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Une "explosion" de cas de pédophilie?

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Marie-Claude Malboeuf signe un article sur les tentatives de leurre d'enfants pas des pédophiles.

Après ce papier abominable qu'elle avait écrit à propos du harcèlement sexuel au travail, permettez-moi de m'attendre au pire.



Explosion?

Fait avéré ou sensationnalisme féministe misandre? C'est ce que nous allons voir...

L'exploitation sexuelle par ordinateur mobilise de plus en plus les policiers québécois. De 2011 à 2015, le nombre de cas de leurre d'enfant a triplé comparativement aux cinq années précédentes.

Les corps policiers ont alors rapporté 1312 cas au ministère de la Sécurité publique, contre 401 de 2006 à 2010. Les données de 2015, qui viennent d'être rendues publiques par le Ministère, font état de 372 cas.

Trois remarques en réaction à ceci:

1- Si j'ai bien compris, Mme Malboeuf nous apprend qu'un plus grand nombre de policiers est mobilisé pour enquêter sur des cas de prédateurs pédophiles. J'en suis ravi! Plus ces salopards seront étroitement surveillés, plus nos enfants seront en sécurité et moins la société aura peur de son ombre. Tout le monde gagne. Bref, excellente nouvelle.

2- Lorsque Mme Malboeuf parle de "cas", parle-t-elle d'allégations? De plaintes? D'enquêtes en cour? De cas confirmés? D'arrestations? Pas clair. Pourtant, la distinction est très importante. Malheureusement, tout au long de cet article, Mme Malboeuf demeurera plutôt vague. Pourquoi vous pensez?

3- Il est intéressant de remarquer une certaine manipulation des chiffres de la part de Mme Malboeuf. En effet, pour arriver à parler "d'explosion" et de nombre de cas "triplés", elle regroupe les résultats par tranches de 5 ans. Il faut bien avouer que si elle se contentait de parler seulement des chiffres les plus récents qui ont été rendus publics, la nouvelle est beaucoup moins sensationnelle. 372 cas sur une population de 8,2 millions de personnes, c'est assez peu, surtout s'il ne s'agit que d'allégations. 

(...) Certains des accusés les plus récents étaient enseignants, éducateurs en garderie, animateurs de camp de jour, ou encore entraîneurs de basketball ou de hockey mineur. Avant leur arrestation, ils n'avaient en général jamais été soupçonnés ou accusés d'avoir commis un crime.

Combien d'enseignants?

Combien d'éducateurs en garderie?

Combien d'animateurs de camp de jour?

Combien d'entraîneurs de baseball ou de hockey?

Pourquoi Mme Malboeuf choisit-elle de ne pas chiffrer? Se pourrait-il qu'elle tente, encore une fois, de donner l'impression que la situation est plus désastreuse?

Ce faisant, elle renforce la méfiance et les préjugés négatifs dévastateurs que subissent les hommes qui travaillent auprès des enfants. Elle contribue à faire planer un monstrueux doute sur des gens innocents qui se dévouent pour le bien-être des jeunes en les associant à une infime minorité de détraqués déviants.

C'est complètement inacceptable.

(...) L'infraction de leurre d'enfant a été créée en 2002. En 2012, on l'a assortie de peines minimales. Et en 2015, on a augmenté les peines. Les coupables sont désormais passibles de 1 à 14 ans de prison.

J'en suis ravi.

(...) Plus de 98 % des internautes qui leurrent des enfants sont des hommes. « Lorsqu'une femme est impliquée, c'est souvent comme complice. Ou certaines ont pu séduire un garçon en ligne en lui demandant de se dévêtir pour filmer la scène et faire de l'extorsion », précise le professeur de criminologie Francis Fortin.

Je ne peux pas m'empêcher de me questionner à propos de ce pourcentage. En effet, comme je l'ai mentionné à maintes reprises sur ce blogue, les femmes pédophiles existent et elles sont plus nombreuses que ce que l'on croit:








Alors, à la lumière de tout cela, que faut-il penser de ce pourcentage qui frôle le 100%?

Serait-ce que les prédatrices préfèrent approcher leurs victimes en personne plutôt que via l'Internet?

Serait-ce que les victimes masculines portent moins souvent plainte? Et lorsqu'ils le font, sont-ils moins pris au sérieux?

Le tabou entourant les victimes masculines est-il plus grand? 

Que se passe-t-il exactement?

De toute évidence, Mme Malboeuf s'en balance. Diaboliser les hommes, une fois de plus, lui convient parfaitement.


Loin de moi l'intention de banaliser des crimes aussi abominables que l'agression sexuelle d'enfants. En fait, j'ai du mal à imaginer un crime qui me révolte et m'enrage plus que celui-là. 

Cela étant dit, regardez ces chiffres. 

Seulement 52 cas dans toute la région de Montréal? C'est-à-dire sur une population de plus de 4,1 millions d'habitants? 

C'est ça l'explosion?

C'est pour des chiffres aussi bas qu'on se permet de diaboliser tous les hommes du Québec et de nous traiter tous comme des prédateurs potentiels?


Quand on regarde les deux dernières années, on constate que la "hausse" est une "baisse"! 

Vous appelleriez ça une "explosion", vous?

Comprenons-nous bien: un seul cas est un cas de trop et je me réjouis que les effectifs policiers soient augmentés pour piéger ces dangereuses crapules. J'applaudis les peines plus sévères. Je suis entièrement d'accord pour qu'on fasse de la prévention et qu'on sensibilise les jeunes. Je le fais moi-même auprès de mes élèves et de mes fils.

Mais ces chiffres ne justifient ABSOLUMENT PAS le climat de paranoïa généralisé qui existe à l'égard des hommes, particulièrement envers ceux qui travaillent auprès des enfants.

Cette paranoïa est une abomination qui détruit des vies. Et en publiant un article aussi biaisé, Mme Malboeuf s'en rend complice.

La paranoïa misandre qui pèse sur les hommes existe et la souffrance qu'elle cause est bien réelle. J'en parle dans mon livre et j'en ai amplement parlé sur ce blogue:
















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