Extrait de cet article de Richard Le Hir:
Il y a des fois où, devant une situation grotesque, on reste tellement interloqué que les deux bras nous en tombent. C’est exactement la réaction que j’ai eue en apprenant la nouvelle de l’attribution du portefeuille des relations internationales à la députée libérale de L’Acadie et ancienne journaliste de Radio-Canada Christine St-Pierre, celle-là même qui, le 24 septembre dernier, avait eu la grossièreté d’envoyer ch... la première ministre Pauline Marois en plein débat à l’Assemblée Nationale.
Apparemment, pas davantage Philippe Couillard que ses conseillers ne se sont souvenus de cet événement lorsqu’est venu le temps de former le Conseil des ministres. En tout cas, c’est la grâce qu’on leur souhaite, car si tel avait été le cas et qu’ils avaient malgré tout décidé de passer outre à cet écart de conduite impardonnable pour quiconque est appelé à exercer des fonctions diplomatiques, il faudrait sérieusement s’interroger sur leur manque total de jugement et de sens de l’État.
(...) J’en profite pour vous remettre ici en ligne l’article que j’avais écrit au sujet de ce dérapage au moment où il s’est produit.
(...) Car ils sont jolis les Libéraux! Excusez-moi, j’aurais dû employer le féminin. Elles sont jolies les femmes Libérales! Oui, je dis les femmes parce que Christine St-Pierre n’est pas la première. Vous souvenez-vous de la députée libérale de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, l’automne dernier? Elle aussi avait perdu les pédales à l’Assemblée Nationale et avait lancé un très grossier «Va don’ ch...» à la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, en plus de la traiter de «chrisse de folle». Elle aussi avait dû s’excuser platement.
Quand je pense qu’on disait que l’arrivée des femmes en politique allait contribuer à civiliser le débat. Certainement pas des femmes libérales, en tout cas. Jamais le débat n’est-il tombé aussi bas.
(...) De mon vivant, le premier souvenir que je garde de ce genre d’incartade, c’est celui de Pierre-Elliott Trudeau invitant les «Gars de Lapalme», les grévistes d’un sous-traitant des Postes en 1970, à «manger de la marde» .
Le second, c’est encore Trudeau. À l’occasion d’un débat aux Communes l’année suivante, il s’était adressé à un député de l’opposition en lui disant «Fuck off!» Comme à l’époque les sensibilités langagières étaient beaucoup plus grandes qu’aujourd’hui, il avait prétendu avoir dit «Fuddle-duddle», avec la complicité des médias anglophones dont il était la coqueluche.
(...) Le mépris, c’est un genre qu’ils se donnent, ou est-ce leur naturel?
Il y a des fois où, devant une situation grotesque, on reste tellement interloqué que les deux bras nous en tombent. C’est exactement la réaction que j’ai eue en apprenant la nouvelle de l’attribution du portefeuille des relations internationales à la députée libérale de L’Acadie et ancienne journaliste de Radio-Canada Christine St-Pierre, celle-là même qui, le 24 septembre dernier, avait eu la grossièreté d’envoyer ch... la première ministre Pauline Marois en plein débat à l’Assemblée Nationale.
Apparemment, pas davantage Philippe Couillard que ses conseillers ne se sont souvenus de cet événement lorsqu’est venu le temps de former le Conseil des ministres. En tout cas, c’est la grâce qu’on leur souhaite, car si tel avait été le cas et qu’ils avaient malgré tout décidé de passer outre à cet écart de conduite impardonnable pour quiconque est appelé à exercer des fonctions diplomatiques, il faudrait sérieusement s’interroger sur leur manque total de jugement et de sens de l’État.
(...) J’en profite pour vous remettre ici en ligne l’article que j’avais écrit au sujet de ce dérapage au moment où il s’est produit.
(...) Car ils sont jolis les Libéraux! Excusez-moi, j’aurais dû employer le féminin. Elles sont jolies les femmes Libérales! Oui, je dis les femmes parce que Christine St-Pierre n’est pas la première. Vous souvenez-vous de la députée libérale de Trois-Rivières, Danielle St-Amand, l’automne dernier? Elle aussi avait perdu les pédales à l’Assemblée Nationale et avait lancé un très grossier «Va don’ ch...» à la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, en plus de la traiter de «chrisse de folle». Elle aussi avait dû s’excuser platement.
Quand je pense qu’on disait que l’arrivée des femmes en politique allait contribuer à civiliser le débat. Certainement pas des femmes libérales, en tout cas. Jamais le débat n’est-il tombé aussi bas.
(...) De mon vivant, le premier souvenir que je garde de ce genre d’incartade, c’est celui de Pierre-Elliott Trudeau invitant les «Gars de Lapalme», les grévistes d’un sous-traitant des Postes en 1970, à «manger de la marde» .
Le second, c’est encore Trudeau. À l’occasion d’un débat aux Communes l’année suivante, il s’était adressé à un député de l’opposition en lui disant «Fuck off!» Comme à l’époque les sensibilités langagières étaient beaucoup plus grandes qu’aujourd’hui, il avait prétendu avoir dit «Fuddle-duddle», avec la complicité des médias anglophones dont il était la coqueluche.
(...) Le mépris, c’est un genre qu’ils se donnent, ou est-ce leur naturel?