Il est arrivé un truc récemment à une enseignante que je connais et je crois sincèrement qu'elle est vraiment chanceuse d'être une femme.
Elle m'a raconté que dans sa classe (elle enseigne en 4e année, comme moi) un petit groupe d'élèves s'est mis à, dans leurs propres mots, "penser croche". À chaque fois qu'une fille (et cela inclut l'enseignante en question) avait le malheur de manger une banane, ils se mettaient à rigoler et à faire des allusions peu subtiles à la fellation. Si quelqu'un avait le malheur de dire un mot dans lequel il y avait les syllabes "suce" (exemple: susceptible), encore les rigolades et les regards complices.
Au-delà du fait qu'il me semble tout à fait anormal et incongru que des enfants de cet âge puissent être au courant de ça, la situation était devenue intenable, évidemment. La réaction initiale de l'enseignante a été d'ignorer le tout en espérant que le problème disparaisse de lui-même. Bien sûr, ça n'a fait qu'empirer, au point où des filles de la classe sont venues la voir pour lui dire à quel point elles étaient excédées et qu'elles souhaitaient "fuir" cette classe.
L'enseignante a alors eu la très fâcheuse réaction de confronter les élèves en pleine classe en leur disant des trucs du genre "Si je mange une banane, tu penses vraiment que je me mets un pénis dans la bouche?"
C'est seulement après cette intervention qu'elle m'a parlé du problème. Ma première réaction a été de lui dire que, contrairement à ce qu'elle semblait croire, des propos semblables n'étaient absolument pas banals ni normaux pour des garçons si jeunes.
Je lui ai également dit que son intervention avait été très malhabile. "Imagine les élèves naïfs et innocents qui n'avaient rien à voir dans tout ça, lui ai-je dit, que vont-ils raconter à la maison? Que leur prof parle de pénis dans la bouche en pleine classe?" Je lui ai fortement recommandé de faire du "damage control" et d'en parler à sa direction afin que celle-ci soit prête à répondre en cas de plaintes de parents.
Je ne sais pas si elle en a parlé à la direction, mais elle m'a raconté que, suite à notre conversation, elle a explicitement demandé aux élèves de ne pas raconter ce qui s'était passé à la maison.
Je veux être très clair sur un point: j'aime beaucoup cette enseignante. C'est une des très rares personnes dignes de confiance que j'ai rencontrées dans ce métier depuis fort longtemps. J'ai l'absolue conviction qu'elle n'a pas un iota de mauvaise intention. Mais en même temps, j'ai du mal à imaginer comment son intervention aurait pu être pire dans ce cas-là. Au lieu de prendre les quelques élèves à part afin de mettre discrètement fin à leur comportement irrespectueux et d'essayer de déterminer pourquoi ils disent des choses pareilles (influence d'un grand frère, accès à du porno sur Internet ou, scénario cauchemardesque, l'un d'eux a-t-il été victime d'une agression, par exemple), elle les a confrontés en pleine classe, devant tout le monde, en utilisant des termes si crus qu'elle a carrément expliqué à tous les élèves ce qu'est une fellation. Ça n'a pas de sens. Et après ça, elle va carrément dire aux élèves de cacher ce qui s'est passé en classe à leurs parents.
Pourquoi a-t-elle agi ainsi? Simple. Elle est une jeune enseignante, elle est naïve, totalement inconsciente du danger comme seules les femmes peuvent l'être dans ce métier et elle a agi sans réfléchir, dans le feu de l'action. Je l'ai dit et je le répète, je sais qu'elle n'a pas une once de méchanceté et je suis convaincu qu'elle croyait vraiment bien faire.
La conclusion de l'histoire? Par chance pour elle, ça a fini là. Les élèves ont dû lui obéir ou encore les parents ont été compréhensifs, parce qu'il n'y a eu aucune plainte à sa direction. Elle a déjà oublié l'incident et la vie suit son cour.
Elle est vraiment chanceuse d'être une femme. Et c'est ce que je lui ai dit, d'ailleurs.
Imaginez un seul instant si moi, j'avais agi de la sorte.
Souvenez-vous de ce que j'ai subi l'an passé. Souvenez-vous des allégations sans aucun fondement, de la diffamation et du harcèlement pendant des mois. Souvenez-vous que je n'avais rien fait de mal, ni rien dit de mal, ni posé de geste inapproprié, illégal ou immoral. Souvenez-vous que j'ai été vertement critiqué et réprimandé pour avoir OSÉ dire aux élèves dont les mères hystériques se plaignaient sans cesse à la direction qu'il ne fallait pas se sentir coupables et que personne n'avait rien fait de mal. Souvenez-vous des lettres de réprimandes, des menaces de suspension et des procès d'intention. Tout ça, malgré le fait que je n'avais absolument RIEN fait de mal.
Imaginez si j'avais fait une intervention comme celle de cette enseignante, en parlant de fellation en classe et en demandant aux élèves de le cacher à leurs parents.
Vous croyez vraiment que l'histoire se serait terminée de la même façon?
Je suis un homme qui travaille au primaire, donc en partant, je dois vivre à tous les jours avec les soupçons d'être une espèce de dégénéré pédophile potentiel. Je suis déjà sous intense observation simplement parce que je suis un homme, et donc suspect. Même des événements complètement anodins et banals sont tordus et interprétés pour m'affubler des pires intentions. Alors imaginez un seul instant si j'avais agi comme cette enseignante l'a fait.
J'aurais été cloué au pilori. J'aurais été chanceux de m'en sortir seulement avec un congédiement, les chances sont que je serais maintenant l'objet d'une enquête au criminel.
Mais cette enseignante? Rien.
Ouais, une sacrée chance qu'elle est une femme...
Elle m'a raconté que dans sa classe (elle enseigne en 4e année, comme moi) un petit groupe d'élèves s'est mis à, dans leurs propres mots, "penser croche". À chaque fois qu'une fille (et cela inclut l'enseignante en question) avait le malheur de manger une banane, ils se mettaient à rigoler et à faire des allusions peu subtiles à la fellation. Si quelqu'un avait le malheur de dire un mot dans lequel il y avait les syllabes "suce" (exemple: susceptible), encore les rigolades et les regards complices.
Au-delà du fait qu'il me semble tout à fait anormal et incongru que des enfants de cet âge puissent être au courant de ça, la situation était devenue intenable, évidemment. La réaction initiale de l'enseignante a été d'ignorer le tout en espérant que le problème disparaisse de lui-même. Bien sûr, ça n'a fait qu'empirer, au point où des filles de la classe sont venues la voir pour lui dire à quel point elles étaient excédées et qu'elles souhaitaient "fuir" cette classe.
L'enseignante a alors eu la très fâcheuse réaction de confronter les élèves en pleine classe en leur disant des trucs du genre "Si je mange une banane, tu penses vraiment que je me mets un pénis dans la bouche?"
C'est seulement après cette intervention qu'elle m'a parlé du problème. Ma première réaction a été de lui dire que, contrairement à ce qu'elle semblait croire, des propos semblables n'étaient absolument pas banals ni normaux pour des garçons si jeunes.
Je lui ai également dit que son intervention avait été très malhabile. "Imagine les élèves naïfs et innocents qui n'avaient rien à voir dans tout ça, lui ai-je dit, que vont-ils raconter à la maison? Que leur prof parle de pénis dans la bouche en pleine classe?" Je lui ai fortement recommandé de faire du "damage control" et d'en parler à sa direction afin que celle-ci soit prête à répondre en cas de plaintes de parents.
Je ne sais pas si elle en a parlé à la direction, mais elle m'a raconté que, suite à notre conversation, elle a explicitement demandé aux élèves de ne pas raconter ce qui s'était passé à la maison.
Je veux être très clair sur un point: j'aime beaucoup cette enseignante. C'est une des très rares personnes dignes de confiance que j'ai rencontrées dans ce métier depuis fort longtemps. J'ai l'absolue conviction qu'elle n'a pas un iota de mauvaise intention. Mais en même temps, j'ai du mal à imaginer comment son intervention aurait pu être pire dans ce cas-là. Au lieu de prendre les quelques élèves à part afin de mettre discrètement fin à leur comportement irrespectueux et d'essayer de déterminer pourquoi ils disent des choses pareilles (influence d'un grand frère, accès à du porno sur Internet ou, scénario cauchemardesque, l'un d'eux a-t-il été victime d'une agression, par exemple), elle les a confrontés en pleine classe, devant tout le monde, en utilisant des termes si crus qu'elle a carrément expliqué à tous les élèves ce qu'est une fellation. Ça n'a pas de sens. Et après ça, elle va carrément dire aux élèves de cacher ce qui s'est passé en classe à leurs parents.
Pourquoi a-t-elle agi ainsi? Simple. Elle est une jeune enseignante, elle est naïve, totalement inconsciente du danger comme seules les femmes peuvent l'être dans ce métier et elle a agi sans réfléchir, dans le feu de l'action. Je l'ai dit et je le répète, je sais qu'elle n'a pas une once de méchanceté et je suis convaincu qu'elle croyait vraiment bien faire.
La conclusion de l'histoire? Par chance pour elle, ça a fini là. Les élèves ont dû lui obéir ou encore les parents ont été compréhensifs, parce qu'il n'y a eu aucune plainte à sa direction. Elle a déjà oublié l'incident et la vie suit son cour.
Elle est vraiment chanceuse d'être une femme. Et c'est ce que je lui ai dit, d'ailleurs.
Imaginez un seul instant si moi, j'avais agi de la sorte.
Souvenez-vous de ce que j'ai subi l'an passé. Souvenez-vous des allégations sans aucun fondement, de la diffamation et du harcèlement pendant des mois. Souvenez-vous que je n'avais rien fait de mal, ni rien dit de mal, ni posé de geste inapproprié, illégal ou immoral. Souvenez-vous que j'ai été vertement critiqué et réprimandé pour avoir OSÉ dire aux élèves dont les mères hystériques se plaignaient sans cesse à la direction qu'il ne fallait pas se sentir coupables et que personne n'avait rien fait de mal. Souvenez-vous des lettres de réprimandes, des menaces de suspension et des procès d'intention. Tout ça, malgré le fait que je n'avais absolument RIEN fait de mal.
Imaginez si j'avais fait une intervention comme celle de cette enseignante, en parlant de fellation en classe et en demandant aux élèves de le cacher à leurs parents.
Vous croyez vraiment que l'histoire se serait terminée de la même façon?
Je suis un homme qui travaille au primaire, donc en partant, je dois vivre à tous les jours avec les soupçons d'être une espèce de dégénéré pédophile potentiel. Je suis déjà sous intense observation simplement parce que je suis un homme, et donc suspect. Même des événements complètement anodins et banals sont tordus et interprétés pour m'affubler des pires intentions. Alors imaginez un seul instant si j'avais agi comme cette enseignante l'a fait.
J'aurais été cloué au pilori. J'aurais été chanceux de m'en sortir seulement avec un congédiement, les chances sont que je serais maintenant l'objet d'une enquête au criminel.
Mais cette enseignante? Rien.
Ouais, une sacrée chance qu'elle est une femme...