Richard Martineau n'a jamais dit aussi vrai:
Se pourrait-il que notre réaction face aux parents qui tuent leurs enfants change selon le sexe de la personne qui commet l’irréparable ?
Quand c’est un père qui tue ses enfants, on dit — avec raison — que c’est un monstre, un salaud.
Se pourrait-il que notre réaction face aux parents qui tuent leurs enfants change selon le sexe de la personne qui commet l’irréparable ?
Quand c’est un père qui tue ses enfants, on dit — avec raison — que c’est un monstre, un salaud.
Mais quand c’est une mère — comme Sonia Blanchette, qui a noyé ses trois enfants —, on la prend en pitié en disant qu’elle était épuisée, dépressive, laissée à elle-même...
On parle beaucoup de sexisme, par les temps qui courent. Eh bien, cette modulation de notre indignation est sexiste. Un meurtre est un meurtre.
Les enfants de Sonia Blanchette sont aussi morts que ceux de Guy Turcotte. Le fait qu’ils ont été tués par leur mère plutôt que par leur père ne change rien à leur triste sort.
(...) Ou l’on devrait se montrer aussi indulgents envers les pères qui commettent l’irréparable qu’envers les mères.
Ou l’on devrait se montrer aussi sévères envers les mères qui tuent leurs enfants qu’envers les pères.
(...)
MESSAGE DE SOLIDARITÉ
Actuellement, un « message de solidarité » circule sur les médias sociaux.
L’auteure s’adresse aux « mamans de ce monde » à qui il peut arriver « de baisser les bras » et « de ne plus savoir quoi faire » parce qu’elles sont épuisées.
Pas sûr qu’on se serait montré aussi « compréhensif » si la petite Rosalie Gagnon avait été tuée par son père...