Extraits de ce fascinant article:
Déjà, la toponymie témoigne du legs des premiers Européens à aborder cet emplacement au retour d’une expédition sur le Mississippi. Emprunté à la langue miami-illinoise, le terme sikaakwa, qui signifierait « oignon sauvage », « marécage » ou « mouffette », avait d’abord été déformé par les Français en Chécagou avant d’adopter la forme qu’on lui connaît.
Même en anglais d’aujourd’hui, la prononciation du nom Chicago, avec un son « ch » doux qui refuse l’accentuation usuelle en langue de Shakespeare (le « tch » de cheers ou chocolate), confirme le passage de Louis Jolliet et du père Jacques Marquette en 1673, suivi une douzaine d’années plus tard par celui de La Salle et de Tonti sur leur navire Le Griffon.
En direction nord via le pont de Michigan Avenue, le flâneur remarque la plaque commémorant l’expédition de ceux-ci. Une fois traversée la rivière, c’est le buste de Jean-Baptiste Pointe Du Sable qui retient l’attention.
(...) l’oeuvre signée Erik Blome rappelle l’établissement du premier comptoir commercial de ce fils de marin français et d’esclave affranchie, qui a légué son nom au pont de Michigan Avenue ainsi qu’au DuSable Museum of African American History.
(...) « Il ne faut pas trop se laisser emballer par Du Sable, un homme remarquable, certes, mais pas le fondateur de Chicago », met en garde le professeur Charles Balesi, docteur en histoire de l’Université de l’Illinois et conseiller consulaire pour la circonscription de Chicago. « Cette désignation passe sous silence la présence ici de jésuites et de soldats français au XVIIe siècle. C’est peut-être politiquement correct, mais ce n’est pas tout à fait juste d’un point de vue historique. »
(...) Une balade en voiture avec pour guide Odile Compagnon, qui enseigne l’architecture à la School of the Art Institute, a pour station obligée Notre-Dame-de-Chicago, dans le Near West Side, oeuvre de l’architecte canadien-français Grégoire Vigeant construite à la fin du XIXe siècle. De style néoroman, elle avait succédé à l’église Saint-Louis, première église française de Chicago.
(...) à la DePaul University (...) Du vestibule du Marquette Building — avec ses reliefs de Marquette, Jean Talon, La Salle, Fontenac (sic) au-dessus de chaque ascenseur (...)
Déjà, la toponymie témoigne du legs des premiers Européens à aborder cet emplacement au retour d’une expédition sur le Mississippi. Emprunté à la langue miami-illinoise, le terme sikaakwa, qui signifierait « oignon sauvage », « marécage » ou « mouffette », avait d’abord été déformé par les Français en Chécagou avant d’adopter la forme qu’on lui connaît.
Même en anglais d’aujourd’hui, la prononciation du nom Chicago, avec un son « ch » doux qui refuse l’accentuation usuelle en langue de Shakespeare (le « tch » de cheers ou chocolate), confirme le passage de Louis Jolliet et du père Jacques Marquette en 1673, suivi une douzaine d’années plus tard par celui de La Salle et de Tonti sur leur navire Le Griffon.
En direction nord via le pont de Michigan Avenue, le flâneur remarque la plaque commémorant l’expédition de ceux-ci. Une fois traversée la rivière, c’est le buste de Jean-Baptiste Pointe Du Sable qui retient l’attention.
(...) l’oeuvre signée Erik Blome rappelle l’établissement du premier comptoir commercial de ce fils de marin français et d’esclave affranchie, qui a légué son nom au pont de Michigan Avenue ainsi qu’au DuSable Museum of African American History.
(...) « Il ne faut pas trop se laisser emballer par Du Sable, un homme remarquable, certes, mais pas le fondateur de Chicago », met en garde le professeur Charles Balesi, docteur en histoire de l’Université de l’Illinois et conseiller consulaire pour la circonscription de Chicago. « Cette désignation passe sous silence la présence ici de jésuites et de soldats français au XVIIe siècle. C’est peut-être politiquement correct, mais ce n’est pas tout à fait juste d’un point de vue historique. »
(...) Une balade en voiture avec pour guide Odile Compagnon, qui enseigne l’architecture à la School of the Art Institute, a pour station obligée Notre-Dame-de-Chicago, dans le Near West Side, oeuvre de l’architecte canadien-français Grégoire Vigeant construite à la fin du XIXe siècle. De style néoroman, elle avait succédé à l’église Saint-Louis, première église française de Chicago.
(...) à la DePaul University (...) Du vestibule du Marquette Building — avec ses reliefs de Marquette, Jean Talon, La Salle, Fontenac (sic) au-dessus de chaque ascenseur (...)