Quantcast
Channel: Le Blogue du Prof Solitaire
Viewing all articles
Browse latest Browse all 5478

Marc Cassivi à la rescousse!

$
0
0
Ah! Les hommes féministes! Que feraient les femmes sans ces valeureux et nobles chevaliers des temps modernes qui sont toujours prêts à sauter sur leur destrier pour accourir à la rescousse de ces pauvres petites princesses en détresse et incapables de se défendre par elles-mêmes?

Au Québec, on a droit à plusieurs de ces hurluberlus. Il y a Richard Poulin qui a déclaré la guerre au "patriarcat" et à notre "culture d'agression". Il y a Steve Laplante, ce grand féministe qui vomit sur les autres hommes pour paraître vertueux. Il y a Will Prosper qui considère que tous les hommes (sauf lui) sont coupables de contribuer à la "culture du viol". J'en passe et des meilleurs.

Mon préféré est probablement Marc Cassivi. Comme il a une tribune à La Presse, il est un des plus influents. Ses arguments sont tellement puériles et idiots que c'est amusant et facile de les mettre en pièces. Sincèrement, j'ai déjà eu des conversations plus intéressantes et musclées avec des enfants de 12 ans brillants et allumés.

La dernière fois que j'ai parlé de Cassivi, c'est ici. Il venait de pondre un vil texte dans lequel il se vantait de brainwasher ses propres fils pour en faire de bons petits féministes comme leur pôpa. Si vous ne l'avez pas lu, allez-y. Il faut le voir pour le croire. Si vous venez de manger, prenez le temps de digérer avant d'aller lire ça afin d'éviter de potentiels reflux gastriques.

Et voilà maintenant que notre preux chevalier Cassivi est de retour, plus baveux et malhonnête que jamais, pour nous balancer de nouvelles turpitudes à la gueule.

Extraits de sa plus récente chronique:

(...) Le mythe du matriarcat est un lieu commun. On l’entend et on le lit quotidiennement. Il suffit, pour le constater, de consulter les commentaires de la page Facebook de n’importe quelle femme se réclamant, de près ou de loin, du féminisme. Un contradicteur brandira inévitablement le spectre du matriarcat occidental, dominé par des mouvements féministes revanchards qui (sous-texte) empêchent les hommes de dominer les femmes en toute quiétude et impunité, comme dans le bon vieux temps.

Tu vois mon p'tit Marco, pour trouver des gens qui dénoncent le matriarcat, il faut que tu ailles fouiller dans des commentaires Facebook publiés sur la page d'une inconnue. Il faut que tu creuses en maudit. Il faut que tu cherches.

Et pour trouver des gens qui dénoncent le patriarcat, qu'est-ce qu'on doit faire mon p'tit Marco? Pas besoin de chercher bien loin, on n'a qu'à ouvrir le journal ou écouter la radio et la télé. La rhétorique féministe y est omniprésente. À tous les jours, on nous bombarde de textes et de discours féministes à propos de Metoo, de la culture du viol, de la parité, de l'iniquité salariale, etc. Le bombardement quotidien est constant et sans relâche. Même les propos les plus disjonctés sont publiés s'ils cadrent bien avec l'idéologie féministe.

Seuls les commentateurs féministes sont admis sur la place publique. Eux seuls obtiennent des tribunes. Leurs détracteurs sont bannis dans la marge, au fin fond des obscurs commentaires sur des pages Facebook. Leurs arguments, parfois tout à fait valides, leur méritent invariablement d'être taxés de misogynes, de sexistes, de salopards et de mononcles.

Seul le discours féministe est admis dans les hautes sphères médiatiques. Il est le seul discours jugé socialement acceptable. Il est le seul qui soit diffusé das les médias. Il règne en maître, sans partage.

Et dans ce contexte, tu as le culot d'affirmer qu'on vit dans un patriarcat tout-puissant et que le matriarcat est un mythe?

Tu te fous de ma gueule mon p'tit Marco?

Comment un mythe peut-il survivre à autant de données objectives et empiriques le contredisant de manière aussi indiscutable ? Cela relève pour moi du mystère. Sur 193 pays de l’ONU, 18 étaient dirigés par des femmes en 2017. « En 2017, les hommes étaient majoritaires dans la députation de tous les pays, sauf le Rwanda et la Bolivie », écrit Francis Dupuis-Déri. Au Canada, 74 % des députés étaient des hommes.

Et alors?

C'est ça tes preuves empiriques et indiscutables?

Tu sais comment on appelle un argument idiot comme celui que tu viens de mettre de l'avant? On appelle ça une "corrélation fallacieuse". Je sais, ce sont des grands mots, laisse-moi t'expliquer. Tu établis un lien entre deux données qui ne sont pas nécessairement reliées entre elles et tu tires une fausse conclusion.

Mon exemple préféré est celui de l'Église du monstre en spaghetti volant. À la blague, ils établissent une corrélation fallacieuse entre le réchauffement climatique et le nombre décroissant de pirates. Il en déduisent que s'il y avait davantage de pirates, cela réglerait la crise climatique.

Tu fais très précisément la même chose.

Tu crois que le nombre moins élevé d'élues démontre le fait que nous vivons dans un patriarcat misogyne qui déteste les femmes. C'est faux.

Dis-moi, mon p'tit Marco, comment ta théorie tient-elle la route dans un pays soi-disant démocratique où la moitié des électeurs sont des femmes? Comment tu expliques ça, mon coco? Les électrices elles-mêmes seraient également des sexistes patriarcales misogynes qui refusent d'élire des femmes? Tu ne trouves pas que c'est un peu boiteux comme argument? Et c'est pas très féministe d'insulter des femmes comme ça, mon p'tit Marco.

Et si la réalité était simplement que la politique intéresse moins les femmes que les hommes? Si c'était un choix? Une expression de leur liberté de choisir? Je sais, c'est moins excitant que ton vaste complot imaginaire, mais ça colle fichtrement mieux à la réalité par exemple.

Depuis la fondation du Canada en 1867, la fédération n’a connu qu’une seule première ministre : Kim Campbell, qui ne siégea pas en Chambre et fut au pouvoir pendant quatre mois. Le Québec n’a eu une première ministre, Pauline Marois, que pendant 19 mois. Et en 375 ans, il n’y a eu qu’une seule mairesse à Montréal, Valérie Plante. Bref, les tenants du « matriarcat politique » peuvent se rhabiller.

Un autre bel exemple d'argument fallacieux, mon p'tit Marco.

Quand le présent n'est pas assez scandaleux pour valider notre belle et grande indignation, on mélange le passé et le présent afin de donner l'impression qu'ils sont indifférenciables et indiscernables.

Être une femme il y a 375 ans, il y a 250 ans, il y a 40 ans et aujourd'hui? Marco n'y voit aucune différence.

Or, l'argument est bien évidemment complètement faux et profondément malhonnête.

Dans la réalité (l'affaire dérangeante que tu essaies désespérément d'occulter avec tes petites tactiques idiotes), qu'est-ce qui empêche une femme motivée, douée, ambitieuse et qualifiée de se lancer en politique et d'être élue en 2018?

Réponse: absolument rien.

Au contraire, dans les faits, elle a davantage de chances que ses collègues masculins d'accéder à des fonctions de ministre! Les partis cherchent désespérément des candidates! Toutes les portes s'ouvriront bien grandes devant elle, c'est ça la réalité que tu refuses de voir.

Mais la politique, c'est une vie folle qui n'intéresse pas la vaste majorité de la population. Et dans le petit nombre que ça intéresse, on compte moins de femmes que d'hommes. C'est ça la réalité.

Pas de scandale, pas de complot, pas de méchant patriarcat là-dedans, mon p'tit Marco.

Ce n’est guère mieux dans l’entreprise privée. Les 17 personnes les plus riches de la planète – ainsi que 88 % des milliardaires – sont des hommes, rappelle Francis Dupuis-Déri. La grande majorité des entreprises sont dirigées par des boys’ clubs – les femmes, par exemple, n’occupent que 27 % des postes de haute direction dans les médias – et l’écart salarial entre les hommes et les femmes est toujours de 23 %. Oui, les choses changent. Mais leeeenteeeeeemmeeeent.

Ah! L'argument préféré des féministes! L'écart salarial!

Une sombre farce, voyez pas vous-mêmes:



À lire également:

"Lorsque toutes les différences sont comptabilisées, l'écart de rémunération disparaît presque complètement"

L'iniquité salariale est un mythe

Il n'y a pas d'inégalités salariales entre hommes et femmes

Entrevue avec Christina Hoff Sommers

Iniquités

Warren Farrell explique la soi-disant "iniquité salariale"


Sargon et le féminisme

Et après ça, Cassivi a le CULOT extraordinaire de venir nous dire qu'il se consacre à déboulonner des mythes!

Pas croyable...

Pour ce qui est du fait que les 17 personnes les plus riches de la planète ainsi que 88% des milliardaires sont des hommes, je répondrai simplement que pendant que ces hommes travaillent à s'enrichir, leurs conjointes dépensent leur argent, magasinent dans les boutiques de luxe, voyagent en jet privé et se la coulent douce dans leurs limos et leurs châteaux. Mais ça, il ne faut pas en parler...

L’homme n’est plus maître chez lui, prétendent certains. À la maison, c’est la femme qui gère et qui mène, l’homme étant réduit à la servitude et au quasi-esclavage. Ah bon ?

On dirait que Cassivi s'est donné pour objectif d'utiliser toutes les tactiques d'argumentation les plus malhonnêtes dans un seul article.

Ici, il utilise la technique de l'homme de paille. Il crée un argument idiot et caricatural dans le but de ridiculiser l'adversaire. Profondément malhonnête.

S'il était honnête, Cassivi ferait ce que je suis en train de faire: il citerait son adversaire, sans déformer ses arguments, et y répondrait. Mais comme ses propos viennent confirmer l'idéologie dominante, il n'est pas contraint de le faire. Il peut écrire n'importe quoi et utiliser toutes les tactiques les plus malhonnêtes qui existent et tout le monde se contentera d'opiner du chapeau et d'applaudir.

Aucun critique sérieux du féminisme que je connais n'affirme que l'homme est réduit à la servitude et au quasi-esclavage.

Mais quelle est la réalité des hommes québécois dans leur vie de couple? Posez-vous la question. Prêtez-vous à l'exercice. Pensez aux couples que vous connaissez: vos amis, cousins, parents, collègues de travail. Dans la plupart de ces couples, il y a clairement un dominé et un dominant. Les couples égalitaires sont rarissimes et quasi-inexistants. Et si vous êtes honnêtes et francs, ce qui est encore plus rare, vous serez bien obligés d'admettre que dans la vaste majorité des cas, c'est la femme qui domine.

C'est Madame qui contrôle le budget, la décoration, les enfants, la cuisine, les vacances, la vie sociale du couple, etc. La plupart des couples québécois sont constitués de Germaine qui gère et qui mène, et de Germain qui se contente de dire: "Oui ma chérie."

Vous savez que c'est vrai.

Ben il y a un mot pour décrire une société dans laquelle les femmes dominent, prennent les décisions quotidiennes et dans laquelle les hommes obéissent docilement: MATRIARCAT.

Selon l’ONU, d’après une étude menée dans 80 pays, les femmes font 2,6 fois plus de travail domestique et de soins non rémunérés que les hommes. En revanche, selon un sondage non scientifique mené dans mon entourage, les hommes sortent 2,6 fois plus souvent les poubelles. Si ce n’est pas une preuve d’équité, ça…

Wow... ne te lance pas dans une carrière d'humoriste, mon p'tit Marco, c'est pas pour toi.

Ce que tes chiffres démontrent, c'est que le modèle traditionnel de la famille est encore davantage présent que ce qu'on pourrait croire.

Les hommes passent généralement plus de temps au travail, ce qui explique qu'ils gagnent plus d'argent. Les femmes, elles, passent encore plus de temps à la maison, ce qui explique qu'elles font plus de travail domestique.

C'est certainement le cas de mon couple. Et ma femme ne s'en plaint pas, au contraire.

Parce que dans la vraie vie, mon p'tit Marco, les hommes et les femmes ne sont pas en compétition l'un contre l'autre. Dans la vraie vie, les hommes et les femmes sont dans la même équipe, ils collaborent, s'entraident et se complètent.

Mais c'est sûr que pour un féministe comme toi, la réalité ne cadre pas trop avec ton narratif de guerre des sexes...

« Les discussions au sujet du matriarcat québécois s’intéressent bien peu à préciser qui, des hommes et des femmes, occupe les postes de pouvoir en politique (ministre, député, etc.), qui commande la police, qui dirige les banques et les compagnies privées, qui est à la tête des institutions religieuses et des universités, qui possède le plus d’argent », constate Francis Dupuis-Déri, qui s’intéresse à ce sujet depuis plusieurs années.

Cette obsession avec la classe dirigeante a pour effet de créer une distorsion de la réalité.

Les gens qui dirigent ces institutions ne constituent qu'une très infime partie de la population, une espèce d'élite composée d'un nombre très limité d'individus. Ils ne sont pas représentatifs de l'ensemble de la société à de multiple égards.

De plus, pour atteindre ces postes élevés, il faut consacrer énormément de temps et d'énergie à sa carrière. Il faut être prêt à sacrifier sa vie familiale, sa vie sociale et ses loisirs. Or, les gens qui sont prêts à faire de tels sacrifices sont généralement des hommes. Tout simplement.

Encore une fois, pas de sexisme là-dedans.

(...) Le psychologue québécois Yvon Dallaire, dont les thèses antiféministes semblent avoir été inspirées par des grimoires du Moyen Âge, est souvent cité par Dupuis-Déri. 

Attaque gratuite et diffamatoire.

M. Dallaire est une personne sérieuse, brillante et raisonnable qui est bien loin de dire n'importe quoi. Écoutez cette entrevue qu'il a accordée à Olivier Kaestlé et jugez par vous-mêmes.

(...) Parmi les mythes que déboulonne Dupuis-Déri autour de l’asphyxie de l’homme par la présence étouffante de la femme moderne, il y a celui voulant que le féminisme soit responsable du taux d’échec plus élevé des garçons que celui des filles à l’école. Sa démonstration, encore une fois, est factuelle : de 1914 – époque où le féminisme était pour le moins marginal – à 2011, « la supériorité scolaire moyenne des filles sur les garçons est stable », écrit-il.

Je n'ai jamais entendu quelqu'un affirmer que la raison pour laquelle les garçons réussissent moins bien à l'école est le féminisme.

La raison est principalement le fait que l'école ne répond pas à leurs besoins et est incompatible avec leurs particularités. Il y a également l'absence d'enseignants masculins qui a un impact.

Mais ça, les féministes s'en balancent complètement. Si tu n'as pas de vagin, ta souffrance et tes problèmes ne les intéressent absolument pas.

Il s’en trouvera plusieurs, on les connaît, ces thuriféraires des discours victimaires et réactionnaires sur le statut de l’homme, pour s’insurger contre la remise en question du statu quo. La parité ? Des quotas ? Pour que l’homme perde le droit acquis à ses privilèges traditionnels au profit des femmes ? Mais diantre, vous n’y pensez pas ?

Homme de paille. Cassivi diabolise l'adversaire. Puérile, malhonnête, diffamatoire et stupide.

Les gens comme moi qui dénoncent le féminisme ne le font pas parce qu'ils "perdent des privilèges"...

Nous le faisons parce que nous voulons l'égalité, la vraie, entre les hommes et les femmes et nous nous opposons à toute tentative d'avantager injustement un sexe par rapport à l'autre. Nous dénonçons une idéologie qui exagère les problèmes des femmes dans le but de briser l'équilibre social et de créer une caste privilégiée tout en niant les difficultés qui affectent l'autre moitié de l'humanité.

Nous dénonçons le féminisme par amour de l'équité et de la justice.

Des concepts qui t'échappent, apparemment, mon p'tit Marco.

En faisant des recherches pour retrouver un vieux tweet, je suis tombé sur un blogue populaire où, pour m’être attaqué au mythe du matriarcat québécois, des dizaines d’anonymes me traitent de « couille molle », de « bande mou » – certains ont des idées fixes – et, bien sûr, d’homosexuel. Puisque, comme chacun sait, les hétéros antiféministes ont le monopole de la virilité (même si la leur semble en permanence menacée)…

Pauvre Marco... tu t'es fait insulter? Ça t'a fait de la pei-peine?

Console-toi mon coco, les antiféministes reçoivent encore plus d'insultes que toi.

La vraie différence entre toi et moi est ailleurs.

Toi, tu vomis des textes ineptes, inexacts et simplistes sur le féministe. On te récompense avec une tribune, un salaire et la notoriété.

Moi, je tiens des propos antiféministes raisonnables, documentés et honnêtes. Je suis confiné à un blogue obscur visité par une poignée de personnes, j'écris un livre dont personne ne veut parler et je reste dans l'ombre.

Tout ceci est parfaitement compatible avec un matriarcat, mon p'tit Marco.

Voltaire l'a dit mieux que moi:





Viewing all articles
Browse latest Browse all 5478

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>