Non, je ne suis pas comédien, mais j'ai parfois l'impression d'être victime de typecasting.
Prenez mes collègues, par exemple. Afin d'être accepté d'elles, j'ai appris à jouer un rôle: celui du tata sympathique qui dit des niaiseries et qui les fait rire.
Oh, ce n'est pas que le rôle me plaise particulièrement... je dirais que c'est plutôt celui que l'expérience m'a fait choisir. Celui avec lequel mes collègues sont le plus à l'aise.
Le problème, c'est que je suis un peu prisonnier de ce rôle de bouffon. Je ne peux plus en sortir. Et lorsque je le fais, c'est habituellement désastreux.
Mais pour être honnête, pas toujours. Par exemple, il est arrivé à quelques reprises que je confère des conseils à des collègues qui passaient un mauvais coton et elles avaient l'air à la fois surprises de mon sérieux et de ma sagesse. Comme si elles découvraient subitement qu'il y a un être humain entier sous le masque de clown.
Mais la plupart du temps, ça ne passe pas. L'autre jour, je suis en train de dîner avec quatre ou cinq collègues et l'une d'elle de demande à haute vois, à la blague, pourquoi les hommes sont plus poilus que les femmes.
J'ai hésité quelques secondes, puis j'ai décidé de plonger. Pour une fois que je pourrais avoir une conversation intelligente avec elles, je me suis dit que ça valait le coup. Alors je me suis mis à parler de théories à propos de l'évolution humaine qui pourraient expliquer ce phénomène.
Silence de mort autour de la table. J'ai eu droit à des regards qui oscillaient entre hébétude et hostilité. Finalement, l'une d'elle a fait une joke et elles se sont empressées de changer le sujet.
Le message que j'en ai retiré est que je devrais m'en tenir à mes jokes épaisses.
Mais cela ne m'empêche pas de trouver ce typecasting parfois étouffant...
Suis-je le seul à modeler ses comportements sociaux sur les attentes des gens qu'il côtoie? Remarquez, je ne crois pas que j'étais comme ça avant, mais comme je travaille enfin dans une école où je ne suis pas détesté, je pense que je le fais simplement parce que j'ai envie que ça reste comme ça.
Prenez mes collègues, par exemple. Afin d'être accepté d'elles, j'ai appris à jouer un rôle: celui du tata sympathique qui dit des niaiseries et qui les fait rire.
Oh, ce n'est pas que le rôle me plaise particulièrement... je dirais que c'est plutôt celui que l'expérience m'a fait choisir. Celui avec lequel mes collègues sont le plus à l'aise.
Le problème, c'est que je suis un peu prisonnier de ce rôle de bouffon. Je ne peux plus en sortir. Et lorsque je le fais, c'est habituellement désastreux.
Mais pour être honnête, pas toujours. Par exemple, il est arrivé à quelques reprises que je confère des conseils à des collègues qui passaient un mauvais coton et elles avaient l'air à la fois surprises de mon sérieux et de ma sagesse. Comme si elles découvraient subitement qu'il y a un être humain entier sous le masque de clown.
Mais la plupart du temps, ça ne passe pas. L'autre jour, je suis en train de dîner avec quatre ou cinq collègues et l'une d'elle de demande à haute vois, à la blague, pourquoi les hommes sont plus poilus que les femmes.
J'ai hésité quelques secondes, puis j'ai décidé de plonger. Pour une fois que je pourrais avoir une conversation intelligente avec elles, je me suis dit que ça valait le coup. Alors je me suis mis à parler de théories à propos de l'évolution humaine qui pourraient expliquer ce phénomène.
Silence de mort autour de la table. J'ai eu droit à des regards qui oscillaient entre hébétude et hostilité. Finalement, l'une d'elle a fait une joke et elles se sont empressées de changer le sujet.
Le message que j'en ai retiré est que je devrais m'en tenir à mes jokes épaisses.
Mais cela ne m'empêche pas de trouver ce typecasting parfois étouffant...
Suis-je le seul à modeler ses comportements sociaux sur les attentes des gens qu'il côtoie? Remarquez, je ne crois pas que j'étais comme ça avant, mais comme je travaille enfin dans une école où je ne suis pas détesté, je pense que je le fais simplement parce que j'ai envie que ça reste comme ça.