Extrait de la nouvelle:
«L'indépendance en soi ne peut jamais être négative.» Un illustre invité du premier ministre Philippe Couillard a livré ce vibrant plaidoyer en faveur de l'indépendance nationale, mardi, à la grande satisfaction de l'opposition péquiste.
Le président de l'Islande, Olafur Ragnar Grimsson, était reçu par le gouvernement du Québec dans le cadre d'un symposium sur le développement nordique.
Au cours d'une conférence de presse, mardi matin, dans l'édifice du ministère du Conseil exécutif, les journalistes l'ont abondamment questionné sur les mérites de l'indépendance, au côté de Philippe Couillard, qui n'était manifestement pas insensible au propos.
«L'indépendance en soi ne peut jamais, jamais être négative, parce que l'indépendance n'est pas seulement une formalité et elle est déterminée par la volonté du peuple», a d'abord répondu M. Grimsson, quand on lui a demandé si l'Islande, un petit pays, aurait intérêt à renoncer à l'indépendance.
(...) Décider de l'avenir du pays de façon démocratique est lié à la fondation du peuple islandais, a-t-il poursuivi. Mais même l'histoire récente de l'Islande démontre que «faire confiance au peuple pour décider de son avenir galvanise une force très puissante».
(...) Selon lui, la petitesse d'un territoire ou d'une population ne sont pas non plus des empêchements au succès économique d'un pays. L'Islande compte en effet à peine 320 000 habitants et s'est plutôt bien remise de la crise financière qui a frappé son économie et son secteur bancaire après 2008.
«Je crois qu'il y a une relation forte entre la volonté démocratique et le succès de notre économie. (...) Dans les plus petites communautés, on a une approche plus pragmatique pour résoudre des problèmes, on n'a pas la main-d'oeuvre pour créer des structures complexes», a-t-il dit. Il a ajouté que l'histoire récente de son pays prouve qu'il est un «modèle de progrès économique»: l'Islande était l'un des États les plus pauvres d'Europe en 1944, et aujourd'hui ses citoyens jouissent d'un des hauts plus niveaux de vie.
«Expliquer le succès ou l'échec par la taille est une mauvaise piste, a-t-il insisté. On voit de petites nations réussir ou échouer, et on voit de grands pays réussir et échouer.»
Et voici la réaction du pauvre Couillard, planté à ses côtés comme un con, complètement désemparé:
Le président islandais n'était pas certain du sens de la question avant de répondre, et M. Couillard en a profité pour lui faire remarquer que c'était une question «intéressante» et aussi «subtile», en l'invitant avec un petit rire à lire le «sous-texte» de la question.
Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha! Ha!