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Pour une police du sexe!

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Extrait de la délirante nouvelle:

Pour lutter contre les violences sexuelles sur les campus, une fédération étudiante veut bannir les relations sexuelles entre professeurs et étudiants qui ont un lien d’autorité.

C’est l’une des recommandations contenues dans le mémoire de l’Union étudiante du Québec (UEQ), qui représente 72 000 étudiants universitaires, transmis à la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, dans le cadre des consultations sur les violences sexuelles.

L’UEQ recommande que les relations sexuelles entre professeurs et étudiants «soient explicitement proscrites et punies en cas de lien d’autorité direct», en excluant toutefois les relations qui se sont développées avant l’existence de ce lien d’autorité.

Ce n'est pas la première fois que cette proposition ridicule est mise sur la table et j'ai déjà pondu un billetà ce propos. Je ne veux pas me répéter inutilement, mais voici tout de même quelques arguments spécifiques à cette nouvelle.

Premièrement, prenez un peu de recul et réfléchissez à cette proposition une petite seconde.

Ces étudiants féministes souhaitent que les relations sexuelles entre adultes CONSENTANTS soient INTERDITES! Et ils souhaitent que les contrevenants soient PUNIS! Systématiquement! Sans même que l'un des deux partenaires ne porte plainte! C'est complètement délirant.

Deuxièmement, il est toujours fascinant de voir les pulsions autoritaires de la gauche. Jadis, ce sont les curés qui venaient se foutre le nez dans tous les aspects de la vie privée des gens. C'était l'Église qui venait faire la morale aux gens et qui jetait un regard sévère sur tous les comportements qu'elle jugeait être de vilains péchés.

Aujourd'hui, les fanas de la gauche sont les nouveaux curés moralisateurs. Ce sont eux qui souhaitent régir les aspects les plus intimes de la vie des gens et qui veulent punir les comportements qu'ils jugent immoraux. Ce sont eux qui souhaitent imposer de force leur propre moralité à toute la population. Qu'attendons-nous pour leur botter le cul comme nous l'avons jadis fait avec l'église catho?

Troisièmement, cette proposition émane d'un concept délirant que les militants féministes ont appelé "la culture du viol". Cliquez sur les liens ci-dessous pour en savoir davantage sur cette vaste fumisterie:

Enseignons aux petits garçons à ne pas violer!
MISOGYNE!
Un vent de raison et d'espoir

Quatrièmement, on devine que ce qui vient à l'esprit de ces militants féministes lorsqu'il est question de relations sexuelles impliquant prof et étudiant, c'est invariablement l'exemple de la pauvre petite étudiante naïve, innocente et ingénue qui tombe dans les griffes d'un homme âgé, manipulateur, profiteur et prédateur. Or, les relations entre humains sont infiniment plus complexes que cela et de nombreux autres scénarios sont possibles. Par exemple, il pourrait s'agir d'une étudiante manipulatrice et d'un prof vulnérable. Et il pourrait également s'agir d'une relation parfaitement saine et consensuelle pour les deux partenaires. Qui sommes-nous pour juger?

Cinquièmement, on voit bien une tendance prude et misandre se dessiner dans cette proposition. Le sexe est diabolisé et les hommes le sont encore plus. Typiquement féministe. Et on perçoit également le message foncièrement misogyne qui est sous-jacent: les femmes sont des grands enfants naïfs et niais qui ont besoin d'être protégées et qui sont incapables de prendre leurs propres décisions.

En conclusion, les profs manipulateurs (trices) qui profitent de leur position d'autorité pour baiser des étudiant(e)s existent-ils (elles)? Évidemment! Faut-il les dénoncer? Bien sûr! Et s'il (elle) est trouvé(e) coupable d'avoir menacé ou fait chanter un(e) étudiant(e) ou encore d'avoir augmenter les notes en échange de faveurs sexuelles, alors qu'il (elle) soit immédiatement crissé(e) dehors!

Mais faut-il pour autant légiférer pour interdire toutes les relations sexuelles entre adultes consentants? Absolument pas.

Ultimement, lorsqu'on est un adulte, on est responsable de ses choix et de ses gestes. Nous avons probablement tous choisi à un moment donné de notre vie de nous investir dans une relation qui s'est avérée toxique. Nous avons tous fait des choix que nous avons regrettés par la suite. Mais c'est de cette façon que nous avons grandi, que nous avons acquis de la sagesse et de l'expérience. Nous avons mieux choisi par la suite. Cela fait partie de la vie normale d'un adulte.

L'état n'a pas à interdire à des adultes consentants et mentalement aptes d'avoir des relations sexuelles. Ce n'est pas de ses câlisse d'affaires. La police du sexe, très peu pour moi.

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