Voilà un point de vue pas banal du tout:
«De quoi parle-t-on ici?», se demande Roger Tassé, le père de la Charte canadienne des droits et libertés, au sujet du projet de charte des valeurs de Québec. «On parle d'une prohibition qui en fin de compte est assez minime. Elle ne défend pas la pratique de la religion musulmane ou de toutes les autres religions. [La charte des valeurs] dit simplement: "Lorsque vous occupez un poste ou une fonction gouvernementale, vous ne pouvez pas vous présenter avec le voile ou des signes ostentatoires."»
Les citoyens conservent le droit de penser ce qu'ils veulent, de croire en leur Dieu et de le vénérer en toute liberté en dehors de leurs heures de travail, estime-t-il. «Pour moi, la limite est assez minime.»
(...) De nombreux observateurs semblent tenir pour acquis que cette mesure serait jugée anticonstitutionnelle, contraire à la Charte canadienne des droits et libertés.
(...) Roger Tassé trouve intéressante l'idée de déclarer de manière solennelle la laïcité de l'État. Selon lui, elle est déjà implicite dans les chartes québécoise et canadienne des droits puisque les gouvernements s'interdisent de faire de la discrimination fondée sur la religion ou le sexe. Mais, ajoute-t-il, les législateurs ne l'ont pas clairement affirmé et le temps est peut-être venu de le faire.
Contrairement à l'opinion exprimée par la Commission des droits de la personne du Québec, il croit que le gouvernement québécois peut légitimement espérer que sa charte des valeurs sorte gagnante d'un «combat des Chartes» si elle était contestée devant les tribunaux.
«De quoi parle-t-on ici?», se demande Roger Tassé, le père de la Charte canadienne des droits et libertés, au sujet du projet de charte des valeurs de Québec. «On parle d'une prohibition qui en fin de compte est assez minime. Elle ne défend pas la pratique de la religion musulmane ou de toutes les autres religions. [La charte des valeurs] dit simplement: "Lorsque vous occupez un poste ou une fonction gouvernementale, vous ne pouvez pas vous présenter avec le voile ou des signes ostentatoires."»
Les citoyens conservent le droit de penser ce qu'ils veulent, de croire en leur Dieu et de le vénérer en toute liberté en dehors de leurs heures de travail, estime-t-il. «Pour moi, la limite est assez minime.»
(...) De nombreux observateurs semblent tenir pour acquis que cette mesure serait jugée anticonstitutionnelle, contraire à la Charte canadienne des droits et libertés.
(...) Roger Tassé trouve intéressante l'idée de déclarer de manière solennelle la laïcité de l'État. Selon lui, elle est déjà implicite dans les chartes québécoise et canadienne des droits puisque les gouvernements s'interdisent de faire de la discrimination fondée sur la religion ou le sexe. Mais, ajoute-t-il, les législateurs ne l'ont pas clairement affirmé et le temps est peut-être venu de le faire.
Contrairement à l'opinion exprimée par la Commission des droits de la personne du Québec, il croit que le gouvernement québécois peut légitimement espérer que sa charte des valeurs sorte gagnante d'un «combat des Chartes» si elle était contestée devant les tribunaux.