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Solutions féministes

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Le scandale baptisé Ghomeshigate entourant cet animateur de radio anglo-canadien bat son plein et ne semble pas s'essouffler, bien au contraire. La suspensions de deux députés du PLC n'a fait que jeter de l'huile sur le feu. L'un des résultats de ces événements est cette immense vague de confessions de victimes de viol sur Twitter. La dernière fois qu'on a vu un phénomène semblable, c'est à l'époque où Nathalie Simard avait rendu son histoire publique.

Évidemment, on ne peut qu'applaudir cette démarche. Le fait d'exprimer quelque chose qu'on garde pour soi comme un secret honteux depuis des années est excellent pour l'équilibre psychologique et la santé mentale. De plus, cela peut être bénéfique aux autres victimes qui souffrent en silence. Le fait de voir des gens qui ont survécu à des agressions et qui ont réussi à s'en sortir constitue un message d'espoir aux victimes récentes qui ne voient pas la lumière au bout du tunnel.

Malheureusement, tout n'est pas rose dans tout ça et à travers cette démarche positive et constructive, on entend la vipère du sexisme et de la misandrie s'immiscer insidieusement dans le débat. Et évidemment, personne ne dénonce ces propos discriminatoires par peur d'être taxé de misogyne ou d'ami des violeurs. C'est toujours le même cirque.

Mais revenons aux sources. Il y a tout d'abord le congédiement de cet animateur de radio. Je trouve cela extrêmement troublant parce qu'il ne s'agit, à ce stade-ci, que d'allégations parfois anonymes, rien de plus. La police commence à peine son enquête et personne n'e encore vu l'intérieur d'un palais de justice. Or, n'a-t-on plus ce principe fondamental appelé la présomption d'innocence? Ce que cela signifie, c'est que toute personne doit être considérée innocente jusqu'à preuve du contraire. Pourquoi donc congédier le bonhomme? Interrompre temporairement son émission, d'accord, ça peut se justifier. Mais le crisser dehors?

Le cas des députés libéraux, lui, est encore pire. Dans ce cas-là, il n'est même plus question d'allégations ou d'accusations, mais de simples RUMEURS. En effet, les femmes qui auraient été victimes de harcèlement sexuel ont refusé de porter plainte ou même d'être identifiées! Malgré tout, Trudeau suspend les deux députés. Il ne les congédie pas, parce qu'il ne le peut pas. Un chef de parti n'est pas l'employeur des députés. Mais il les suspend du caucus et contribue à anéantir leur réputation sur la place publique, ce qui n'est guère mieux.

Pour ce qui est de la couverture médiatique de ces événements et de ce qui a suivi, elle dérape souvent et est teintée d'une extraordinaire malhonnêteté. Les élucubrations des commentateurs viennent renforcer la perception populaire que SEULES des femmes peuvent être victimes d'agressions sexuelles et que SEULS les hommes s'en rendent coupables. Ce qui est, en passant, totalement faux.

Les propos idiots prononcés sur les ondes de la radio et de la télé sont trop nombreux pour qu'on en dresse la liste. Je vais me limiter, en guise d'exemple, à un article publié dans Le Devoir sous la plume de Josée Blanchette parce qu'on y trouve toutes les habituelles idioties en un seul endroit.

Voici donc quelques extraits de son article:

«Une question demeure en suspens: pourquoi les femmes se taisent, même dans un état de droit où l’égalité et l’émancipation font partie des idéaux à atteindre au même titre que la fin des GES d’ici 2100? Depuis Ève, le sexe faible est coupable de susciter le désir, voilé ou non, marié ou pas, vierge ou plus tout à fait… Si cette pulsion sexuelle emprunte des formes plus perverses ou agressives, les femmes n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes, au fond, semble leur souffler une société demeurée victorienne en sous-main. L’époque deDownton Abbey n’est pas si lointaine. Si ces femmes hésitent à parler, c’est qu’elles savent instinctivement qu’elles vivent toujours dans un monde où sexe, pouvoir et patriarcat vont encore main dans le gant.»

La malhonnêteté de ce paragraphe est tout simplement ahurissante. Premièrement, il est faux de dire que toutes les femmes se taisent, ce qui est particulièrement apparent dans le contexte actuel de ce raz-de-marée de confessions publiques. Certaines femmes se taisent, c'est vrai. Mais pas toutes.

Mme Blanchette nous sert alors l'argument féministe habituel: la société PATRIARCALE aux moeurs dignes de l'époque victorienne blâme les victimes d'agression plutôt que les agresseurs. Cette affirmation est complètement ridicule. Notre société est gouvernée par des lois qui rendent clairement toute forme d'agression sexuelle ILLÉGALE et CRIMINELLE. Les agresseurs qui sont trouvés coupables de ce crime sont PUNIS et son passibles d'emprisonnement. De plus, il leur est interdit de s'approcher ou d'entrer en contact avec leur victime. C'est ÇA, la vérité, n'en déplaise à Mme Blanchette.

Nous ne vivons absolument pas dans une société qui considère le viol comme normal ou qui blâme les victimes. AU CONTRAIRE! Nous vivons dans une société ou une ALLÉGATION ou encore pire, une simple RUMEUR est suffisante pour qu'un type perde sa job, avant même que l'enquête policière ait le temps de débuter et, comme dans le cas des deux députés libéraux, sans même qu'un plainte soit déposée! Concrètement, ce que cela signifie, c'est que dans des cas d'allégation d'agression ou de harcèlement sexuel d'un homme contre une femme, ces dernières sont IMMÉDIATEMENT crues sur parole sans qu'aucune autre preuve ne soit nécessaire. Pour les hommes qui sont la cibles de ces allégations, la présomption d'innocence n'existe plus et leur réputation est immédiatement traînée dans la boue. Dans l'opinion publique, ils sont immédiatement considérés comme coupables.

Finalement, ce qui est peut-être l'aspect le plus cruel et le plus monstrueux de l'argument de Mme Blanchette, c'est que lorsqu'elle se lamente que toutes les femmes se taisent, ce qui est faux, elle ne semble pas voir que ceux qui se taisent VRAIMENT, ce sont les hommes. Normal, puisqu'aux yeux des féministes, dans leur petit patriarcat imaginaire, seules les femmes peuvent être des victimes. Dans toute cette vague de confessions publiques sur les médias sociaux, combien d'hommes avez-vous lus ou entendus? Ben oui, aucun, comme c'est étrange.

Pour Mme Blanchette, ce que cela signifie, c'est tout simplement que les hommes ne sont jamais victimes d'agressions sexuelles, évidemment. Or, cela est complètement faux. Mme Blanchette serait sans doute étonnée d'apprendre que beaucoup d'hommes sont victimes d'agressions sexuelles et elle tomberait carrément en bas de sa chaise en apprenant que dans de nombreux cas, les agresseurs sont... DES FEMMES! Mais ça, on n'en entend jamais parler, pas vrai? La véritable honte, le vrai silence, il est là. Et elle en est la complice.

Ceux qui ne parlent pas, ce ne sont pas les femmes, ce sont les hommes. Ils ne disent rien, ils ne dénoncent jamais, ils ferment leur gueule et souffrent en silence. Pire, la plupart des hommes sont tellement imbibés des foutaises féministes dans lesquelles ils baignent depuis la naissance qu'ils ne croient même pas eux-mêmes qu'il est possible pour une femme de les agresser. Et même lorsqu'on les agresse, ils ne croient pas que c'est une agression. Surtout quand l'agresseur est une femme. Dans ces cas-là, personne, absolument personne, ne prend l'agression au sérieux. Même pas la victime!

Oui, des femmes peuvent violer des hommes. Et plusieurs le font. Mais on n'en entend JAMAIS parler dans les médias. Pourquoi? Pour plusieurs raisons. Premièrement, les hommes n'en parlent pas. La honte est trop grande et ils se font répéter depuis leur plus jeune âge qu'ils doivent être "forts" et qu'ils doivent cesser de se plaindre. Fais un homme de toé! Take it like a man! Deuxièmement, le discours féministe veut nous faire croire que les hommes veulent toujours baiser avec tout ce qui bouge, ils sont donc toujours considérés comme consentants. Troisièmement, les gens pensent que la présence d'une érection signifie que l'homme est consentant. Or, cet argument est aussi imbécile que si on affirmait qu'une femme dont le vagin est lubrifié est consentante. Quatrièmement, dans certains cas, le viol d'un homme n'est même pas légalement considéré un viol selon la définition très étroite de la loi! Cinquièmement, les hommes qui parlent savent que leur dénonciation sera reçue avec moqueries et incompréhension. C'est ça la vraie vie. C'est ça que les féministes refusent de voir. Et si elles le voient, elles s'en fichent éperdument.

Il est également intéressant de noter que dans son texte, Mme Blanchette confie avoir été victime à deux reprises. Dans le premier cas, dit-elle, elle n'était âgée que de 15 ans et il s'agissait d'un prof de philo de 30 ans son aîné. Voilà une histoire d'une grande tristesse qui mérite d'être racontée. J'applaudis son courage de la partager avec nous. Évidemment, si les faits rapportés sont véridiques, les agissements de ce bonhomme sont complètement illégaux et, selon les lois existantes, il s'agit de pédophilie, une offense reconnue et punie par la loi. Je l'encourage donc à poursuivre sa démarche et à porter plainte à la police. Ce serait un bel exemple à donner aux autres victimes qui se taisent.

La deuxième fois, dit-elle, elle a été «le jouet consentant d’un psychopathe, manipulateur, menteur et voleur de petite notoriété, il y a quelques années. Ce pervers narcissique était célébré par les médias (même des chroniqueurs d’expérience n’y ont vu que du feu) et il a usé de son mythe pour hypnotiser plus d’une outarde.» Ce cas-ci diffère du premier puisque, si je comprends bien, Mme Blanchette était alors d'âge majeur. Cela ne rend pas la chose plus morale ou éthique que la première, mais d'un point de vue légal, ce n'est plus la même chose.

Ce que j'aimerais demander à Mme Blanchette, c'est ceci: Croit-elle que seuls les hommes sont capables d'être des pervers? Seuls les hommes sont narcissiques? Les femmes ne sont jamais psychopathes, ni manipulatrices? Seuls les hommes se servent de leur charme pour "hypnotiser" les pauvres femmes sans défense? Les femmes ne font jamais ça, pas vrai? Les hommes ne sont jamais naïfs et ne se font jamais manipuler par des femmes cruelles et narcissiques, c'est bien ça?

Ce n'est pas ce qu'elle dit clairement, mais c'est le message qui se dégage de son texte, surtout à la lecture de la suite. En effet, Mme Blanchette sombre ensuite dans le délire féministe habituel, déguisé en recherche de solutions:

«Une chose est certaine: l’équilibre entre les sexes, la justice en matière de relations intimes, ne se rétablira en partie qu’au prix d’un retour sur nos pratiques libertines et une solide éducation des garçons.»

Je n'ai pas envie de commenter cette allusion aux pratiques libertines, à part pour dire que ce que sous-tend cette affirmation, c'est que le libertinage ne se fait qu'aux dépends des femmes et que les hommes en sortent toujours gagnants, ce qui est une affirmation absolument stupide, fausse, sexiste et sans le moindre fondement.

Là où elle dépasse vraiment les bornes, c'est quand elle parle de sa SOLIDE ÉDUCATION DES GARÇONS. Tout le sexisme, tous les préjugés et toute la misandrie de Mme Blanchette sont là, dans ces mots. Ses préjugés sont plus ou moins cachés dans le reste du texte, mais ici, ils éclatent au grand jour. Pour Mme Blanchette, le problème, ce sont les garçons et les hommes. TOUS les hommes. Ils sont TOUS potentiellement dangereux, TOUS de possibles prédateurs, TOUS des agresseurs dans l'âme qui n'attendent que leur chance pour frapper et abuser d'une pauvre petite femme innocente et naïve. Ce sont EUX le problème. Ce sont eux qui doivent être SOLIDEMENT ÉDUQUÉS afin d'éradiquer le fléau à la source! Si on ne les éduque pas, ils ne seront jamais capables de distinguer le bien du mal, ni d'agir correctement. Leur nature est sombre et dangereuse. Il faut les éduquer, les domestiquer, leur apprendre à se comporter comme des êtres civilisés.

Voilà ce qu'engendre inévitablement le dogme féministe: la PEUR et la HAINE des hommes. Ça crève les yeux ici, on l'a en pleine gueule.

Ce que Mme Blanchette et les féministes comme elles ne comprennent pas et refusent de voir, c'est que PERSONNE ne devrait être victime d'agression sexuelle, POINT FINAL. Le sexe de la victime n'a absolument AUCUNE importance, pas plus que pour d'autres crimes violents comme les vols qualifiés, les voies de fait ou les meurtres.

Et que ça leur plaise ou non, les faits sont clairs: les hommes ne sont pas TOUS des violeurs. Et les agresseurs ne sont pas toujours des hommes.

Et puis tenez, puisqu'on est dans les confidences, je vais vous conter un truc que j'ai très rarement raconté. Quand j'étais étudiant à l'université, je devais avoir 20 ans, une fille qui était dans un de mes cours m'a invité chez elle. J'aimais beaucoup cette fille. Je la trouvais vraiment jolie et il me semblait que nous avions beaucoup en commun. Cette invitation était donc inespérée pour moi. Sauf qu'une fois que je suis entré chez elle, vous savez ce qu'elle m'a dit?

«Viole-moi.»

Carrément. Comme ça. En ces mots.

Selon la définition féministe d'un homme, vous croyez sans doute que je me suis rué sur elle, que j'ai déchiré sa petite culotte et que je l'ai sauvagement baisée, pas vrai?

Ben non, Mme Blanchette. Ses mots ont eu le même effet sur moi qu'une douche d'eau glacée. J'étais dégoûté. Je ne l'ai même pas touchée. Et je ne suis jamais retourné chez elle. Pourtant, je suis un homme tout ce qu'il y a de plus hétérosexuel et ma libido était au sommet de sa gloire à cette époque. Mais l'idée même d'agresser une femme, la simple mention du mot "viol" m'a complètement repoussé. Même si, de toute évidence, elle était consentante et que ça n'aurait donc pas été un viol. Pas grave. Turn off total.

Et voilà la logique féministe qui disjoncte: Does not compute... Does not compute... Does not compute...



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