Si vous aviez le choix entre prendre position dans un conflit, soit à la défense d'une petite municipalité qui tente de protéger ses citoyens ou plutôt, pour défendre les intérêts d'une compagnie pétrolière qui essaie de se remplir les poches sur le dos de tout le monde, de quel côté vous placeriez-vous?
Oui, je sais, moi aussi. Mais notre bon gouvernement libéral, lui, a d'autres priorités dans la vie:
La petite municipalité de Ristigouche Sud-Est, en Gaspésie, a eu beau contacter directement le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, pour solliciter son aide, Le Devoir a appris que Québec n’interviendra pas dans le dossier de la poursuite intentée par la pétrolière Gastem. Faute de moyens pour se défendre, elle en est réduite à lancer une campagne de financement afin de mener la bataille judiciaire.
(...) La situation est la suivante: Ristigouche Sud-Est est sous le coup d’une poursuite intentée en août 2013 par l’entreprise Gastem, en raison de l’adoption d’un règlement sur la protection de l’eau potable, qui a bloqué les projets d’exploration de la pétrolière. Selon le libellé de la requête déposée en Cour supérieure, la municipalité «a outrepassé ses pouvoirs en créant de toutes pièces une nuisance par la prohibition d’une activité d’exploration ne présentant aucun inconvénient sérieux et n’étant aucunement susceptible de porter atteinte de quelque manière que ce soit à la santé publique ou au bien-être de la communauté».
L’entreprise, présidée par l’ancien ministre libéral Raymond Savoie, réclame 1,5 million de dollars en guise de remboursement des investissements, qu’elle dit avoir effectués en vue d’un projet de forage. Elle ne souhaite toutefois pas poursuivre les travaux dans ce secteur. Elle a même cédé ses permis d’exploration à l’entreprise Pétrolia.
Pour Ristigouche Sud-Est, la somme réclamée est tout simplement démesurée. Il faut savoir que le budget total de la municipalité pour 2014 se chiffre à 275 000$. «Nous n’avons même pas les moyens de nous rendre au bout du procès», a déclaré lundi François Boulay.
Mis au fait de la situation dans laquelle se retrouve la municipalité, le ministre Moreau a refusé de rencontrer le maire.
(...) Confrontée à un véritable cul-de-sac financier, la municipalité est forcée de lancer ce mardi une campagne de financement pour «contrer la poursuite de la pétrolière Gastem», a appris Le Devoir. Celle-ci vise un objectif de 225 000$. Différents maires du Québec doivent d’ailleurs profiter de l’occasion pour donner leur appui au maire Boulay.
C'est ainsi que fonctionne un cerveau libéral. Aider une compagnie pétrolière est un bon investissement pour sa propre carrière! Comme Savoie, on peut espérer y être éventuellement engagé à gros salaire. Après tout, c'est pour ça qu'on va en politique, pour réseauter, se faire des amis puissants et décrocher le gros lot!
On peut crosser les citoyens tant qu'on veut, ce sont des paillassons et ils vont continuer à voter pour nous quoi qu'on fasse.
On peut crosser les citoyens tant qu'on veut, ce sont des paillassons et ils vont continuer à voter pour nous quoi qu'on fasse.