policier.
Alors quelle est la différence entre mon père et cette jeune étudiante en techniques policières?
Simple. Mon père n'est jamais allé travailler avec un crucifix dans le cou. L'idée ne lui a probablement jamais même traversé l'esprit. Il n'a jamais même parlé de religion dans le cadre de ses fonctions. Mon père comprenait que ses croyances religieuses devaient être confinées à sa vie privée. Il comprenait que lorsqu'il revêtait son uniforme vert de la SQ, il devait projeter une image de justice et d'impartialité.
Mon père a toujours été un croyant, mais il n'a jamais été un fanatique.
Justement, comment pourrait-elle le prouver? Avez-vous des idées à lui suggérer? Parce que moi je n’en vois aucune. Juste le fait de lui poser la question démontre que vous doutez déjà de ses capacités en tant que policière. C'est ce qu'on apelle avoir un préjugé.
Peut-être que de lui faire passer un test, comme le proposent certains politiciens, pourrait vous réconforter? Vous savez ce test qui est censé nous rassurer sur les valeurs des autres, des étranges...sauf que cette jeune femme est née ici, et ça, j’imagine que ça fait encore plus peur, c’est encore plus «confrontant».
On devine ici que Mme Champagne, en bonne multiculturaliste, considère que le fait de s'opposer au port de signes religieux par les policiers est "raciste". Selon elle, les gens qui s'y opposent le font par xénophobie, parce qu'ils ont "peur" des "étrangers".
Et comme tous les multiculturalistes, Mme Champagne est complètement à côté de la plaque.
Le principe fondamental dont il est question ici est la séparation de l'église et de l'état. Le policier est un symbole de notre système de justice, il est le représentant de la loi. Il est absolument fondamental qu'il soit impartial, juste et neutre sur tout le reste dans ses gestes et dans son apparence. Il ne doit pas afficher son appartenance à un parti politique, à une idéologie ou à une religion. Il ne doit manifester aucun parti pris. C'est absolument crucial. L'idée de neutralité est au coeur même du concept de justice.
Ce n'est pas parce que cette jeune femme est musulmane ou descendante d'immigrants qu'on s'oppose au port du voile. C'est tout simplement parce qu'on s'oppose à tout signe religieux par des policiers. On s'y opposerait aussi ferment s'il s'agissait d'un catholique blanc qui veut intégrer un crucifix à son uniforme.
Ça n'a strictement rien à voir avec le racisme et une telle tentative de faire dérailler le débat en diffamant son adversaire est une tactique honteuse qui doit être dénoncée.
(...) En tant que femme, je dois aussi te dire Sophie, que suis un peu tannée de me faire dire comment m’habiller, ou comment ne pas m’habiller. Et je ne suis pas la seule. Il y a aussi ces étudiantes «carrés jaunes», l’affaire du burkini en France, les agentes de bord d’Air Canada, et bien sûr les femmes musulmanes et j’en passe.
Non satisfaite de s'être couverte de ridicule avec ses obsessions multiculturalistes, Mme Champagne va maintenant descendre encore plus pas en nous servant ses arguments féministes.
Permettez-moi tout d'abord de vous avouer que je n'ai pas pu m'empêcher de me tordre de rire en lisant son premier argument. Mme Champagne est "tannée" de se faire dire "comment s'habiller"? Celle-là même qui a consacré tout un article à faire la morale aux duchesses du Carnaval de Québec et en les décrivant comme des putes exploitées par le patriarcat misogyne?
Alors si je comprends bien, Mme Champagne est en faveur de la liberté des femmes de s'habiller comme elles le souhaitent SAUF quand il s'agit d'un concours de beauté, c'est bien ça? Dans ce cas-là, la liberté des femmes ne s'applique plus.
Délirant.
De plus, l'argument du sexisme est totalement ridicule dans le cas qui nous intéresse. L'uniforme n'est pas seulement exigé des policières, il l'est également des policiers. Or, une exigence qui est imposée également aux hommes et aux femmes ne peut pas être sexiste.
Mais voilà, aux yeux d'une féministe fanatique comme Mme Champagne, exiger qu'un homme porte un uniforme est correct, mais exiger qu'une femme le fasse est monstrueux et sexiste.
Comme dans tout le reste, c'est deux poids, deux mesures.
En tant que femme, je ne commencerai certainement pas à dicter aux autres femmes ma charte vestimentaire pour que je me sente moins «confrontée» dans mon quotidien de femme blanche privilégiée.
Sauf si elles veulent participer à un concours de beauté, c'est bien ça? Dans ces cas-là, vous ne vous gênerez pas pour dicter aux femmes ce qu'elles peuvent porter ou pas.
Quelle hypocrite!
En plus, tu demandes à la jeune femme de choisir entre sa carrière et sa religion. Com’on Sophie, on est en 2018, une femme a bien le droit d’avoir tout ce qu’elle veut? Pourquoi la faire choisir? Où décèles-tu une incompatibilité? En quoi c’est confrontant?
UNE FEMME A LE DROIT D'AVOIR TOUT CE QU'ELLE VEUT!
Hallucinant.
Voilà le coeur même de l'idéologie féministe. Le fait de naître avec un vagin signifie qu'on a LE DROIT d'avoir TOUT CE QU'ON VEUT! Le DROIT!
Et quiconque ose s'y opposer est un misogyne sexiste. Et si la princesse en question est issue d'un quelconque groupe minoritaire, ben tu es raciste et xénophobe en plus.
Sauf s'il s'agit d'un concours de beauté. La liberté absolue des femmes ne s'étend pas jusque là, apparemment.
Je n'aime pas insulter les gens. J'essaie de m'en tenir à démolir leurs opinions et leurs idées sans avoir recours aux attaques personnelles. Mais là, sincèrement, ça prend des efforts titanesques pour ne pas le faire... il y a des limites à être aussi con.
Personnellement, je pense que nos institutions devraient refléter la belle diversité qui fait notre force et que chacun.e devrait s’y retrouver. Ne pas porter de signes religieux n’est pas garant de la neutralité, et par le fait même, en porter ne veut pas dire un bris de cette neutralité. C’est DANS la tête que ça se passe, pas SUR la tête. La GRC l'a compris en 1991!
La "belle diversité" est toujours une "force"? Toujours?
Ridicule.
Surtout lorsqu'il est question d'idées.
Certaines idées sont mensongères, fausses et stupides. On n'a pas à se mettre à les valoriser sous prétexte que "la diversité" est une "force".
Un cours de géographie ne sera pas rehaussé parce qu'on y inclut un chapitre sur la théorie de la Terre plate.
Un cours de paléontologie ne sera pas amélioré parce qu'on y traite de la Genèse.
Un cours de médecine ne sera en rien enrichi si on y intègre un volet sur l'homéopathie.
Un cours d'astronomie ne sera pas plus pertinent si on se met à y traiter d'astrologie.
Les idées stupides et fausses n'ont pas à être promues sous prétexte que la diversité est une force.
Le plus bel exemple de cela sont les religions. Les affirmations qu'elles font à propos de l'univers, de l'histoire et de la moralité ont été discréditées sans relâche. Elles ne méritent pas l'aura de respectabilité qu'elles s'approprient. Elles doivent bien sûr être tolérées dans la vie privée au nom de la liberté, mais pas dans la fonction publique.
Si cette jeune femme veut devenir policière, elle devra enlever son foulard islamique.
Tout comme mon père enlevait son crucifix.
Et moi, si je crois qu'Elvis est la réincarnation du messie, qu'il pouvait changer la farine en cocaïne, qu'il est maintenant mon ami invisible et qu'il est capable de lire dans mes pensées, ça ne me donnera pas le droit de porter une version de l'uniforme policier avec des paillettes, des souliers en suède bleus et des pantalons éléphant.
Il n'y a pas de racisme ou de sexisme là-dedans.