C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai regardé ce débat à la chefferie du PQ et je dois dire que, contrairement à mes attentes, j'ai adoré. Je vous encourage à le regarder, vous ne serez pas déçus:
Le débat était animé et très intéressant, mais je dois vous avouer que je me retrouve dans un profond dilemme quant à savoir qui il faut supporter.
Le message de Martine Ouellet est clairement celui que j'aime le plus. Je veux que les souverainistes cessent de prendre les gens pour des cons, qu'ils s'assument pleinement et qu'ils cessent d'avoir peur de leur propre option politique. Je veux qu'ils cessent d'investir leurs énergies à gauche et à droite et qu'ils l'investissent dans leur véritable raison d'être: la souveraineté du Québec. C'est ce que propose Ouellet et ça me plaît vraiment.
Le problème avec Ouellet n'est pas au niveau de sa position sur la souveraineté, mais ailleurs. Son manque de charisme et d'habileté oratoire est criant. La facilité avec laquelle Cloutier a anéanti sa crédibilité dans le dossier d'Anticosti démontre à quel point les libéraux la mettraient en pièces.
Et je n'ai pas oublié que, la dernière fois, elle m'a définitivement perdu en déblatérant des conneries féministes qui ne méritent que dérision et mépris. Dans d'autres circonstances, je pourrais passer l'éponge là-dessus pour mettre la cause souverainiste à l'avant-plan. Mais dans les circonstances, c'est plutôt la goutte qui fait déborder le vase.
Pour ce qui est d'Alexandre Cloutier, plus je l'écoute et moins je l'aime. Son plan pour l'accession à la souveraineté est convoluté et laisse complètement indifférent. On dirait qu'il essaie de passer le ballon à d'autres au lieu d'assumer un rôle de leader. Je le trouve plutôt antipathique. Et pour couronner le tout, je n'ai pas oublié sa prise de position en faveur d'une parité sexiste à la Trudeau. En ce qui me concerne, c'est le coup de grâce.
Je ne connaissais pas du tout Paul Saint-Pierre Plamondon avant de regarder ce débat et je dois dire qu'il m'a agréablement surpris avec sa présence et son authenticité désarmante. Son plan pour la souveraineté ne m'emballe pas trop, ça me semble encore être une tentative de se débarrasser du ballon. Et comme il est complètement inconnu du public, je pense qu'il serait un ministre du tonnerre, mais je ne le vois pas pour l'instant leader du camp souverainiste.
Reste Jean-François Lisée. Je lis ce type-là depuis des années, je partage ces textes ici depuis longtemps et je n'ai pas caché ma déception lorsqu'il a quitté la dernière course à la chefferie. Au point de vue de l'intelligence et des qualifications, il est clairement mon préféré. Il s'exprime merveilleusement bien. Ses récents efforts pour sonner moins intello et plus populiste m'énervent un peu, mais je suppose que dans le triste état actuel des choses, cela est nécessaire pour rejoindre une population qui associe l'intelligence à l'arrogance.
Le problème, c'est que son plan pour atteindre la souveraineté me pue au nez.
Offrir aux Québécois un bon gouvernement n'a aucun effet positif sur la popularité de l'idée de souveraineté. On a déjà joué dans ce film-là. Tout ce que ça donne, c'est que les gens se disent qu'après tout, si on peut avoir un gouvernement efficace dans le cadre fédéral canadien, alors à quoi bon en sortir? Le bon gouvernement péquiste n'est pas la voie d'accès à l'indépendance. Si Lévesque, Bouchard et Landry ont échoué dans ce jeu-là, je ne vois pas pourquoi Lisée réussirait.
Le PQ a besoin d'un chef convaincu et convainquant, pas d'une mauviette qui cherche mille façons d'éviter de parler de souveraineté ou de la repousser aux calendes grecques.
Et, malheureusement, mon candidat préféré semble déterminé à jouer à ce petit jeu-là.
Il ferait sans doute un extraordinaire premier ministre. Mais l'histoire nous démontre que cela ne nous amènera pas plus près de la souveraineté...
Le débat était animé et très intéressant, mais je dois vous avouer que je me retrouve dans un profond dilemme quant à savoir qui il faut supporter.
Le message de Martine Ouellet est clairement celui que j'aime le plus. Je veux que les souverainistes cessent de prendre les gens pour des cons, qu'ils s'assument pleinement et qu'ils cessent d'avoir peur de leur propre option politique. Je veux qu'ils cessent d'investir leurs énergies à gauche et à droite et qu'ils l'investissent dans leur véritable raison d'être: la souveraineté du Québec. C'est ce que propose Ouellet et ça me plaît vraiment.
Le problème avec Ouellet n'est pas au niveau de sa position sur la souveraineté, mais ailleurs. Son manque de charisme et d'habileté oratoire est criant. La facilité avec laquelle Cloutier a anéanti sa crédibilité dans le dossier d'Anticosti démontre à quel point les libéraux la mettraient en pièces.
Et je n'ai pas oublié que, la dernière fois, elle m'a définitivement perdu en déblatérant des conneries féministes qui ne méritent que dérision et mépris. Dans d'autres circonstances, je pourrais passer l'éponge là-dessus pour mettre la cause souverainiste à l'avant-plan. Mais dans les circonstances, c'est plutôt la goutte qui fait déborder le vase.
Pour ce qui est d'Alexandre Cloutier, plus je l'écoute et moins je l'aime. Son plan pour l'accession à la souveraineté est convoluté et laisse complètement indifférent. On dirait qu'il essaie de passer le ballon à d'autres au lieu d'assumer un rôle de leader. Je le trouve plutôt antipathique. Et pour couronner le tout, je n'ai pas oublié sa prise de position en faveur d'une parité sexiste à la Trudeau. En ce qui me concerne, c'est le coup de grâce.
Je ne connaissais pas du tout Paul Saint-Pierre Plamondon avant de regarder ce débat et je dois dire qu'il m'a agréablement surpris avec sa présence et son authenticité désarmante. Son plan pour la souveraineté ne m'emballe pas trop, ça me semble encore être une tentative de se débarrasser du ballon. Et comme il est complètement inconnu du public, je pense qu'il serait un ministre du tonnerre, mais je ne le vois pas pour l'instant leader du camp souverainiste.
Reste Jean-François Lisée. Je lis ce type-là depuis des années, je partage ces textes ici depuis longtemps et je n'ai pas caché ma déception lorsqu'il a quitté la dernière course à la chefferie. Au point de vue de l'intelligence et des qualifications, il est clairement mon préféré. Il s'exprime merveilleusement bien. Ses récents efforts pour sonner moins intello et plus populiste m'énervent un peu, mais je suppose que dans le triste état actuel des choses, cela est nécessaire pour rejoindre une population qui associe l'intelligence à l'arrogance.
Le problème, c'est que son plan pour atteindre la souveraineté me pue au nez.
Offrir aux Québécois un bon gouvernement n'a aucun effet positif sur la popularité de l'idée de souveraineté. On a déjà joué dans ce film-là. Tout ce que ça donne, c'est que les gens se disent qu'après tout, si on peut avoir un gouvernement efficace dans le cadre fédéral canadien, alors à quoi bon en sortir? Le bon gouvernement péquiste n'est pas la voie d'accès à l'indépendance. Si Lévesque, Bouchard et Landry ont échoué dans ce jeu-là, je ne vois pas pourquoi Lisée réussirait.
Le PQ a besoin d'un chef convaincu et convainquant, pas d'une mauviette qui cherche mille façons d'éviter de parler de souveraineté ou de la repousser aux calendes grecques.
Et, malheureusement, mon candidat préféré semble déterminé à jouer à ce petit jeu-là.
Il ferait sans doute un extraordinaire premier ministre. Mais l'histoire nous démontre que cela ne nous amènera pas plus près de la souveraineté...