Extrait de cette excellente chronique de Bock-Côté:
Dans le secteur privé, le pourcentage de travailleurs œuvrant principalement en français est passé de 70,8% en 1989 à 59,7% en 2010.
À Montréal même, les chiffres sont absolument catastrophiques: nous sommes passés de 45% à 32,1%.
Derrière les chiffres, une réalité brutale s’impose: dans leur pays, trop souvent, les Québécois francophones ne peuvent plus travailler dans leur langue. Ils sont en exil linguistique chez eux.
Le français est de plus en plus réservé à ceux qu’on appelle plus ou moins adéquatement les «Québécois de souche»: dès qu’on quitte la grande famille canadienne-française, il perd ses droits.
Un vieux comportement colonisé est de retour: quand 11 francophones et un anglophone se retrouvent autour d’une table, on passe de plus en plus souvent à l’anglais.
Spontanément, les francophones croient leur langue de trop. Et ils ne veulent pas avoir l’air fermés. Donc ils capitulent.
(...) Il faut se braquer urgemment contre le Québec bilingue qui est le symbole d’une province pour de bon vaincue, abandonnant son identité culturelle.
Il représente moins la modernité du Québec que la régression des Québécois francophones.
En fait, même si le nom demeurait le même, un Québec bilingue ne serait plus le Québec.
Quoi qu’en pensent les petits branchés qui prennent leur identité mutilée pour une identité stylisée.
Dans le secteur privé, le pourcentage de travailleurs œuvrant principalement en français est passé de 70,8% en 1989 à 59,7% en 2010.
À Montréal même, les chiffres sont absolument catastrophiques: nous sommes passés de 45% à 32,1%.
Derrière les chiffres, une réalité brutale s’impose: dans leur pays, trop souvent, les Québécois francophones ne peuvent plus travailler dans leur langue. Ils sont en exil linguistique chez eux.
Le français est de plus en plus réservé à ceux qu’on appelle plus ou moins adéquatement les «Québécois de souche»: dès qu’on quitte la grande famille canadienne-française, il perd ses droits.
Un vieux comportement colonisé est de retour: quand 11 francophones et un anglophone se retrouvent autour d’une table, on passe de plus en plus souvent à l’anglais.
Spontanément, les francophones croient leur langue de trop. Et ils ne veulent pas avoir l’air fermés. Donc ils capitulent.
(...) Il faut se braquer urgemment contre le Québec bilingue qui est le symbole d’une province pour de bon vaincue, abandonnant son identité culturelle.
Il représente moins la modernité du Québec que la régression des Québécois francophones.
En fait, même si le nom demeurait le même, un Québec bilingue ne serait plus le Québec.
Quoi qu’en pensent les petits branchés qui prennent leur identité mutilée pour une identité stylisée.